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Léthargie de l'Apr: "La direction du parti a échoué à impulser une dynamique de mobilisation permanente pour entretenir la flamme militante"


Rédigé le Mercredi 25 Novembre 2015 à 22:37 | Lu 45 fois | 0 commentaire(s)




Léthargie de l'Apr: "La direction du parti a échoué à impulser une dynamique de mobilisation permanente pour entretenir la flamme militante"
Le Président de l’APR lors de la dernière réunion du secrétariat exécutif, a critiqué très sévèrement le fonctionnement du parti et le comportement de certains responsables dans la gestion de leurs ambitions et leur manque d’engagement sur le terrain auprès des militants. 
La situation décrite correspond malheureusement à la réalité. 
L’APR a perdu de son rayonnement, de sa pugnacité et osons le dire de son engagement militant. Le président compte tenu de sa vision, de son bilan, n’a pas le parti qui aurait pu être le sien. Un parti combatif, énergique, clairvoyant, capable de s’approprier la vision du chef de l’État, de la porter, de la diffuser pour susciter l’adhésion et le soutien populaire qu’on est en droit d’attendre. Incontestablement, c’est une véritable révolution sur tous les secteurs de la vie économique et sociale qui est entrain de s’opérer grâce au leadership du Président de la République. Il a imposé l’éthique et la sobriété dans la gestion des affaires publiques et veille scrupuleusement au respect de ses engagements électoraux. Personne ne peut l’attaquer valablement sur ce plan. Par sa vision audacieuse, il a placé le pays sous les rampes de l’émergence. L’APR n’a pu valoriser ce bilan hautement positif, le rentabiliser si je peux m’exprimer ainsi pour canaliser, amplifier et cristalliser le potentiel de sympathie dont jouit le Président de la République. La quête de positions avantageuses par tous les moyens dans l’appareil du pouvoir ou du parti s’est substituée dans bien des cas au militantisme patriotique au service des populations qui est le fondement de tout engagement politique digne de ce nom. 
Dans le processus de conquête du pouvoir, c’est la crème de la société sénégalaise qui a fondamentalement soutenu et accompagné le candidat Macky Sall. Les valeurs qu’il incarnait et qu’il incarne encore, l’injustice qu’il a subie de la part l’ex-Président ont révolté des hommes de valeur, des hommes de principes qui se sont retrouvé dans son combat et avaient décidé de le soutenir et de l’accompagner contre vents et marées. Dans les villages et les quartiers, la ferveur militante était perceptible. Que de sacrifices ont été consenti par des hommes et des femmes dans un élan fait de générosité et de patriotisme pour porter le candidat Macky Sall au pouvoir. Leur rêve se réalisera le 19 Mars 2014. 
Le candidat Macky Sall deviendra Monsieur le Président de la République. Le candidat qui a parcouru des milliers et des milliers de kilomètres à la rencontre des sénégalais, dans les quartiers les plus insalubres, les villages les plus reculés, à l’écoute des militantes et les militants, le candidat qui avait allumé cette flamme d’espoir, était devenu chef d’État. Le mot d’ordre « la patrie avant le parti » décrété par Monsieur le président de la République, symbolisait toute la grandeur et tout le sens des responsabilités de l’homme d’État. Mais pour que cette vision puisse prospérer, il fallait derrière le Président de la république, un parti fort, discipliné et engagé, un appareil politique solidaire et mobilisé derrière pour jouer sa partition, dans la vulgarisation de ses idéaux et de ses programmes, dans la défense de son bilan et dans le combat contre l’opposition sur tous les fronts. 
Malheureusement il n’en a pas été ainsi. Tout se passe comme si, le parti présidentiel n’a pas pu se réajuster et se transformer en parti de pouvoir. Le parti s’est embourgeoisé, les liens avec le peuple militant sont devenus lâches. Beaucoup de leaders locaux n’ont pas eu le triomphe modeste suite aux élections présidentielles et législatives. Ils ont pensé à tord que ce sont eux qui ont été plébiscités. Bien au contraire dans l’écrasante majorité des localités l’électorat du président Macky Sall n’est pas une addition d’électorats des leaders locaux. Ce sont les populations elles mêmes qui avaient adoptés le Président de la république. Cette assertion s’est confirmée lors des dernières élections locales. Même si l’APR avait largement gagné les élections, plusieurs candidats désignés par l’appareil du parti, ont été battus par des listes dissidentes du parti. Si l’APR est et le premier parti du pays c’est plus par l’attachement, la sympathie et la confiance que les populations portent sur le Président que par le travail d’animation politique effectué par les responsables. 
Le parti est devenu amorphe du fait l’absence d’animation à la base. 
Force est de reconnaître que la direction du parti a une forte responsabilité dans cette situation. Elle n’a pas su impulser une dynamique de mobilisation permanente pour entretenir la flamme militante. Beaucoup de militants sont découragés se sentant parfois abandonnés et délaissés. 
L’organisation du parti est restée informelle, ce qui est inacceptable et incompréhensible pour un parti au pouvoir. Sans une organisation et une hiérarchisation du parti, sans une démocratisation du parti, sans une définition claire et objective des règles de jeu qui permettent de choisir librement et démocratiquement les responsables du parti, il me paraît difficile de mettre fin à la situation de léthargie, à la violence physique et verbale entre responsables qui est devenue une scène quotidienne dans le parti. 
Il nous faut tout simplement un parti normal avec des instances de bases fonctionnelles et démocratiquement élues. La prétendue structuration horizontale, contrairement aux apparences est une mesure anti démocratique qui isole totalement le militant de base et le prive de son droit d’exprimer son opinion. Il n’y a pas de courroies de transmission qui permettent d’associer les militants de bases à la prise des décisions majeures. Seul le secrétariat exécutif se réunit sporadiquement sans liens avec la base, pense et décide de tout à la place de tout le monde. C’est pire que le centralisme démocratique souvent décrié. C’est dommage de le dire ici, mais y’a aucun espace interne d’expression pour mener les débats entre camarades de parti. 
La proximité avec des responsables du parti, la traversé du désert avec le Président pendant les périodes difficiles, les sacrifices personnels consentis en son temps pour la construction du parti ne doivent plus être les seules et uniques raisons pour siéger au directoire ou autres stations de responsabilités du parti. Quoique ces considérations soient d’une certaine importance 

