Les négociations pour un accord climatique durent depuis 1992. Qu’est ce qui retarde l’accord recherché malgré notre science avérée et notre conscience supposée ?
Ces lenteurs sont dues au fait que la problématique du changement climatique est mal posée et que sa théorie prend les allures d’un dogme.
Comment le problème du changement climatique est mal posé ?
Le changement climatique est normalement naturel. La nouveauté est que le changement climatique dont on parle aujourd’hui est présenté par le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat(GIEC) comme une conséquence directe des gaz à effet de serre, en particulier le CO2 liée à l’utilisation des hydrocarbures comme sources d’énergie. Il s’agit donc d’un changement climatique d’origine anthropique (dû à l’Homme)
Le GIEC se fonde sur des arguments scientifiques parmi lesquels, le plus robuste est la corrélation entre l’accroissement postindustriel du CO2 dans l’atmosphère et le réchauffement observé de la planète de 1°C depuis l’industrialisation.
Mais, d’autres scientifiques, de grande renommée, opposent aux arguments du GIEC une série de questions non encore élucidées par le GIEC. Or, tant que ces questions ne trouvent pas une réponse la théorie du changement climatique anthropique demeure scientifiquement inacceptable.
Ces interrogations portent sur la fiabilité du traçage du paléoclimat, sur les lacunes informationnelles, sur la capacité d’assimilation de la planète, sur les différents puits de carbone, surtout marins, et sur les autres sources d’émission de CO2 particulièrement le métamorphisme de contact qui se révèle récemment être un gros émetteur de CO2, et enfin sur l’incapacité de la chimie isotopique de déterminer l’origine d’un CO2 donné.
Rappelons que la chimie isotopique peut distinguer les isotopes de carbone mais, elle est incapable de déterminer leur provenance. C’est évident.
Actuellement, le GIEC travaille sur 4 modèles ou scénarios de climats probables. D’abord aucun de ces modèles n’est encore validé mais, tous dépendent du futur bilan des émissions de CO2 d’où l’importance des négociations pour éviter l’occurrence de tél ou tél scénario de climat. Donc la prudence et l’humilité doivent être le comportement convenable au sujet du climat.
Nombreux sont les scientifiques indépendants (plus de 400 dont des prix Nobel) qui ne partagent pas la théorie du changement climatique
Pourtant, il aurait suffi au GIEC d’affirmer clairement que le changement climatique d’origine anthropique n’est que hypothétique et se servir du principe de précaution comme cadre d’action. Un principe qui fait l’unanimité. Ainsi, la contestation serait insignifiante ou nulle.
Une autre possibilité serait de poser la problématique climatique sous l’angle de la pollution de l’air reconnue et partagée par tous et dont les conséquences sont indirectement climatiques. En effet, une politique antipollution de l’air est également une pollution climatique par extension d’échelle.
Aujourd’hui, l’antagonisme d’école, très vivant quoique silencieux, entre le GIEC et le pool de scientifiques résistants est la partie invisible de l’iceberg qui paralyse considérablement la négociation climatique.
Voilà , pourquoi la problématique du changement climatique est mal posée.
En quoi le changement climatique est un dogme politico-scientifique qui bloque les négociations ?
Le GIEC embarrassé par les critiques d’autres scientifiques toujours plus déterminés n’avait d’autres choix que d’ignorer ses adversaires et passer à l’offensive politico-médiatique en taisant les reproches scientifiques qui lui sont faites. Il faut faire peur pour davantage motiver le monde et distraire l’adversaire. Le discours du catastrophisme climatique devient ainsi le nouveau dogme politico-intellectuel.
Le GIEC imposa le changement climatique comme une réalité. Les populations du monde entier en sont convaincues et leur liberté en est aliénée. C’est bien un dogme.
Cette situation est d’autant plus inacceptable que les problèmes environnementaux vitaux restent sans solutions.
On s’occupe de climat à oublier l’essentiel de la vie d’aujourd’hui. Cette asymétrie en termes de préoccupation tient au fait que nous poursuivons avec frénésie la mode. Nous créons sans cesse des néologismes savants par opportunisme ou par vanité. Nous savons poser un problème mais on ne le résout jamais totalement. Nous cherchons toujours de nouveaux sujets qui alimentent l’actualité comme si nous refoulions en subconscience notre échec dans le règlement des problèmes abordés. Nous ne nous intéressons en définitive qu’à l’actualité. C’est un genre de psychopathologie collective à caractériser.
