C'est le ministre-conseiller du président de la République, Arona Coumba Ndoffène Diouf qui a vendu la mèche. Dans un entretien accordé au journal EnQuête dans son édition d’hier vendredi, le collaborateur du Président Sall soutient que “la fille de l’ex-président de la République (...), Sindiély Wade, a remboursé l’intégralité des sommes dont on l’accusait”. Le montant ? Mystère et boule de gomme, d’autant plus que l’opacité absolue cultivée par le pouvoir sur cette question est assez épaisse pour que rien ne filtre d’une possible transaction.
Le Festival mondial des arts nègres (Fesman) de 2010 est considéré comme l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire du pays. Sous la conduite de Sindiély Wade, déléguée générale adjointe, il a été surtout marqué par ce que l’Inspection générale d’Etat (IGE) appelle des “pratiques inédites et malsaines”.
D’ailleurs, dans son rapport public sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes de 2013, l’IGE a révélé “une gestion du Fesman totalement opaque des opérations et délibérément entretenue par un lobby bien identifié”.
Alors qu’il était évalué à 5 milliards de francs CFA, le Fesman a fini par coûter au contribuable sénégalais plus de 80 milliards, en lieu et place du montant de 7 milliards annoncé au départ et qui devait représenter le soutien d’autres Etats et institutions à la manifestation.
L’ampleur du préjudice économique et financier étant énorme, le rapport de l’IGE avait jugé utile d’éclairer cette nébuleuse par le recours à des poursuites judiciaires contre les personnes responsables des manquements constatés.
Au cœur de ces malversations, l’ancien président de la République, “ordonnateur et exécutant des dépenses, même étrangères à cette manifestation, pour un montant total de 6,4 milliards de francs CFA”, et pour l’occasion agent immobilier acquéreur “à titre personnel, à partir de ressources publiques” d’un terrain de 5435 mètres carrés évalué à 1 milliard de nos francs.
Initiateur de la traque des biens mal acquis dès son installation au pouvoir, le président de la République, Macky Sall, s’était engagé à recouvrer tout l’argent spolié par des caciques de l’ancien régime libéral et/ou par l’ex famille présidentielle qui était au cœur de la gestion étatique.
Mais cette volonté affichée semble s’être dissipée entre les strates du pouvoir, surtout après que le chef de l’Etat a révélé lui-même, il y a trois semaines, qu’il avait personnellement classé sans suite un nombre important de dossiers qui seraient liés à la traque des biens mal acquis.
Celui de Sindiély Wade et du Fesman en fait-il partie ? Macky Sall a-t-il épargné la sœur de Karim Wade pour ne pas donner l’impression de s’acharner sur la famille de son prédécesseur à la tête de l’Etat ? Et si finalement l’ex-ministre d’Etat tout puissant, dont le procès pour enrichissement illicite et actes de corruption est en cours depuis le 31 juillet, devait, lui seul, payer pour tous les siens ?
Le Festival mondial des arts nègres (Fesman) de 2010 est considéré comme l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire du pays. Sous la conduite de Sindiély Wade, déléguée générale adjointe, il a été surtout marqué par ce que l’Inspection générale d’Etat (IGE) appelle des “pratiques inédites et malsaines”.
D’ailleurs, dans son rapport public sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes de 2013, l’IGE a révélé “une gestion du Fesman totalement opaque des opérations et délibérément entretenue par un lobby bien identifié”.
Alors qu’il était évalué à 5 milliards de francs CFA, le Fesman a fini par coûter au contribuable sénégalais plus de 80 milliards, en lieu et place du montant de 7 milliards annoncé au départ et qui devait représenter le soutien d’autres Etats et institutions à la manifestation.
L’ampleur du préjudice économique et financier étant énorme, le rapport de l’IGE avait jugé utile d’éclairer cette nébuleuse par le recours à des poursuites judiciaires contre les personnes responsables des manquements constatés.
Au cœur de ces malversations, l’ancien président de la République, “ordonnateur et exécutant des dépenses, même étrangères à cette manifestation, pour un montant total de 6,4 milliards de francs CFA”, et pour l’occasion agent immobilier acquéreur “à titre personnel, à partir de ressources publiques” d’un terrain de 5435 mètres carrés évalué à 1 milliard de nos francs.
Initiateur de la traque des biens mal acquis dès son installation au pouvoir, le président de la République, Macky Sall, s’était engagé à recouvrer tout l’argent spolié par des caciques de l’ancien régime libéral et/ou par l’ex famille présidentielle qui était au cœur de la gestion étatique.
Mais cette volonté affichée semble s’être dissipée entre les strates du pouvoir, surtout après que le chef de l’Etat a révélé lui-même, il y a trois semaines, qu’il avait personnellement classé sans suite un nombre important de dossiers qui seraient liés à la traque des biens mal acquis.
Celui de Sindiély Wade et du Fesman en fait-il partie ? Macky Sall a-t-il épargné la sœur de Karim Wade pour ne pas donner l’impression de s’acharner sur la famille de son prédécesseur à la tête de l’Etat ? Et si finalement l’ex-ministre d’Etat tout puissant, dont le procès pour enrichissement illicite et actes de corruption est en cours depuis le 31 juillet, devait, lui seul, payer pour tous les siens ?