Alors qu’il avait décidé d’adopter la stratégie du silence avec des audiences et des visites privées, Khalifa Sall a décidé ce week-end d’offrir un cachet médiatique à sa sortie à Grand Yoff. Débuts d’un retour improbable sur scène.
Pour les amateurs d’images sensationnelles, cette sortie de Khalifa Sall pataugeant dans la boue pour être aux chevets des victimes d’inondation à Grand Yoff, ne peut revêtir qu’un cachet affectif. Pour les observateurs de la scène politique, il est permis d’aller plus loin dans l’analyse. Gracié en septembre 2019 par le président Macky Sall, l’ancien maire de Dakar avait choisi la stratégie du mutisme. Outre quelques visites privées et une apparition au palais de la République lors de la consultation nationale sur la stratégie de riposte du Covid-19, l’homme politique, condamné à 5 années de prison pour escroquerie portant sur des fonds publics dans la gestion de la Ville de Dakar, puis gracié par le chef de l’Etat Macky Sall, n’avait plus fait d’apparition médiatique. Ni ne s’était mêlé d’actualité politique. Même si Khalifa Sall n’a jamais été bavard, son silence a longtemps fait penser à un abandon politique. Sauf pour le journaliste-chroniqueur Pape Alé Niang qui, en mars dernier, agitait déjà l’idée d’une stratégie politique. Cette sortie, ce week-end, après un an d’absence médiatique, semble lui donner raison. Cette visite de l’édile n’a rien d’anodin. Ni dans le timing, ni dans le lieu, ni dans les circonstances. Grand-Yoff, son fief. L’incapacité pour le régime qui l’a mis en prison de prévenir les inondations. Au moment où le statut de chef de l’opposition est débattu. La machine politique Khalifa Sall est-elle relancée ? «Ce n’est pas ce petit déplacement en terrain conquis qui va amorcé le come-back de Khalifa Sall. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et des zones d’ombres à éclaircir. Il faut qu’il sorte de son tour d’ivoire, qu’il soit beaucoup plus présent et prégnant», souffle un politologue dont la proximité avec l’ex-maire de Dakar ne souffre aucune ambiguïté.
Des ambitions restées intactes
Petit zoom arrière. Lors des jours qui ont suivi sa sortie de prison, Moussa Taye, conseiller politique du socialiste, avait décliné les points essentiels de la feuille de route en trois temps. Les visites de remerciements, les visites de compassion et la reprise effective des activités. «Nous étions dans cette voie lorsque la pandémie est survenue, nous obligeant à revoir notre démarche. Le confinement général a entrainé le confinement politique donc moins de visites, moins de rencontres sur le terrain», dit-il. Semi-confiné, Khalifa Sall reçoit en audience des amis, des camarades, des parents. Il utilise beaucoup le numérique et participe aussi à des rencontres virtuelles comme les webinaires. Il lit aussi. Ses journées sont ainsi partagées entre activités personnelles, activités politiques et autres. Il sort peu, si ce n’est pour aller voir des gens qui lui sont très proches. Jeudi dernier, il est parti à la rencontre de son chef de cabinet, Aminata Diallo. «Khalifa est venu chez moi à la Sicap pour rendre visite à mes enfants. Il est un père pour moi, un confident, un secrétaire général. Ce n’est pas pour rien qu’il a fait de moi son chef de cabinet. Je lui ai alors vivement conseillé de ne pas communiquer parce que le silence est d’or. Un leader ne doit pas être bavard», témoigne-t-elle. Avec Khalifa Sall en général, ce sont les actes qui parlent. Et celui de samedi est on ne peut plus éloquent. Ndèye Diouf, épouse de feu Pape Babacar Mbaye : «Il est allé à Grand-Yoff après les fortes pluies. Il a été aux côtés des sinistrés. On a beaucoup échangé. Et on est en train de voir les meilleures stratégies pour dérouler nos activités. Khalifa n’a pas lâché le fil. On se voit régulièrement parce que c’est le père de mes enfants (Il est le tuteur des enfants de feu Pape Babacar Mbaye, Ndlr). On discute de tout et de rien. Des enfants, de la politique, du Sénégal. Et à chaque fois, il me donne des orientations. Il est imprégné de tout ce qui se passe au Sénégal. Il attend le meilleur moment pour se prononcer sur toutes ces questions d’actualités. Il a d’ailleurs donné rendez-vous aux Sénégalais dans peu de temps». Chez le leader de Taxawu Senegaal, l’ambition politique serait restée intacte.
