Les chiffres publiés hier par la Banque mondiale, qui a présenté son rapport sur la situation économique au Sénégal, sont allés en ce sens. Selon le document, “le stock de dette publique devrait atteindre 75,1 % du PIB en 2022, avant de diminuer progressivement”.
Interrogé sur la question, Bassirou Sarr n’a pas confirmé l’information. Le conseiller technique auprès du ministre des Finances et du Budget, ne l’a pas infirmée non plus. À la place, le fonctionnaire s’est lancé dans des explications dignes d’un cour d’économie.
En effet, retient-il, “lorsqu’on parle de ratio d’endettement, le stock de la dette publique rapporté au PIB, il y a deux choses à savoir : il y a un numérateur et un dénominateur. Lorsqu’on se met à comparer des pays, il faut s’assurer que le numérateur et le dénominateur entre pays sont comparables”.
Concernant le classement des pays par rapport à l’endettement, le conseiller assure que le dénominateur est la clé. “Pour notre le PIB, le Sénégal a fait son rebasing en 2014, tandis que d’autres pays de la sous-région l’on fait plus récemment. Cela gonfle la masse du PIB.
Le rebasing ou “rebasage” est une remise à niveau périodique à partir d’une année donnée, pour tenir compte des changements dans la structure des prix. Il s’accompagne d’une normalisation statistique basée sur les standards internationaux de la SCN 2008, afin de prendre en compte le secteur informel, voire les activités illégales."
Ainsi, Bassirou Sarr explique que c’est la raison pour laquelle l’endettement du Sénégal est aussi élevé par rapport à d’autres pays voisins. Et “d’ici la fin de l’année, nous allons procéder à un nouveau rebasing et on verra que le stock de la dette va baisser, car le PIB sera beaucoup plus grand”, ajoute-t-il.
Mais il n’y a pas que cela. L’économiste soutient qu’entre le Sénégal et d’autres pays au sein de l’UEMOA, le numérateur est faussé. Pour cause : le Sénégal est l’un des pays les plus transparents dans la zone.
“Lorsqu’on parle de stock de la dette publique, il faut prendre en compte le périmètre de l’administration centrale et le périmètre élargi comprenant l’État et les entreprises publiques. Le Sénégal est le seul pays de la zone UEMOA qui, dans sa comptabilité, prend à la fois l’administration centrale et les entreprises publiques. Si on tient en compte du stock qui ne prend en compte que le périmètre de l’administration centrale, le Sénégal est en dessous du critère de convergence de 70 %. Les 75 %, c’est l’administration centrale et les entreprises publiques”, informe le conseiller technique auprès du ministre des Finances et du Budget.
Quant à la Banque mondiale, elle affirme que l’analyse de viabilité de la dette conjointe de la Banque mondiale et du FMI publiée en janvier 2022, a conclu que le risque de surendettement reste modéré au Sénégal, avec une capacité limitée à faire face à un choc sur le court terme.
Interrogé sur la question, Bassirou Sarr n’a pas confirmé l’information. Le conseiller technique auprès du ministre des Finances et du Budget, ne l’a pas infirmée non plus. À la place, le fonctionnaire s’est lancé dans des explications dignes d’un cour d’économie.
En effet, retient-il, “lorsqu’on parle de ratio d’endettement, le stock de la dette publique rapporté au PIB, il y a deux choses à savoir : il y a un numérateur et un dénominateur. Lorsqu’on se met à comparer des pays, il faut s’assurer que le numérateur et le dénominateur entre pays sont comparables”.
Concernant le classement des pays par rapport à l’endettement, le conseiller assure que le dénominateur est la clé. “Pour notre le PIB, le Sénégal a fait son rebasing en 2014, tandis que d’autres pays de la sous-région l’on fait plus récemment. Cela gonfle la masse du PIB.
Le rebasing ou “rebasage” est une remise à niveau périodique à partir d’une année donnée, pour tenir compte des changements dans la structure des prix. Il s’accompagne d’une normalisation statistique basée sur les standards internationaux de la SCN 2008, afin de prendre en compte le secteur informel, voire les activités illégales."
Ainsi, Bassirou Sarr explique que c’est la raison pour laquelle l’endettement du Sénégal est aussi élevé par rapport à d’autres pays voisins. Et “d’ici la fin de l’année, nous allons procéder à un nouveau rebasing et on verra que le stock de la dette va baisser, car le PIB sera beaucoup plus grand”, ajoute-t-il.
Mais il n’y a pas que cela. L’économiste soutient qu’entre le Sénégal et d’autres pays au sein de l’UEMOA, le numérateur est faussé. Pour cause : le Sénégal est l’un des pays les plus transparents dans la zone.
“Lorsqu’on parle de stock de la dette publique, il faut prendre en compte le périmètre de l’administration centrale et le périmètre élargi comprenant l’État et les entreprises publiques. Le Sénégal est le seul pays de la zone UEMOA qui, dans sa comptabilité, prend à la fois l’administration centrale et les entreprises publiques. Si on tient en compte du stock qui ne prend en compte que le périmètre de l’administration centrale, le Sénégal est en dessous du critère de convergence de 70 %. Les 75 %, c’est l’administration centrale et les entreprises publiques”, informe le conseiller technique auprès du ministre des Finances et du Budget.
Quant à la Banque mondiale, elle affirme que l’analyse de viabilité de la dette conjointe de la Banque mondiale et du FMI publiée en janvier 2022, a conclu que le risque de surendettement reste modéré au Sénégal, avec une capacité limitée à faire face à un choc sur le court terme.