" A peine cette aide suspendue, nous assistons à un revirement discursif loin de célébrer un pas vers l’autonomie tant revendiquée, on déplore soudainement la perte d’un soutien financier extérieur. Comment peut-on, d’un côté, prôner l’indépendance économique et, de l’autre, se lamenter dès que les flux d’aide se tarissent ? Cette incohérence traduit une réalité troublante derrière les discours nationalistes et les appels à l’autosuffisance, notre économie demeure structurellement dépendante des financements étrangers.
Ce paradoxe souligne les limites d’une souveraineté qui reste largement théorique. Tant que notre développement reposera sur des ressources extérieures, notre capacité à peser sur la scène internationale restera fragile et conditionnée par les choix des bailleurs de fonds. La souveraineté économique ne se décrète pas dans les discours ; elle se construit par des politiques publiques cohérentes, des investissements stratégiques et une gestion rigoureuse de nos ressources.
Il est temps de sortir du cycle des slogans et des illusions. Plutôt que de réclamer une indépendance fictive tout en comptant sur des aides extérieures, nous devons bâtir une économie résiliente, fondée sur la production locale, l’industrialisation et la valorisation de nos richesses nationales. À défaut, nous resterons prisonniers d’une souveraineté de façade, oscillant entre déclarations de principe et regrets face aux décisions des puissances étrangères.
Cheikh SENE,
Économiste
Ce paradoxe souligne les limites d’une souveraineté qui reste largement théorique. Tant que notre développement reposera sur des ressources extérieures, notre capacité à peser sur la scène internationale restera fragile et conditionnée par les choix des bailleurs de fonds. La souveraineté économique ne se décrète pas dans les discours ; elle se construit par des politiques publiques cohérentes, des investissements stratégiques et une gestion rigoureuse de nos ressources.
Il est temps de sortir du cycle des slogans et des illusions. Plutôt que de réclamer une indépendance fictive tout en comptant sur des aides extérieures, nous devons bâtir une économie résiliente, fondée sur la production locale, l’industrialisation et la valorisation de nos richesses nationales. À défaut, nous resterons prisonniers d’une souveraineté de façade, oscillant entre déclarations de principe et regrets face aux décisions des puissances étrangères.
Cheikh SENE,
Économiste