Emprisonné pendant presque trois ans, emmuré dans un silence depuis un an, il aurait choisi avec les inondations de dérouler son agenda. Dans une vidéo récente postée sur les réseaux sociaux et où il sensibilisait sur les mesures préventives contre le coronavirus, il avait minutieusement préparé le terrain sur la reprise de ses activités politiques. En descendant sur le champ de bataille à Grand Yoff pour dire sa solidarité aux victimes de la mauvaise politique d’assainissement du gouvernement, il semble officialiser son retour. Et surtout dire son ambition de servir son pays, comme le rappelle Moussa Taye. «Si on a pour ambition de servir son pays uniquement, cette ambition ne peut souffrir d’ambiguïté. Il reste donc dans cette dynamique comme rappelé lors de son discours d’octobre 2019», confie-t-il. Et pour Khalifa Sall, comme pour les autres leaders d’opposition, le débat sur le statut de chef de l’opposition reste incontournable.
Un regard tourné vers l’avenue Roume
Une des qualités d’un leader, est de savoir tourner la page quand il le faut. Dans ses grands boubous de couleur blanche, Khalifa Sall se donne l’image d’un homme propre et vertueux qui n’a rien à se reprocher malgré les accusations de détournement de deniers publics dont il a été accusé dans sa gestion à la mairie de Dakar. L’homme a tourné la page et a pardonné ceux qui l’avaient persécuté et mis en prison. Aminata Diallo : «Khalifa a été victime d’un procès politique. Il a subi une injustice et a été emprisonné à tort. Mais il a bon cœur. C’est pourquoi au début de la pandémie du Covid-19, en vrai patriote, il est allé répondre à l’appel du Président de la République. Il ne s’est pas une seule fois mis en tête que c’est Macky Sall qui l’a mis injustement en prison. Si c’était moi, ce ne serait pas aussi facile parce que j’ai un tempérament bouillant. Khalifa a pardonné. C’est cette grandeur qui l’a motivé à rencontrer le chef de l’Etat. Il n’est intéressé que par le devenir du Sénégal. Et il aspire à diriger ce pays. En allant répondre au palais, Khalifa Sall a montré sa grandeur au Président Sall». D’ailleurs, Khalifa Sall entretient des relations de courtoisie avec tous les leaders de la classe politique. Après son élargissement de prison, il est allé rendre visite à Me Abdoulaye Wade et à ses alliés politiques. Avec un agenda politique bien élaboré, Khalifa Sall est en train de tracer discrètement sa voie sur l’échiquier politique avec des hommes et des femmes déterminés avec ou sans l’appareil socialiste surtout qu’ils ont mal digéré «leur exclusion illégale». Socialiste dissident, Khalifa Sall pourrait avoir besoin de ce statut de chef d’opposition. Ou du moins, de la stature. Pour Moussa Taye, il s’agit, en effet, de donner plus de contenu à cette disposition constitutionnelle. Même si dans le camp khalifiste, on n’en fait pas une fixation. «Cela n’a aucune importance. Le pouvoir veut juste diviser l’opposition. Les urgences de l’heure, c’est les inondations qui mettent à nue les défaillances du régime de Macky Sall. C’est le report des élections qui ne sont jamais tenues à date échue. Le Sénégal connait un recul démocratique terrible depuis l’avènement de Macky Sall en 2012», s’offusque Aminata Diallo. D’ailleurs, les khalifistes s’aligneraient sur la position officielle du Front de résistance dont Taxawu Senegaal est membre.