Le climat est certes important mais le problème de l’Homme c’est d’abord aujourd’hui avant d’être demain. C’est plus du présentisme que du futurisme.
Je ne suis pas nostalgique de la théorie « GAIA ». Mais, j’ai beaucoup d’admiration pour elle. En effet, la terre est une bulle thermodynamique à forte capacité d’accommodation telle que le climat semble être durablement stable.
Ainsi, faire du climat un sujet quotidien, c’est se laisser emporter par le courant médiatique idéologiquement motivé. Se rappeler que la propagande des climato-catastrophistes est un marché commercial, intellectuel, et politique qui rapporte gros. Cette propagande a bâti des carrières d’universitaires. Elle a fait des riches. Elle a fait même élire des politiques.
Justement la remise en question de la théorie du changement climatique du GIEC constitue une raison fondamentale de doute et de réserve pour certains décideurs ou négociateurs. Même si on ne le dit pas.
Certaines puissances industrielles coachées et conseillées par des scientifiques de la résistance viennent aux conférences des parties négocier sans conviction parce qu’elles ne croient vraiment pas aux changements climatiques. La seule chose qui les intéresse c’est venir pour se faire bonne conscience et capter le marché de la technologie écologique dont elles ont la maîtrise. C’est de l’hypocrisie.
Aujourd’hui, la vérité est que c’est simplement un manque de consensus autour de la théorie climatique qui compromet les négociations. Et je présume que les négociations climatiques auront une durée de vie égale à celle du débat contradictoire scientifique sur le changement climatique ou à celle des réserves de pétrole.
Pour conclure, il faut reconnaître le mérite historique du GIEC d’avoir été prévenant en évoquant très tôt cette problématique climatique qui est potentiellement préoccupante. Tout de même il faut déplorer sa vulnérabilité aux manœuvres hâtives des lobbyings industriels qui ont plongé le monde entier dans une panique « climatique » sans précédent. Il faut séparer la science du business. Leurs objectifs sont distincts.
Il n’y a pas que l’hypocrisie de certains pays industriels. Il y a aussi l’incohérence des pays en développement(PVD). Les PVD, dans leur grande majorité ignorent leurs émissions quantitativement et qualitativement. C’est certain.
Ces PVD comptent tous de multiples sources d’émission de CO2 non inventoriées (feu de brousses, cultures sur brûlis, dépôts d’ordures sauvages, brûlage de pneus avec la montée de la violence urbaine et des mouvements de contestation, charbonnage traditionnel clandestin, équipements et matériels de seconde main importés, etc.)
Les négociations seraient bien parties pour aboutir à quelque chose de concret si l’unanimité était faite sur la théorie du changement climatique et que chaque partie était obligée de venir avec un bilan national exhaustif des émissions.
Les pays en développement doivent faire attention par rapport à l’appât financier attaché aux programmes climat. Ce n’est pas parce qu’il y a de l’argent à lever qu’il faille sacrifier tous les défis écologiques vitaux ou renforcer notre dépendance politico-économique. Encore que de nombreux mécanismes potentiellement profitables ne le sont pas dans les faits.
Que sont devenus les projets MDP ? Et le marché des droits de propriété où est ce qu’on en est ? Et la fiscalité verte, dans quel pays africain est-elle effective ? Et le transfert de technologie verte ? Pourquoi les énergies renouvelables et les technologies écologiques tardent à émerger en Afrique ? Tout cela semble être des mirages programmatiques stratégiques pour neutraliser nos politiques nationales culturellement inspirées.
De puissants lobbyings utilisent le concept de l’écologie à des fins personnelles. Sachant que l’adhésion humaine à l’écologie est générale et totale, on s’en sert comme instrument pour pénétrer et parasiter les systèmes souverains économiques et idéologiques. L’écologie est malheureusement devenue un moyen de domination et de corruption.
Pourquoi négocier en développant des stratégies de groupes d’intérêt (cartels, coalitions, etc.). Cette attitude est éloquente. Elle veut simplement dire qu’on ne négocie pas pour l’intérêt général, mais plutôt pour un intérêt particulier. Il faut arrêter d’opposer les pays de l’OCDE aux PVD. Ils sont tous sur la même monture : la planète « Terre ». Ils ont tous un intérêt commun, celui de conserver le plus longtemps les bases naturelles de la vie.