Dans une perspective de réorganisation sur des fondements solides et non factices, le Président doit rebattre les cartes, renvoyer tout le monde à la base pour que les dirigeants du parti soient l’émanation de la base. Cela n’exclut pas la possibilité qui peut être offerte au Président de coopter des compétences es qualités compte tenu de leur légitimité et de ce que celles-ci peuvent apporter au parti en termes d’organisation et de réflexion stratégique. 
S’il ne tenait qu’au Président de la République, le parti serait structuré et organisé depuis fort longtemps. Mais à chaque fois que des décisions allant dans ce sens sont prises, des responsables bien placés mettent en Å“uvre des stratégies et des arguments pour retarder l’échéance. Le dernier argument développé c’est qu’il y a un risque d’implosion à structurer le parti à la veille des élections locales. Nous demeurons convaincus que le risque d’implosion est encore plus grand si on ne structure pas et qu’on ne définit pas des règles du jeu connues et convenues. Les violences et affrontements fratricides constatées un peu partout le prouve largement. Si les règles étaient clairement définies, la direction du parti ne ferait qu’arbitrer et gérer les frustrations de responsables minorisés. Cet exercice serait plus facile à réaliser pour un parti au pouvoir. 
Tout pour la structuration et l’organisation du parti !. Tel devrait être notre mot d’ordre. Nous avons le plus grand nombre de militants, mais on a du mal à sentir la vitalité du parti en dehors des réunions périodiques du directoire et des déclaration isolées de certains responsables qui, le plus souvent, réagissent à certaines attaques ou critiques de manière tout aussi isolée .L’APR doit être un parti avant-gardiste qui anticipe, oriente engage les débats au lieu de rester dans la défensive. 
Comme nous le disions plus haut, nous devons donner l’APR en exemple, en termes d’organisation, de discipline de parti, d’animation, de formation des jeunes, de réflexion, de combativité et d’engagement patriotique. 
C’est un tel parti dont le Président de la République a besoin, c’est un tel parti qu’il mérite et qui est en cohérence avec sa vision. Et nous pensons que tout militant convaincu de l’APR , le président du parti en tête, devrait travailler à l’émergence d’un tel parti. 
L’APR structurée, convenablement administrée et animée sera au rendez-vous du Sénégal émergent. Il s’installera durablement au pouvoir aux services des générations futures et de la république. Telle est notre sincère et intime conviction !!! 

Oumar Ba 
Maire de Ndiob 
Président du cadre de concertation des maires du département de Fatick 
Vice-Président de l’AMS chargé de la coordination de la région de Fatick 


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