Dans sa livraison de lundi 12 octobre 2015, « Le Populaire » renseigne que le député Mamadou Lamine Diallo a déposé, sur la table du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, le 28 septembre 2015, une question écrite posée au gouvernement et relative à la gestion du Port autonome de Dakar.
« En réponse à ma question écrite, le gouvernement a promis, par lettre en date du premier juin 2015, de faire la lumière sur les relations d’affaires supposées entre la société G3S, le Pad et le Directeur général du Pad, en particulier de dire si le contrat les liant reflète bien les intérêts du Pad », rappelle-t-il en soulignant : « En attendant cette réponse, je voudrais l’éclairage du Gouvernement sur les comptes 2014 du Pad ».
Selon M. Diallo, « la presse a relaté que le Pad a comptabilisé dans son chiffre d’affaires 2014, un montant de 24, 6 milliards. Ce montant correspondrait à la redevance de cession versée par la société Dubaï Port World Fze (24,600.355.371 francs Cfa) au titre du ticket d’entrée pour la concession du terminal à conteneurs du Port de Dakar, constaté en recettes du budget général de l’Etat lors du vote de la seconde loi de finances rectificative pour l’année 2013 ».
Le député de Tekki explique que « si cette information est avérée, le Pad détiendrait une créance sur l’Etat égale à ce montant. Autrement dit, l’Etat aurait emprunté 24,6 milliards au Pad pour financer certaines dépenses inscrites dans le budget 2013, notamment la construction du centre international de conférence de Diamniadio, sauf indications contraires ».
Ce montant, poursuit-il, devrait alors être « inscrit en emprunts et non en recettes exceptionnelles, comme cela figure dans ladite loi des finances ». Mamadou Lamine Diallo d’ajouter dans le journal que « le Pad aurait acquis de Necotrans via sa filiale Getma un terrain pour près d’une vingtaine de milliards ». Aussi, le député est-il intraitable : « Après la concession de gré à gré et illégale du terminal vraquier à Necotrans en mai 2014, Il est temps d’édifier l’opinion sur la gestion du Pad, l’une des sociétés les plus importantes du pays, en y envoyant par exemple les corps de contrôle de l’Etat afin de clarifier toutes ces questions ».
avec Le Populaire