Je ne crois pas à l’équité et la justice évoquées lors des négociations et auxquelles s’agrippent les PVD pour des raisons d’argent ou d’autres avantages. Equité et justice qui préconisent un équilibre entre PVD et pays de l’OCDE faisant supporter à ces derniers plus d’efforts de réduction des émissions parce qu’étant plus pollueurs et permettant aux PVD de continuer à émettre pour nécessité de développement.
Ceci est inconcevable parce que philosophiquement l’acte de polluer n’est pas que quantitatif - il est aussi d’ordre moral, d’une part, parce que les émissions des PVD sont nettement sous-évaluées, de nombreuses sources y étant méconnues et non prises en compte, d’autre part.
L’effort de réduction des émissions doit être partagé par tous au prorata des volumes de production.
Avec l’esclavage les africains ont entretenu un discours pleurnichard rappelant toujours sa faiblesse, son innocence et accusant l’autre d’être fautif. Avec les rapports de force politico-économiques d’aujourd’hui les africains reproduisent le même discours pleurnichard, la même posture d’auto-victimisation au lieu de prendre ses responsabilités qui sont les leurs.
Les sociétés africaines, dont l’économie est encore essentiellement agraire, ont l’alternative écologique historique à la portée de main en restant simplement dans le naturel pour l’essentiel au lieu d’adopter intégralement la civilisation du carbone et de l’industrie. L’avenir est dans la liberté.
Je ne dirais pas que le changement climatique n’existe pas. Je n’en ai pas les moyens scientifiques. Toutefois, on peut dire que la thématique climatique a connu un excès intolérable de communication. C’est une vitrine de bluffs technologiques et d’impostures politico-scientifiques. Elle exacerbe l’inquiétude des pauvres déjà affaiblis par la corvée de la survie alimentaire quotidienne. Avec le climat, on exagère.
Une écologie qui sert l’humanité est une écologie morale (de conscience) mais pas une écologie réglementaire (de science).
Cheikh NDIAYE
DG CICES
Ces lenteurs sont dues au fait que la problématique du changement climatique est mal posée et que sa théorie prend les allures d’un dogme.
Comment le problème du changement climatique est mal posé ?
Le changement climatique est normalement naturel. La nouveauté est que le changement climatique dont on parle aujourd’hui est présenté par le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat(GIEC) comme une conséquence directe des gaz à effet de serre, en particulier le CO2 liée à l’utilisation des hydrocarbures comme sources d’énergie. Il s’agit donc d’un changement climatique d’origine anthropique (dû à l’Homme)
Le GIEC se fonde sur des arguments scientifiques parmi lesquels, le plus robuste est la corrélation entre l’accroissement postindustriel du CO2 dans l’atmosphère et le réchauffement observé de la planète de 1°C depuis l’industrialisation.
Mais, d’autres scientifiques, de grande renommée, opposent aux arguments du GIEC une série de questions non encore élucidées par le GIEC. Or, tant que ces questions ne trouvent pas une réponse la théorie du changement climatique anthropique demeure scientifiquement inacceptable.
Ces interrogations portent sur la fiabilité du traçage du paléoclimat, sur les lacunes informationnelles, sur la capacité d’assimilation de la planète, sur les différents puits de carbone, surtout marins, et sur les autres sources d’émission de CO2 particulièrement le métamorphisme de contact qui se révèle récemment être un gros émetteur de CO2, et enfin sur l’incapacité de la chimie isotopique de déterminer l’origine d’un CO2 donné.
Rappelons que la chimie isotopique peut distinguer les isotopes de carbone mais, elle est incapable de déterminer leur provenance. C’est évident.
Actuellement, le GIEC travaille sur 4 modèles ou scénarios de climats probables. D’abord aucun de ces modèles n’est encore validé mais, tous dépendent du futur bilan des émissions de CO2 d’où l’importance des négociations pour éviter l’occurrence de tél ou tél scénario de climat. Donc la prudence et l’humilité doivent être le comportement convenable au sujet du climat.
