Une entreprise sortie de l’ombre grâce au Covid-19
Avant la pandémie, peu de Sénégalais connaissaient le nom de MEDINE SARL. Pourtant, dès 2020, cette société s’est retrouvée propulsée sur le devant de la scène, raflant à elle seule 17 marchés d’équipements médicaux pour un total de 15 578 132 877 FCFA, selon les données de la Cour des Comptes. Le plus surprenant ? Tous ces marchés ont été conclus par entente directe, c’est-à -dire sans appel d’offres ni mise en concurrence, sous prétexte de « l’urgence sanitaire ».
Une propriétaire bien placée
Le rapport révèle que Mme Ndèye Katy Gadiaga, propriétaire de MEDINE SARL, est aussi à la tête de trois autres entreprises également bénéficiaires de marchés publics : NKG, SONABI et Al Nabiyou Voyages. À elles quatre, ces sociétés ont empoché des contrats massifs pour la fourniture de masques, de gants, de combinaisons et même de services logistiques. Des prestations habituellement réservées à des spécialistes du secteur médical.
Une surfacturation qui fait grincer des dents
La Cour des Comptes a effectué une comparaison entre les prix appliqués par MEDINE SARL et ceux de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). Le constat est alarmant : les prix MEDINE étaient jusqu’à trois fois plus élevés que ceux homologués par l’État. Résultat : un manque à gagner de plus de 383 millions FCFA, rien que sur un échantillon analysé.
Exemples :
Combinaisons EPI facturées à 29 000 FCFA (prix PNA : 10 500 FCFA)
Gants stériles à 15 000 FCFA (prix PNA : 1 700 FCFA)
Un scandale sans suites judiciaires à ce jour
Malgré ces révélations, aucune sanction officielle n’a été prise contre MEDINE SARL ou ses dirigeants. Le dossier a été transmis à la Division des Investigations Criminelles (DIC) et le Parquet a ouvert une enquête, mais aucun procès n’a encore eu lieu. La société, quant à elle, reste silencieuse face aux critiques, et les autorités peinent à rassurer l’opinion publique sur le sort des fonds COVID-19.
La pression de la société civile
Des organisations telles que FRAPP-France Dégage réclament :
Le remboursement intégral des montants surfacturés
L’exclusion de MEDINE SARL de futurs marchés publics
Des poursuites contre les complices au sein de l’administration
Le cas de MEDINE SARL est emblématique d’un système de gestion de crise qui a manqué de rigueur, de transparence et de justice. Alors que le peuple sénégalais attend des réponses et des comptes, la question reste posée : qui protégera l’argent du contribuable lors de la prochaine crise ?
Avant la pandémie, peu de Sénégalais connaissaient le nom de MEDINE SARL. Pourtant, dès 2020, cette société s’est retrouvée propulsée sur le devant de la scène, raflant à elle seule 17 marchés d’équipements médicaux pour un total de 15 578 132 877 FCFA, selon les données de la Cour des Comptes. Le plus surprenant ? Tous ces marchés ont été conclus par entente directe, c’est-à -dire sans appel d’offres ni mise en concurrence, sous prétexte de « l’urgence sanitaire ».
Une propriétaire bien placée
Le rapport révèle que Mme Ndèye Katy Gadiaga, propriétaire de MEDINE SARL, est aussi à la tête de trois autres entreprises également bénéficiaires de marchés publics : NKG, SONABI et Al Nabiyou Voyages. À elles quatre, ces sociétés ont empoché des contrats massifs pour la fourniture de masques, de gants, de combinaisons et même de services logistiques. Des prestations habituellement réservées à des spécialistes du secteur médical.
Une surfacturation qui fait grincer des dents
La Cour des Comptes a effectué une comparaison entre les prix appliqués par MEDINE SARL et ceux de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). Le constat est alarmant : les prix MEDINE étaient jusqu’à trois fois plus élevés que ceux homologués par l’État. Résultat : un manque à gagner de plus de 383 millions FCFA, rien que sur un échantillon analysé.
Exemples :
Combinaisons EPI facturées à 29 000 FCFA (prix PNA : 10 500 FCFA)
Gants stériles à 15 000 FCFA (prix PNA : 1 700 FCFA)
Un scandale sans suites judiciaires à ce jour
Malgré ces révélations, aucune sanction officielle n’a été prise contre MEDINE SARL ou ses dirigeants. Le dossier a été transmis à la Division des Investigations Criminelles (DIC) et le Parquet a ouvert une enquête, mais aucun procès n’a encore eu lieu. La société, quant à elle, reste silencieuse face aux critiques, et les autorités peinent à rassurer l’opinion publique sur le sort des fonds COVID-19.
La pression de la société civile
Des organisations telles que FRAPP-France Dégage réclament :
Le remboursement intégral des montants surfacturés
L’exclusion de MEDINE SARL de futurs marchés publics
Des poursuites contre les complices au sein de l’administration
Le cas de MEDINE SARL est emblématique d’un système de gestion de crise qui a manqué de rigueur, de transparence et de justice. Alors que le peuple sénégalais attend des réponses et des comptes, la question reste posée : qui protégera l’argent du contribuable lors de la prochaine crise ?