Mendicité enfantine au Sénégal : ADHA, MET et MIAMSI-Sénégal préoccupés par l’ampleur d’un mal qui dure


Rédigé le Lundi 8 Juillet 2024 à 11:43 | Lu 72 fois | 0 commentaire(s)



Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), le Mouvement pour l’Éthique et la Transparence (MET) et le Mouvement International d'Apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (MIAMSI-SÉNÉGAL) ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation alarmante qui prévaut dans les artères principales de Dakar.


« En effet, de nombreux enfants et adultes étrangers, pour la plupart des étrangers, dorment à ciel ouvert et mendient dans les rues de la capitale sénégalaise. Ces enfants vulnérables et sans protection sont souvent exposés à de multiples dangers et vivent dans des conditions particulièrement difficiles et précaires. » Constatent-ils dans un communiqué conjoint

Pour ce trio, la situation est d'autant plus préoccupante que les autorités compétentes ne réagissent pratiquement pas. Le silence et la non-réaction des structures étatiques, à l'image du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants, les directions et ministères concernés, est préoccupant.

Ces trois organisations déplorent particulièrement la non-application des lois sur la mendicité, la protection de l’enfance au Sénégal et la lutte contre la traite des personnes. Elles rappellent par ailleurs que la mendicité infantile et la traite des personnes constituent des violations graves des droits humains.

En effet, Le Sénégal a ratifié le 31 juillet 1990 la Convention Internationale des Droit de l'Enfant. A travers cette ratification, le Sénégal reconnaît que l'enfant est titulaire de droits, ainsi que le besoin impérieux de le protéger et de lui assurer « dans la mesure du possible la survie et le développement ».

La loi sénégalaise prévoit également des mesures strictes pour protéger les enfants contre l’exploitation et la mendicité forcée. Cependant, en l'absence d'application rigoureuse de ces lois, de nombreux enfants continuent de souffrir et d'être exploités.

ADHA, MET et MIAMSI appellent les autorités sénégalaises à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation inacceptable.

« Il est essentiel que les lois existantes soient appliquées de manière rigoureuse pour protéger les enfants ainsi que les autres personnes vulnérables, contre l'exploitation et la mendicité forcée. Une surveillance plus rigoureuse des frontières s’impose dès lors. » Souligne-t-elles

ADHA, MET, et MIAMSI-SÉNÉGAL restent mobilisés et continuent de plaider pour une politique intègre et responsable en faveur de la protection des droits humains au Sénégal.

Ils demandent également une collaboration plus forte et plus efficiente entre les autorités sénégalaises et les pays d'origine de ces enfants, afin de trouver des solutions durables à ce problème.
« Tous ensemble, œuvrons pour un Sénégal où chaque enfant peut grandir en sécurité, à l’abri de l’exploitation et de la mendicité. » Conclut le communiqué


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