Nombreux sont les scientifiques indépendants (plus de 400 dont des prix Nobel) qui ne partagent pas la théorie du changement climatique
Pourtant, il aurait suffi au GIEC d’affirmer clairement que le changement climatique d’origine anthropique n’est que hypothétique et se servir du principe de précaution comme cadre d’action. Un principe qui fait l’unanimité. Ainsi, la contestation serait insignifiante ou nulle.
Une autre possibilité serait de poser la problématique climatique sous l’angle de la pollution de l’air reconnue et partagée par tous et dont les conséquences sont indirectement climatiques. En effet, une politique antipollution de l’air est également une pollution climatique par extension d’échelle.
Aujourd’hui, l’antagonisme d’école, très vivant quoique silencieux, entre le GIEC et le pool de scientifiques résistants est la partie invisible de l’iceberg qui paralyse considérablement la négociation climatique.
Voilà , pourquoi la problématique du changement climatique est mal posée.
En quoi le changement climatique est un dogme politico-scientifique qui bloque les négociations ?
Le GIEC embarrassé par les critiques d’autres scientifiques toujours plus déterminés n’avait d’autres choix que d’ignorer ses adversaires et passer à l’offensive politico-médiatique en taisant les reproches scientifiques qui lui sont faites. Il faut faire peur pour davantage motiver le monde et distraire l’adversaire. Le discours du catastrophisme climatique devient ainsi le nouveau dogme politico-intellectuel.
Le GIEC imposa le changement climatique comme une réalité. Les populations du monde entier en sont convaincues et leur liberté en est aliénée. C’est bien un dogme.
Cette situation est d’autant plus inacceptable que les problèmes environnementaux vitaux restent sans solutions.
On s’occupe de climat à oublier l’essentiel de la vie d’aujourd’hui. Cette asymétrie en termes de préoccupation tient au fait que nous poursuivons avec frénésie la mode. Nous créons sans cesse des néologismes savants par opportunisme ou par vanité. Nous savons poser un problème mais on ne le résout jamais totalement. Nous cherchons toujours de nouveaux sujets qui alimentent l’actualité comme si nous refoulions en subconscience notre échec dans le règlement des problèmes abordés. Nous ne nous intéressons en définitive qu’à l’actualité. C’est un genre de psychopathologie collective à caractériser.
Le climat est certes important mais le problème de l’Homme c’est d’abord aujourd’hui avant d’être demain. C’est plus du présentisme que du futurisme.
Je ne suis pas nostalgique de la théorie « GAIA ». Mais, j’ai beaucoup d’admiration pour elle. En effet, la terre est une bulle thermodynamique à forte capacité d’accommodation telle que le climat semble être durablement stable.
Ainsi, faire du climat un sujet quotidien, c’est se laisser emporter par le courant médiatique idéologiquement motivé. Se rappeler que la propagande des climato-catastrophistes est un marché commercial, intellectuel, et politique qui rapporte gros. Cette propagande a bâti des carrières d’universitaires. Elle a fait des riches. Elle a fait même élire des politiques.
Justement la remise en question de la théorie du changement climatique du GIEC constitue une raison fondamentale de doute et de réserve pour certains décideurs ou négociateurs. Même si on ne le dit pas.
Certaines puissances industrielles coachées et conseillées par des scientifiques de la résistance viennent aux conférences des parties négocier sans conviction parce qu’elles ne croient vraiment pas aux changements climatiques. La seule chose qui les intéresse c’est venir pour se faire bonne conscience et capter le marché de la technologie écologique dont elles ont la maîtrise. C’est de l’hypocrisie.
Aujourd’hui, la vérité est que c’est simplement un manque de consensus autour de la théorie climatique qui compromet les négociations. Et je présume que les négociations climatiques auront une durée de vie égale à celle du débat contradictoire scientifique sur le changement climatique ou à celle des réserves de pétrole.
Pour conclure, il faut reconnaître le mérite historique du GIEC d’avoir été prévenant en évoquant très tôt cette problématique climatique qui est potentiellement préoccupante. Tout de même il faut déplorer sa vulnérabilité aux manœuvres hâtives des lobbyings industriels qui ont plongé le monde entier dans une panique « climatique » sans précédent. Il faut séparer la science du business. Leurs objectifs sont distincts.
