Depuis la dernière Présidentielle, des leaders de premier plan gardent encore le silence. Le 17 juin prochain, jour de la Tabaski, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye va boucler deux mois et demi de magistère. Il reste donc près d’un mois pour voir le tandem Diomaye-Sonko atteindre la barre symbolique des 100 jours. C’est à partir de cette étape, que nombre d’hommes politiques rompent la période de grâce des nouveaux élus. La tradition pourrait bien être rompue, car la prière de la Tabaski est, en général, un moment choisi par les leaders pour adresser leurs vœux aux populations. La politique s’invite le plus souvent dans leurs déclarations.
La première sortie la plus attendue, est celle du candidat de Benno Bokk Yakaar (BBY), Amadou Bâ. Juste après la Présidentielle perdue, Amadou Bâ est tombé dans un mutisme complet. Il n’a rompu le silence que le 1er mai dernier, à l’occasion de la fête des travailleurs. “En cette journée du 1er Mai, je souhaite une excellente fête à tous les travailleurs. Votre dévouement, votre engagement et votre contribution quotidienne, sont au cœur du progrès de notre nation. Sachez que votre travail est inestimable et que vous êtes les piliers sur lesquels repose notre société. Que cette journée soit synonyme de repos bien mérité et de célébration en votre honneur”, a écrit Amadou Bâ.
Lundi, juste après la prière qu’il effectuera sûrement à la mosquée omarienne de la Médina, le chef de l’opposition brisera de nouveau le silence. Le candidat Amadou Bâ, classé 2e à la dernière Présidentielle, avec 35,79% des voix, tient le bon bout. Mais jusque-là, impossible de percer le mystère sur les intentions de l’ancien candidat de Benno. En dehors de cette fameuse sortie du 1er mai, Amadou Bâ continue à garder le silence, sans doute, par élégance républicaine. Ses mots de la Tabaski seront pesés et soupesés à l’aune de l’ostracisme que lui oppose ses camarades de l’Alliance pour la République (APR). Va-t-il porter le costume d’un chef de parti ? Sera-t-il d’attaque contre ses camarades de l’APR ? Amadou Bâ fera-t-il face à Macky Sall ? Autant de questions qui pourraient trouver réponse le jour de l’Aïd El Kébir.
Son mentor d’alors, Macky Sall, a nettement fait savoir, avant de partir pour son séjour au royaume chérifien, qu’il reste le président de l’APR. “Je vous recommande donc de rester en alerte, d’être plus que jamais ancrés dans notre tradition républicaine, de rester fermement vers les nouveaux horizons pour de nouvelles victoires”, a-t-il écrit à ses partisans, le 1er avril dernier. “Je vous recommande enfin de consolider la cohésion de notre parti et de perpétuer la solidarité avec nos partenaires de Benno Bokk Yakaar”, a-t-il ajouté, martelant : “Mes chers camarades de l’APR Yakaar, je reste le Président du Parti, et serai toujours avec vous, toujours à vos côtés, pour défendre les acquis de notre pays et discuter à l’histoire, de nouvelles conquêtes pour que les aspirations de notre peuple se traduisent en réalité”.
Des propos sans équivoque, qui montrent que le président Macky Sall est loin de lâcher le morceau APR. Lui qui, du haut de la tribune du dialogue national convoqué au CICAD, les 26 et 27 février derniers, avant lancé “Doyyal na sëkk”, ("J’en ai assez !"). Le deuxième leader très attendu juste après les deux rakaas de la prière, est l’ancien président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck. L’ancien maire de Thiès et allié de Macky Sall jusqu’à la veille de la Présidentielle, n’est plus visible dans l’espace public. Contrairement à Amadou Bâ, Idrissa Seck ne s’est même pas prononcé le 1er mai dernier. L’ancien PM de Wade reste à l’image de sa campagne présidentielle : calme et sans enthousiasme.