«Il ne doit pas en principe briguer un 3e mandat à la mairie de Dakar»
Le statut de chef de l’opposition pourrait d’autant plus servir de rampe que Khalifa Sall n’aurait pas l’œil rivé sur la mairie de Dakar. Elu maire en 2009, il a rempilé pour un second mandat en 2014 avant d’être destitué. Ses avocats et ses affidés qui continuent de contester le fait qu’il soit déchu de ses droits civiques, sont d’accord sur une chose. Khalifa Sall ne vise plus l’hôtel de ville. Selon Moussa Taye, il est un adepte de la limitation des mandats. «Il ne doit pas en principe briguer un 3e mandat à la mairie. Son ambition doit être de diriger le Sénégal. Travailler à asseoir une solide plateforme politique et le moment venu, se tenir prêt», signale-t-il. De l’immeuble Kébé où il loge, l’ancien maire aurait le regard tourné vers l’avenue Roume. Aminata Diallo met déjà Macky Sall hors de la compétition pour la Présidentielle de 2024. «Un 3e mandat n’est pas possible au Sénégal. Il (Président Sall) avait dit que la Constitution qu’il a proposée lors du référendum, est verrouillée. Il n’a qu’à partir en paix parce que nul ne peut faire 3 mandats au Sénégal. Et personne ne laissera cette forfaiture passer dans ce pays», avertit-elle. Quand bien même, quelques voix discordantes s’élèvent pour décrier le management de Khalifa Sall. Armand Diouf pense que les choses ne se passent pas seulement à Dakar. Et que si Khalifa Sall veut aller loin, il doit ménager sa monture. Le khalifiste thiesseois reproche à son mentor et à ses plus proches collaborateurs notamment Barthélémy Dias de snober les responsables de l’intérieur du Sénégal. «Ils sont devenus injoignables», dénonce-t-il. Un autre grief qui atteste de la complexité de la relance de la machine Khalifa, un moteur politique futuriste, qui a coulé une bielle par des cognements et un choc destructeur contre le Pouvoir de Macky Sall.
Pour les amateurs d’images sensationnelles, cette sortie de Khalifa Sall pataugeant dans la boue pour être aux chevets des victimes d’inondation à Grand Yoff, ne peut revêtir qu’un cachet affectif. Pour les observateurs de la scène politique, il est permis d’aller plus loin dans l’analyse. Gracié en septembre 2019 par le président Macky Sall, l’ancien maire de Dakar avait choisi la stratégie du mutisme. Outre quelques visites privées et une apparition au palais de la République lors de la consultation nationale sur la stratégie de riposte du Covid-19, l’homme politique, condamné à 5 années de prison pour escroquerie portant sur des fonds publics dans la gestion de la Ville de Dakar, puis gracié par le chef de l’Etat Macky Sall, n’avait plus fait d’apparition médiatique. Ni ne s’était mêlé d’actualité politique. Même si Khalifa Sall n’a jamais été bavard, son silence a longtemps fait penser à un abandon politique. Sauf pour le journaliste-chroniqueur Pape Alé Niang qui, en mars dernier, agitait déjà l’idée d’une stratégie politique. Cette sortie, ce week-end, après un an d’absence médiatique, semble lui donner raison. Cette visite de l’édile n’a rien d’anodin. Ni dans le timing, ni dans le lieu, ni dans les circonstances. Grand-Yoff, son fief. L’incapacité pour le régime qui l’a mis en prison de prévenir les inondations. Au moment où le statut de chef de l’opposition est débattu. La machine politique Khalifa Sall est-elle relancée ? «Ce n’est pas ce petit déplacement en terrain conquis qui va amorcé le come-back de Khalifa Sall. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et des zones d’ombres à éclaircir. Il faut qu’il sorte de son tour d’ivoire, qu’il soit beaucoup plus présent et prégnant», souffle un politologue dont la proximité avec l’ex-maire de Dakar ne souffre aucune ambiguïté.
