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JUSTICE : Moustapha Tall revient sur son contentieux de 5,8 milliards avec la SGBS qui dure depuis 20 ans


Rédigé le Samedi 8 Février 2025 à 13:33 | Lu 53 fois | 0 commentaire(s)




JUSTICE : Moustapha Tall revient sur son contentieux de 5,8 milliards avec la SGBS qui dure depuis 20 ans

L’opérateur économique Moustapha Tall a tenu ce vendredi un point de presse pour aborder son contentieux avec la Société générale de banque au Sénégal (SGBS). Il a déposé un recours en cassation auprès de la Cour Suprême contre un jugement rendu par la Cour d’appel de Dakar dans une affaire de malversations financières dépassant les 5 milliards FCFA. La Cour Suprême a statué hier jeudi et a rejeté son pourvoi. Devant la presse, Moustapha Tall a retracé son histoire avec la SGBS et n’exclut pas de faire un rabat d’arrêt. Voici l’intégralité de sa déclaration :

Mes relations avec la SGBS remontent aux années 1980, lorsque j’ai ouvert mon premier compte à Kaolack. En 1983, avec l’ouverture de mon premier magasin à Dakar, j’ai consolidé cette relation en ouvrant un second compte à la SGBS Rue Roume.*

*Grâce à la confiance établie, la banque m’a octroyé une ligne de crédit de 1,5 milliard FCFA avec un dépôt de garantie de seulement 25 %, pour financer mes importations de riz. Ce partenariat a perduré jusqu’en 2004, année où un faux contentieux sur une importation de sucre m’a conduit à une détention de 58 jours (du 7 septembre au 4 novembre 2004).

À cette époque, la Douane m’accusait d’un différentiel de péréquation sur du sucre importé pour un montant de 450 millions de FCFA. Sous la pression des ministres Abdoulaye Diop et Cheikh Tidiane Sy, ainsi que du président de la République, une transaction m’a été imposée pour régler la somme d’un milliard de FCFA, soit plus du double du montant initialement évoqué.

Cette affaire a été mêlée à une autre procédure judiciaire sans lien direct avec mon dossier, notamment celle du « faux bon à enlever », impliquant d’anciens douaniers. Cela suggère qu’il s’agissait d’une stratégie pour me déstabiliser financièrement.

Une spoliation bancaire organisée

Profitant de mon incarcération, la SGBS a orchestré ce que je considère comme une razzia sur mon compte bancaire, causant une perte de 5,8 milliards FCFA entre 2004 et 2005. En 2008, la crise alimentaire mondiale a aggravé la situation, entraînant une nouvelle perte pour mon entreprise déjà affaiblie. À cette période, mon compte montrait un solde débiteur de plus de 600 millions de FCFA, nécessitant une restructuration financière.

Malgré plusieurs demandes, la SGBS a retardé cette restructuration, m’imposant des agios exorbitants pendant deux ans. Ce n’est qu’en 2011 qu’un accord de restructuration a été signé pour 899 millions de FCFA, payable jusqu’en 2016.

Un espoir saboté par la SGBS

Après un an de respect de mes engagements, j’ai eu l’opportunité de relancer mes activités avec un marché de 3 milliards FCFA pour l’importation de riz. J’ai proposé un nantissement sur la marchandise et une garantie immobilière d’1,5 milliard FCFA. Cette transaction aurait permis de rembourser toutes mes dettes en moins de 3 mois, mais la SGBS a refusé de m’accompagner.

Je me suis rendu en France pour rencontrer Alexandre Meymat, Directeur du Département Afrique de la Société Générale, mais sans succès. Après avoir déposé un courrier expliquant ma situation, Meymat m’a invité à attendre le départ à la retraite du directeur actuel pour envisager une solution.*”

Malgré le paiement continu de mes échéances jusqu’en 2013, le nouveau directeur, Denateuil, a ignoré mes demandes d’audience, me poussant à cesser les paiements pour forcer une réaction.

La SGBS a alors engagé un contentieux et s’est approprié mon immeuble pour une valeur de 400 millions FCFA, prétendant que je lui devais encore 578 millions FCFA après la vente.

Une justice qui ferme les yeux ?

“La vente immobilière a été jugée illégale par le tribunal correctionnel de Dakar pour faux et usage de faux. La Cour d’appel a également reconnu des irrégularités dans l’ordonnance. J’ai déposé un pourvoi en cassation en 2023, mais après 18 mois, la Cour suprême a rejeté mon pourvoi le 6 février 2025 sans argument juridique valable.”

“Les banques, nouveaux « bandits en col blanc »”

“La SGBS a procédé à des prélèvements abusifs, notamment un écart de 600 millions FCFA entre le montant réellement dû et celui reporté, des chèques de banque sans justificatif pour 3,84 milliards FCFA, et des traites avalisées avant échéance. Le préjudice financier total s’élève donc à 5,8 milliards FCFA.”

Un combat pour la justice

“Ce n’est pas seulement ma lutte, mais celle de tous les entrepreneurs sénégalais face aux abus bancaires. Je dénonce la décision de la Cour suprême et appelle à la réparation de mes droits.”



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