L’Institut de technologie alimentaire (Ita) a entamé la construction d’un bâtiment de 1500 m² devant la seule façade libre avec 3 portes. Selon le collectif, l’Ita revendique ses droits sur la parcelle en s’appuyant sur le Tf 4801, acquis en 1971.
Or, selon leurs dires, le stade a été construit en 1990 sur les Tf 3007 et 1880, deux terrains appartenant à la commune de Dakar, anciennement affectés au cimetière chrétien. Mbacké Seck, membre du collectif et ancien responsable de la communication de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), pointe du doigt un problème de non-conformité.
«Aujourd’hui, un différend se pose parce que le stade, avec le développement de la ville, est maintenant au cœur du centre urbain. Tout le monde a trouvé le stade, sauf l’Ita qui était de l’autre côté. Or, l’Ita a agrandi son site en 2008. Ils ont rajouté presque 15 000 m2. Est-ce que leur titre est dans cette zone ? Est-ce que leur titre est prioritaire à celui du stade ?», s’interroge Mbacké Seck, rappelant l’importance des normes de sécurité pour un Etablissement recevant du public.
«Les Etablissements recevant du public (Erp) ont des normes de sécurité. Or, on ne peut pas faire un bâtiment pareil sans faire une étude d’impact environnemental et social. C’est une obligation du Code de l’environnement. Et un grand bâtiment devant un stade a un impact social. En cas de mouvement de foule ou d’attaque, il y a des risques. Il n’y a pas eu d’étude d’impact environnemental, ni d’étude d’impact urbanistique. Le maire de Hann n’a pas délivré de permis de construire, la sous-préfecture l’a confirmé. La Banque africaine de développement, qui finance le projet, exige pourtant ces études avant toute réalisation. Ce que l’Ita n’a pas fait», a constaté Mbacké Seck, ajoutant qu’«une personne avec un bail établi en 2011 revendique 300 m2 depuis 2014».
Cependant, face aux critiques, les autorités n’ont pas encore pris position. Pendant deux ans, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) avait stoppé le chantier, mais celui-ci a repris récemment.
«La gendarmerie avait arrêté le chantier pendant deux ans. Et ils ont repris le chantier avec les nouvelles autorités. Je ne sais pas ce qu’ils ont raconté», déplore Mbacké Seck. Le Collectif des sportifs, mobilisé contre cette construction, ne rejette pas le projet d’incubateur, mais conteste son emplacement.
«Nous ne disons pas non au projet, mais ça peut être déplacé», fait-il savoir. Toutefois, il a précisé que des solutions peuvent être trouvées pour éviter ce conflit. «Nous invitons l’Ita à construire en hauteur sur les 15 000 m2 de son siège, déplacer le chantier dans le Pool recherches Isra, dans le périmètre du parc», puis «procéder à une extension sur le domaine du parc forestier qui jouxte le siège de l’Ita, délocaliser l’Ita à Diamniadio ou dans la zone des Niayes dans des locaux adaptés», et enfin «affecter et aménager cette emprise désormais partie intégrante du stade», préconise Mbacké Seck. D’autres voies telles que des solutions administratives ont été suggérées. «Nous appelons les autorités à examiner cette situation de manière objective et à réagir rapidement en trouvant des solutions équilibrées. On aura averti, on aura alerté. Cet espace, même s’il n’était pas destiné au stade, ce serait un jardin», a soutenu Mamadou Dione, chargé de communication du collectif «Maristes Ca Kanam». Selon lui, céder cet espace à l’Ita créerait un précédent dangereux.
«L’absence de parking compromet la conformité du stade aux normes sportives et de sécurité. Nous agissons en toute transparence, sans influence politique ni quête de notoriété», insiste-t-il, faisant savoir que l’occupation illégale d’un espace public ne doit pas devenir une habitude
L’Ita et le maire de Hann restent silencieux
Pendant cinq jours, nous avons tenté de contacter le Directeur général de l’Institut de technologie alimentaire (Ita). Malgré plusieurs sollicitations, aucun de ses proches n’a pu faciliter la mise en relation. On s’est même déplacés jusque dans leurs locaux pour leur permettre d’expliquer leur position. De son côté, le maire de la commune de Hann Bel-Air, M. Babacar Mbengue, est également resté silencieux, refusant de répondre à nos appels.
