En témoigne les marques de reconnaissance qui, de son vivant, lui ont été décernées à travers le monde, parmi lesquelles celle de Doctorat honoris causa de l’Université de Belgrade, en 1980 et celle de Commandeur de l’ordre de la légion d’honneur française pour ne citer que celles-là .
Au Sénégal, son pays natal, on lui reconnait cet attribut au regard de son parcours à travers le profond hinterland du pays, avant et post indépendance, pour installer les bases du système éducatif alors embryonnaire, dans des conditions qu’il ne partageait alors qu’avec « les médecins de campagne ».
Cette vocation d’enseignant et de pédagogue hors pairs, et l’engagement militant pour son pays ne l’ont jamais quitté. Ainsi à tous les postes qu’il a eu à occuper le Président Amadou Mahtar Mbow a servi avec fierté et dévouement, y compris lorsqu’il s’est agi pour lui de se mettre sous le drapeau de la France, pour aller combattre lors de la seconde guerre mondiale, avec la ferme conviction de revenir servir son pays le Sénégal, dont il pensait qu’il en avait besoin.
Avec le recul, on se rend compte aujourd’hui, qu’Amadou Mahtar Mbow nous a fait la preuve d’un altruisme extraordinaire qui a surpris plus d’un.
En effet, alors qu’il était dans sa retraite au Maroc, après avoir quitté l’Unesco dans les conditions que l’on sait, le patriarche comme on l’appelle affectueusement ici, n’a pas hésité avec une légendaire courtoisie de sortir de sa retraite, lorsque le Sénégal avait besoin de lui, au moment où le pays était dans une extrême tension et que l’opposition au régime du président Wade ( PS, AFP, ligue démocratique/ Mouvement pour le parti du Travail, et Rewmi) réunie autour du front siggil sénégal avait boycotté les élections législatives.
La société civile, les partis d’opposition et certaines personnalités indépendantes avaient alors décidés de convoquer les assises nationales pour refonder la république. A l’époque, tous les regards s’étaient retournés vers le Président Mbow pour conduire ces Assises nationales, car il réunissait à ce moment précis de l’histoire du Sénégal, toutes les garanties de compétences, et jouissaient de par son parcours de tout le respect et de la considération.
Mieux par son profil et son envergure, il pouvait sans doute être la personne indiquée pour convaincre Abdoulaye Wade de prendre part aux Assises, étant implicitement son « alter égo ». Il avait le don de mettre tout le monde d’accord par la brillance et la rectitude de ses synthèses, au terme de débat souvent très tendus.
Le choix porté sur lui pour diriger les travaux des assises en 2008, a été plébiscité par les acteurs, et évidemment comme il a toujours servi son pays, le Président Amadou Mahtar Mbow ne pouvait résister à l’appel du devoir. Il se dit qu’après avoir consulté sa famille, il a donné son accord sans réserve, une fois de plus, et pourtant c’était loin d’être évident, mais il en a la carrure.
On lui doit aujourd’hui la brillante production des Assises, à savoir la Charte de Bonne gouvernance » suivi des conclusions de la commission nationale de Réforme des Institutions (CNRI).
Pour l’histoire, pour l’honneur du président Mbow, la quasi-totalité des hommes politiques et des acteurs de la société civile ont apposé leur signature, sur le registre tenu à cette effet au siège des Assises nationales, pour manifester leur accord sur l’ensemble des recommandations, qui en sont issues.
C’est le legs du serviteur de la nation, qui encore malgré l’écart qui nous sépare de 2008, reste encore d’actualité.
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Au Sénégal, son pays natal, on lui reconnait cet attribut au regard de son parcours à travers le profond hinterland du pays, avant et post indépendance, pour installer les bases du système éducatif alors embryonnaire, dans des conditions qu’il ne partageait alors qu’avec « les médecins de campagne ».
Cette vocation d’enseignant et de pédagogue hors pairs, et l’engagement militant pour son pays ne l’ont jamais quitté. Ainsi à tous les postes qu’il a eu à occuper le Président Amadou Mahtar Mbow a servi avec fierté et dévouement, y compris lorsqu’il s’est agi pour lui de se mettre sous le drapeau de la France, pour aller combattre lors de la seconde guerre mondiale, avec la ferme conviction de revenir servir son pays le Sénégal, dont il pensait qu’il en avait besoin.
Avec le recul, on se rend compte aujourd’hui, qu’Amadou Mahtar Mbow nous a fait la preuve d’un altruisme extraordinaire qui a surpris plus d’un.
En effet, alors qu’il était dans sa retraite au Maroc, après avoir quitté l’Unesco dans les conditions que l’on sait, le patriarche comme on l’appelle affectueusement ici, n’a pas hésité avec une légendaire courtoisie de sortir de sa retraite, lorsque le Sénégal avait besoin de lui, au moment où le pays était dans une extrême tension et que l’opposition au régime du président Wade ( PS, AFP, ligue démocratique/ Mouvement pour le parti du Travail, et Rewmi) réunie autour du front siggil sénégal avait boycotté les élections législatives.
La société civile, les partis d’opposition et certaines personnalités indépendantes avaient alors décidés de convoquer les assises nationales pour refonder la république. A l’époque, tous les regards s’étaient retournés vers le Président Mbow pour conduire ces Assises nationales, car il réunissait à ce moment précis de l’histoire du Sénégal, toutes les garanties de compétences, et jouissaient de par son parcours de tout le respect et de la considération.
Mieux par son profil et son envergure, il pouvait sans doute être la personne indiquée pour convaincre Abdoulaye Wade de prendre part aux Assises, étant implicitement son « alter égo ». Il avait le don de mettre tout le monde d’accord par la brillance et la rectitude de ses synthèses, au terme de débat souvent très tendus.
Le choix porté sur lui pour diriger les travaux des assises en 2008, a été plébiscité par les acteurs, et évidemment comme il a toujours servi son pays, le Président Amadou Mahtar Mbow ne pouvait résister à l’appel du devoir. Il se dit qu’après avoir consulté sa famille, il a donné son accord sans réserve, une fois de plus, et pourtant c’était loin d’être évident, mais il en a la carrure.
On lui doit aujourd’hui la brillante production des Assises, à savoir la Charte de Bonne gouvernance » suivi des conclusions de la commission nationale de Réforme des Institutions (CNRI).
Pour l’histoire, pour l’honneur du président Mbow, la quasi-totalité des hommes politiques et des acteurs de la société civile ont apposé leur signature, sur le registre tenu à cette effet au siège des Assises nationales, pour manifester leur accord sur l’ensemble des recommandations, qui en sont issues.
C’est le legs du serviteur de la nation, qui encore malgré l’écart qui nous sépare de 2008, reste encore d’actualité.
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Source : https://www.lejecos.com/Senegal-Amadou-Mahtar-MBOW...