Son discours du lundi prochain déclamé sans doute à Thiès, sera, sûrement, indicateur de son positionnement politique. Va-t-il agrandir le fossé d'avec l’APR ? Donnera-t-il des indices d’un éventuel retrait de la scène politique ? Rien n’est à écarter à priori. Une chose semble sûre, c’est que le président a été fortement secoué par l’hyper médiatisation des ennuis de son fils avec la justice. Khalifa Ababacar Sall est lui aussi, vraisemblablement, dans l’élégance républicaine.
Depuis la dernière Présidentielle, l’ancien maire de Dakar s’est gardé d’émettre la moindre déclaration dans l’espace public. Classé quatrième avec 1,5% des suffrages, Khalifa Ababacar Sall est, sans doute, assommé par l’ampleur de sa déroute. Lui qui avait presque juré avec son allié Barthélémy Dias, que le deuxième tour était inévitable. Membre actif de Yewwi Askan Wi, Khalifa Sall s’est finalement brouillé avec cette coalition, dont la locomotive est Ousmane Sonko. Sa déclaration de la Tabaski va-t-elle ressouder les débris de la rupture ? Difficile de lever le mystère dans la Coalition pour le renouveau du Sénégal (Manko Taxawu Sénégal).
En tout cas, l’ancien maire de Thiès a fait deux faux-bonds aux tenants du pouvoir. Khalifa Sall n’a, en effet, ni assisté à la prestation de serment Bassirou Diomaye Faye ni assisté aux Assises sur la modernisation et la réforme de la justice.
D'après le journal "Point Actu", le quatrième homme politique à surveiller juste après la prière, est Déthié Fall. Très proche d’Ousmane Sonko et membre-clé de la coalition Yewwi Askan Wi, Déthié Fall n’est plus apparu depuis la dernière Présidentielle. Jusque-là, il n’a pas été associé à la gestion du pouvoir. Il n’a également laissé deviner depuis lors, aucune de ses intentions.
Sa déclaration de la Tabaski pourrait permettre de lever le voile sur sa position dans la nouvelle galaxie politique qui se met en place, depuis la victoire de Bassirou Diomaye Faye. Va-t-il comme Bougane Guèye et Thierno Alassane Sall, se dresser contre le tandem Diomaye-Sonko ? Rien n’autorise à répondre par l’affirmative. Même si on se plaît à dire qu’en politique, il ne faut jamais dire “jamais”.
La première sortie la plus attendue, est celle du candidat de Benno Bokk Yakaar (BBY), Amadou Bâ. Juste après la Présidentielle perdue, Amadou Bâ est tombé dans un mutisme complet. Il n’a rompu le silence que le 1er mai dernier, à l’occasion de la fête des travailleurs. “En cette journée du 1er Mai, je souhaite une excellente fête à tous les travailleurs. Votre dévouement, votre engagement et votre contribution quotidienne, sont au cœur du progrès de notre nation. Sachez que votre travail est inestimable et que vous êtes les piliers sur lesquels repose notre société. Que cette journée soit synonyme de repos bien mérité et de célébration en votre honneur”, a écrit Amadou Bâ.
Lundi, juste après la prière qu’il effectuera sûrement à la mosquée omarienne de la Médina, le chef de l’opposition brisera de nouveau le silence. Le candidat Amadou Bâ, classé 2e à la dernière Présidentielle, avec 35,79% des voix, tient le bon bout. Mais jusque-là, impossible de percer le mystère sur les intentions de l’ancien candidat de Benno. En dehors de cette fameuse sortie du 1er mai, Amadou Bâ continue à garder le silence, sans doute, par élégance républicaine. Ses mots de la Tabaski seront pesés et soupesés à l’aune de l’ostracisme que lui oppose ses camarades de l’Alliance pour la République (APR). Va-t-il porter le costume d’un chef de parti ? Sera-t-il d’attaque contre ses camarades de l’APR ? Amadou Bâ fera-t-il face à Macky Sall ? Autant de questions qui pourraient trouver réponse le jour de l’Aïd El Kébir.