Le Quotidien
Or, selon leurs dires, le stade a été construit en 1990 sur les Tf 3007 et 1880, deux terrains appartenant à la commune de Dakar, anciennement affectés au cimetière chrétien. Mbacké Seck, membre du collectif et ancien responsable de la communication de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), pointe du doigt un problème de non-conformité.
«Aujourd’hui, un différend se pose parce que le stade, avec le développement de la ville, est maintenant au cœur du centre urbain. Tout le monde a trouvé le stade, sauf l’Ita qui était de l’autre côté. Or, l’Ita a agrandi son site en 2008. Ils ont rajouté presque 15 000 m2. Est-ce que leur titre est dans cette zone ? Est-ce que leur titre est prioritaire à celui du stade ?», s’interroge Mbacké Seck, rappelant l’importance des normes de sécurité pour un Etablissement recevant du public.
«Les Etablissements recevant du public (Erp) ont des normes de sécurité. Or, on ne peut pas faire un bâtiment pareil sans faire une étude d’impact environnemental et social. C’est une obligation du Code de l’environnement. Et un grand bâtiment devant un stade a un impact social. En cas de mouvement de foule ou d’attaque, il y a des risques. Il n’y a pas eu d’étude d’impact environnemental, ni d’étude d’impact urbanistique. Le maire de Hann n’a pas délivré de permis de construire, la sous-préfecture l’a confirmé. La Banque africaine de développement, qui finance le projet, exige pourtant ces études avant toute réalisation. Ce que l’Ita n’a pas fait», a constaté Mbacké Seck, ajoutant qu’«une personne avec un bail établi en 2011 revendique 300 m2 depuis 2014».
Cependant, face aux critiques, les autorités n’ont pas encore pris position. Pendant deux ans, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) avait stoppé le chantier, mais celui-ci a repris récemment.
«La gendarmerie avait arrêté le chantier pendant deux ans. Et ils ont repris le chantier avec les nouvelles autorités. Je ne sais pas ce qu’ils ont raconté», déplore Mbacké Seck. Le Collectif des sportifs, mobilisé contre cette construction, ne rejette pas le projet d’incubateur, mais conteste son emplacement.
«Nous ne disons pas non au projet, mais ça peut être déplacé», fait-il savoir. Toutefois, il a précisé que des solutions peuvent être trouvées pour éviter ce conflit. «Nous invitons l’Ita à construire en hauteur sur les 15 000 m2 de son siège, déplacer le chantier dans le Pool recherches Isra, dans le périmètre du parc», puis «procéder à une extension sur le domaine du parc forestier qui jouxte le siège de l’Ita, délocaliser l’Ita à Diamniadio ou dans la zone des Niayes dans des locaux adaptés», et enfin «affecter et aménager cette emprise désormais partie intégrante du stade», préconise Mbacké Seck. D’autres voies telles que des solutions administratives ont été suggérées. «Nous appelons les autorités à examiner cette situation de manière objective et à réagir rapidement en trouvant des solutions équilibrées. On aura averti, on aura alerté. Cet espace, même s’il n’était pas destiné au stade, ce serait un jardin», a soutenu Mamadou Dione, chargé de communication du collectif «Maristes Ca Kanam». Selon lui, céder cet espace à l’Ita créerait un précédent dangereux.
«L’absence de parking compromet la conformité du stade aux normes sportives et de sécurité. Nous agissons en toute transparence, sans influence politique ni quête de notoriété», insiste-t-il, faisant savoir que l’occupation illégale d’un espace public ne doit pas devenir une habitude
L’Ita et le maire de Hann restent silencieux
Pendant cinq jours, nous avons tenté de contacter le Directeur général de l’Institut de technologie alimentaire (Ita). Malgré plusieurs sollicitations, aucun de ses proches n’a pu faciliter la mise en relation. On s’est même déplacés jusque dans leurs locaux pour leur permettre d’expliquer leur position. De son côté, le maire de la commune de Hann Bel-Air, M. Babacar Mbengue, est également resté silencieux, refusant de répondre à nos appels.
Le Quotidien