Des ambitions restées intactes
Petit zoom arrière. Lors des jours qui ont suivi sa sortie de prison, Moussa Taye, conseiller politique du socialiste, avait décliné les points essentiels de la feuille de route en trois temps. Les visites de remerciements, les visites de compassion et la reprise effective des activités. «Nous étions dans cette voie lorsque la pandémie est survenue, nous obligeant à revoir notre démarche. Le confinement général a entrainé le confinement politique donc moins de visites, moins de rencontres sur le terrain», dit-il. Semi-confiné, Khalifa Sall reçoit en audience des amis, des camarades, des parents. Il utilise beaucoup le numérique et participe aussi à des rencontres virtuelles comme les webinaires. Il lit aussi. Ses journées sont ainsi partagées entre activités personnelles, activités politiques et autres. Il sort peu, si ce n’est pour aller voir des gens qui lui sont très proches. Jeudi dernier, il est parti à la rencontre de son chef de cabinet, Aminata Diallo. «Khalifa est venu chez moi à la Sicap pour rendre visite à mes enfants. Il est un père pour moi, un confident, un secrétaire général. Ce n’est pas pour rien qu’il a fait de moi son chef de cabinet. Je lui ai alors vivement conseillé de ne pas communiquer parce que le silence est d’or. Un leader ne doit pas être bavard», témoigne-t-elle. Avec Khalifa Sall en général, ce sont les actes qui parlent. Et celui de samedi est on ne peut plus éloquent. Ndèye Diouf, épouse de feu Pape Babacar Mbaye : «Il est allé à Grand-Yoff après les fortes pluies. Il a été aux côtés des sinistrés. On a beaucoup échangé. Et on est en train de voir les meilleures stratégies pour dérouler nos activités. Khalifa n’a pas lâché le fil. On se voit régulièrement parce que c’est le père de mes enfants (Il est le tuteur des enfants de feu Pape Babacar Mbaye, Ndlr). On discute de tout et de rien. Des enfants, de la politique, du Sénégal. Et à chaque fois, il me donne des orientations. Il est imprégné de tout ce qui se passe au Sénégal. Il attend le meilleur moment pour se prononcer sur toutes ces questions d’actualités. Il a d’ailleurs donné rendez-vous aux Sénégalais dans peu de temps». Chez le leader de Taxawu Senegaal, l’ambition politique serait restée intacte.
Emprisonné pendant presque trois ans, emmuré dans un silence depuis un an, il aurait choisi avec les inondations de dérouler son agenda. Dans une vidéo récente postée sur les réseaux sociaux et où il sensibilisait sur les mesures préventives contre le coronavirus, il avait minutieusement préparé le terrain sur la reprise de ses activités politiques. En descendant sur le champ de bataille à Grand Yoff pour dire sa solidarité aux victimes de la mauvaise politique d’assainissement du gouvernement, il semble officialiser son retour. Et surtout dire son ambition de servir son pays, comme le rappelle Moussa Taye. «Si on a pour ambition de servir son pays uniquement, cette ambition ne peut souffrir d’ambiguïté. Il reste donc dans cette dynamique comme rappelé lors de son discours d’octobre 2019», confie-t-il. Et pour Khalifa Sall, comme pour les autres leaders d’opposition, le débat sur le statut de chef de l’opposition reste incontournable.