Son mentor d’alors, Macky Sall, a nettement fait savoir, avant de partir pour son séjour au royaume chérifien, qu’il reste le président de l’APR. “Je vous recommande donc de rester en alerte, d’être plus que jamais ancrés dans notre tradition républicaine, de rester fermement vers les nouveaux horizons pour de nouvelles victoires”, a-t-il écrit à ses partisans, le 1er avril dernier. “Je vous recommande enfin de consolider la cohésion de notre parti et de perpétuer la solidarité avec nos partenaires de Benno Bokk Yakaar”, a-t-il ajouté, martelant : “Mes chers camarades de l’APR Yakaar, je reste le Président du Parti, et serai toujours avec vous, toujours à vos côtés, pour défendre les acquis de notre pays et discuter à l’histoire, de nouvelles conquêtes pour que les aspirations de notre peuple se traduisent en réalité”.
Des propos sans équivoque, qui montrent que le président Macky Sall est loin de lâcher le morceau APR. Lui qui, du haut de la tribune du dialogue national convoqué au CICAD, les 26 et 27 février derniers, avant lancé “Doyyal na sëkk”, ("J’en ai assez !"). Le deuxième leader très attendu juste après les deux rakaas de la prière, est l’ancien président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck. L’ancien maire de Thiès et allié de Macky Sall jusqu’à la veille de la Présidentielle, n’est plus visible dans l’espace public. Contrairement à Amadou Bâ, Idrissa Seck ne s’est même pas prononcé le 1er mai dernier. L’ancien PM de Wade reste à l’image de sa campagne présidentielle : calme et sans enthousiasme.
Son discours du lundi prochain déclamé sans doute à Thiès, sera, sûrement, indicateur de son positionnement politique. Va-t-il agrandir le fossé d'avec l’APR ? Donnera-t-il des indices d’un éventuel retrait de la scène politique ? Rien n’est à écarter à priori. Une chose semble sûre, c’est que le président a été fortement secoué par l’hyper médiatisation des ennuis de son fils avec la justice. Khalifa Ababacar Sall est lui aussi, vraisemblablement, dans l’élégance républicaine.
Depuis la dernière Présidentielle, l’ancien maire de Dakar s’est gardé d’émettre la moindre déclaration dans l’espace public. Classé quatrième avec 1,5% des suffrages, Khalifa Ababacar Sall est, sans doute, assommé par l’ampleur de sa déroute. Lui qui avait presque juré avec son allié Barthélémy Dias, que le deuxième tour était inévitable. Membre actif de Yewwi Askan Wi, Khalifa Sall s’est finalement brouillé avec cette coalition, dont la locomotive est Ousmane Sonko. Sa déclaration de la Tabaski va-t-elle ressouder les débris de la rupture ? Difficile de lever le mystère dans la Coalition pour le renouveau du Sénégal (Manko Taxawu Sénégal).
En tout cas, l’ancien maire de Thiès a fait deux faux-bonds aux tenants du pouvoir. Khalifa Sall n’a, en effet, ni assisté à la prestation de serment Bassirou Diomaye Faye ni assisté aux Assises sur la modernisation et la réforme de la justice.
D'après le journal "Point Actu", le quatrième homme politique à surveiller juste après la prière, est Déthié Fall. Très proche d’Ousmane Sonko et membre-clé de la coalition Yewwi Askan Wi, Déthié Fall n’est plus apparu depuis la dernière Présidentielle. Jusque-là, il n’a pas été associé à la gestion du pouvoir. Il n’a également laissé deviner depuis lors, aucune de ses intentions.
Sa déclaration de la Tabaski pourrait permettre de lever le voile sur sa position dans la nouvelle galaxie politique qui se met en place, depuis la victoire de Bassirou Diomaye Faye. Va-t-il comme Bougane Guèye et Thierno Alassane Sall, se dresser contre le tandem Diomaye-Sonko ? Rien n’autorise à répondre par l’affirmative. Même si on se plaît à dire qu’en politique, il ne faut jamais dire “jamais”.