Le Sénégal s’est engagé à contribuer à hauteur de 1 million de dollars pour chaque cycle de financement au niveau du Fonds mondial dans le cadre de la mobilisation de ressources pour mieux lutter contre le paludisme, le VIH sida et la tuberculose. Le comité de suivi a signifié que cet engagement n’est pas pour le moment totalement respecté.
« A l’état actuel, notre pays n’a donné que 500.000 dollars ». Le fonds mondial est une caisse internationale. Cela veut dire que l’on essaie de collecter les ressources et de les investir au niveau des pays à travers de programmes et c’est ce que nous appelons les cycles de financement. Si un pays donne plus, il a plus d'avantages au-delà de la charge de morbidité. Parmi les principes, il y a la taille de la contribution du pays par rapport à la distribution des ressources. Si le Sénégal s’engage à donner complètement sa contribution, il peut s’attendre à plus de ressources », a noté Babacar Thiam, membre du comité de suivi. Il a soutenu que pour les cycles antérieurs, l’Etat n’a pas encore honoré ses engagements. « Nous sommes au dernier cycle 2021-2023 et c’est ce cycle là qu’il s’est engagé à donner un million de dollars. Il faut renforcer les laboratoires de recherches mais aussi les médicaments car il y aura d’autres crises", avance-t-il.
Et d'ajouter : "Le fonds mondial a injecté plus de 500 milliards de FCFA, ce qui n’a rien à voir avec les engagements du Sénégal envers le fonds mondial. Le Sénégal doit respecter ses engagements pour que le financement puisse continuer parce que la lutte contre ces pathologies est loin d’être gagnée. ».
Il s’agit dans le cadre de ce plaidoyer de « pousser l'Etat du Sénégal à renforcer sa donation auprès du Fonds. Car le montant alloué aux pays éligibles pour lutter contre ces 3 maladies est tributaire de la contribution de chaque Etat. Plus l'Etat contribue, plus la subvention augmente". Donc il s'agit d'amener le Président de la République, Président de l'Union Africaine à parler avec ses pairs pour le renforcement de la contribution des pays africains. D'amener les Etats à respecter leur engagement car des pays qui se sont engagés depuis 2014 à la 6ème Reconstitution à Lyon n'ont pas encore honoré leurs engagements jusqu'à présent et le Sénégal en fait partie d'après le Fonds », a mentionné Aissatou Mbaye Ndiaye, responsable du comité de suivi. Et de préciser: « Au cours des deux dernières décennies, le partenariat du Fonds mondial a fait reculer ces trois maladies tout en mettant en place des systèmes de santé résilients et durables. Le partenariat a permis de sauver plus de 44 millions de vies et de réduire de 46 % le nombre de décès annuels dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme depuis 2002 dans les pays où le Fonds mondial investit.