Un regard tourné vers l’avenue Roume
Une des qualités d’un leader, est de savoir tourner la page quand il le faut. Dans ses grands boubous de couleur blanche, Khalifa Sall se donne l’image d’un homme propre et vertueux qui n’a rien à se reprocher malgré les accusations de détournement de deniers publics dont il a été accusé dans sa gestion à la mairie de Dakar. L’homme a tourné la page et a pardonné ceux qui l’avaient persécuté et mis en prison. Aminata Diallo : «Khalifa a été victime d’un procès politique. Il a subi une injustice et a été emprisonné à tort. Mais il a bon cœur. C’est pourquoi au début de la pandémie du Covid-19, en vrai patriote, il est allé répondre à l’appel du Président de la République. Il ne s’est pas une seule fois mis en tête que c’est Macky Sall qui l’a mis injustement en prison. Si c’était moi, ce ne serait pas aussi facile parce que j’ai un tempérament bouillant. Khalifa a pardonné. C’est cette grandeur qui l’a motivé à rencontrer le chef de l’Etat. Il n’est intéressé que par le devenir du Sénégal. Et il aspire à diriger ce pays. En allant répondre au palais, Khalifa Sall a montré sa grandeur au Président Sall». D’ailleurs, Khalifa Sall entretient des relations de courtoisie avec tous les leaders de la classe politique. Après son élargissement de prison, il est allé rendre visite à Me Abdoulaye Wade et à ses alliés politiques. Avec un agenda politique bien élaboré, Khalifa Sall est en train de tracer discrètement sa voie sur l’échiquier politique avec des hommes et des femmes déterminés avec ou sans l’appareil socialiste surtout qu’ils ont mal digéré «leur exclusion illégale». Socialiste dissident, Khalifa Sall pourrait avoir besoin de ce statut de chef d’opposition. Ou du moins, de la stature. Pour Moussa Taye, il s’agit, en effet, de donner plus de contenu à cette disposition constitutionnelle. Même si dans le camp khalifiste, on n’en fait pas une fixation. «Cela n’a aucune importance. Le pouvoir veut juste diviser l’opposition. Les urgences de l’heure, c’est les inondations qui mettent à nue les défaillances du régime de Macky Sall. C’est le report des élections qui ne sont jamais tenues à date échue. Le Sénégal connait un recul démocratique terrible depuis l’avènement de Macky Sall en 2012», s’offusque Aminata Diallo. D’ailleurs, les khalifistes s’aligneraient sur la position officielle du Front de résistance dont Taxawu Senegaal est membre.
«Il ne doit pas en principe briguer un 3e mandat à la mairie de Dakar»
Le statut de chef de l’opposition pourrait d’autant plus servir de rampe que Khalifa Sall n’aurait pas l’œil rivé sur la mairie de Dakar. Elu maire en 2009, il a rempilé pour un second mandat en 2014 avant d’être destitué. Ses avocats et ses affidés qui continuent de contester le fait qu’il soit déchu de ses droits civiques, sont d’accord sur une chose. Khalifa Sall ne vise plus l’hôtel de ville. Selon Moussa Taye, il est un adepte de la limitation des mandats. «Il ne doit pas en principe briguer un 3e mandat à la mairie. Son ambition doit être de diriger le Sénégal. Travailler à asseoir une solide plateforme politique et le moment venu, se tenir prêt», signale-t-il. De l’immeuble Kébé où il loge, l’ancien maire aurait le regard tourné vers l’avenue Roume. Aminata Diallo met déjà Macky Sall hors de la compétition pour la Présidentielle de 2024. «Un 3e mandat n’est pas possible au Sénégal. Il (Président Sall) avait dit que la Constitution qu’il a proposée lors du référendum, est verrouillée. Il n’a qu’à partir en paix parce que nul ne peut faire 3 mandats au Sénégal. Et personne ne laissera cette forfaiture passer dans ce pays», avertit-elle. Quand bien même, quelques voix discordantes s’élèvent pour décrier le management de Khalifa Sall. Armand Diouf pense que les choses ne se passent pas seulement à Dakar. Et que si Khalifa Sall veut aller loin, il doit ménager sa monture. Le khalifiste thiesseois reproche à son mentor et à ses plus proches collaborateurs notamment Barthélémy Dias de snober les responsables de l’intérieur du Sénégal. «Ils sont devenus injoignables», dénonce-t-il. Un autre grief qui atteste de la complexité de la relance de la machine Khalifa, un moteur politique futuriste, qui a coulé une bielle par des cognements et un choc destructeur contre le Pouvoir de Macky Sall.