Il n’y a pas que l’hypocrisie de certains pays industriels. Il y a aussi l’incohérence des pays en développement(PVD). Les PVD, dans leur grande majorité ignorent leurs émissions quantitativement et qualitativement. C’est certain.
Ces PVD comptent tous de multiples sources d’émission de CO2 non inventoriées (feu de brousses, cultures sur brûlis, dépôts d’ordures sauvages, brûlage de pneus avec la montée de la violence urbaine et des mouvements de contestation, charbonnage traditionnel clandestin, équipements et matériels de seconde main importés, etc.)
Les négociations seraient bien parties pour aboutir à quelque chose de concret si l’unanimité était faite sur la théorie du changement climatique et que chaque partie était obligée de venir avec un bilan national exhaustif des émissions.
Les pays en développement doivent faire attention par rapport à l’appât financier attaché aux programmes climat. Ce n’est pas parce qu’il y a de l’argent à lever qu’il faille sacrifier tous les défis écologiques vitaux ou renforcer notre dépendance politico-économique. Encore que de nombreux mécanismes potentiellement profitables ne le sont pas dans les faits.
Que sont devenus les projets MDP ? Et le marché des droits de propriété où est ce qu’on en est ? Et la fiscalité verte, dans quel pays africain est-elle effective ? Et le transfert de technologie verte ? Pourquoi les énergies renouvelables et les technologies écologiques tardent à émerger en Afrique ? Tout cela semble être des mirages programmatiques stratégiques pour neutraliser nos politiques nationales culturellement inspirées.
De puissants lobbyings utilisent le concept de l’écologie à des fins personnelles. Sachant que l’adhésion humaine à l’écologie est générale et totale, on s’en sert comme instrument pour pénétrer et parasiter les systèmes souverains économiques et idéologiques. L’écologie est malheureusement devenue un moyen de domination et de corruption.
Pourquoi négocier en développant des stratégies de groupes d’intérêt (cartels, coalitions, etc.). Cette attitude est éloquente. Elle veut simplement dire qu’on ne négocie pas pour l’intérêt général, mais plutôt pour un intérêt particulier. Il faut arrêter d’opposer les pays de l’OCDE aux PVD. Ils sont tous sur la même monture : la planète « Terre ». Ils ont tous un intérêt commun, celui de conserver le plus longtemps les bases naturelles de la vie.
Je ne crois pas à l’équité et la justice évoquées lors des négociations et auxquelles s’agrippent les PVD pour des raisons d’argent ou d’autres avantages. Equité et justice qui préconisent un équilibre entre PVD et pays de l’OCDE faisant supporter à ces derniers plus d’efforts de réduction des émissions parce qu’étant plus pollueurs et permettant aux PVD de continuer à émettre pour nécessité de développement.
Ceci est inconcevable parce que philosophiquement l’acte de polluer n’est pas que quantitatif - il est aussi d’ordre moral, d’une part, parce que les émissions des PVD sont nettement sous-évaluées, de nombreuses sources y étant méconnues et non prises en compte, d’autre part.
L’effort de réduction des émissions doit être partagé par tous au prorata des volumes de production.
Avec l’esclavage les africains ont entretenu un discours pleurnichard rappelant toujours sa faiblesse, son innocence et accusant l’autre d’être fautif. Avec les rapports de force politico-économiques d’aujourd’hui les africains reproduisent le même discours pleurnichard, la même posture d’auto-victimisation au lieu de prendre ses responsabilités qui sont les leurs.
Les sociétés africaines, dont l’économie est encore essentiellement agraire, ont l’alternative écologique historique à la portée de main en restant simplement dans le naturel pour l’essentiel au lieu d’adopter intégralement la civilisation du carbone et de l’industrie. L’avenir est dans la liberté.
Je ne dirais pas que le changement climatique n’existe pas. Je n’en ai pas les moyens scientifiques. Toutefois, on peut dire que la thématique climatique a connu un excès intolérable de communication. C’est une vitrine de bluffs technologiques et d’impostures politico-scientifiques. Elle exacerbe l’inquiétude des pauvres déjà affaiblis par la corvée de la survie alimentaire quotidienne. Avec le climat, on exagère.
Une écologie qui sert l’humanité est une écologie morale (de conscience) mais pas une écologie réglementaire (de science).
Cheikh NDIAYE
DG CICES