Tout a commencé dans la chambre 8, où une fouille de routine a viré au drame. Les agents pénitentiaires, en quête de chanvre indien et d'objets interdits, auraient provoqué l'ire des détenus par leurs méthodes jugées brutales. La tension était palpable depuis un moment, exacerbée par des tentatives de transfert de certains détenus dans d'autres cellules contre leur gré.
Ibrahima Sall, président de l'Association pour le Soutien et la Réinsertion Sociale des Détenus (ASRED), s'est exprimé sur cette situation critique. "Les détenus nous ont appelés ce matin, pour nous informer qu’il y a une fouille à la chambre 8 et ça a dégénéré. La méthode que les agents pénitentiaires ont employée, n’a pas plu aux détenus. Et cela a créé des problèmes entre eux", a-t-il expliqué.
M. Sall a insisté sur le besoin d’humanisme dans les établissements pénitentiaires : "Nous ne souhaitons pas ces genres de choses dans ces milieux carcéraux, car les détenus traversent des moments extrêmement difficiles. Ils sont incarcérés à la prison du Camp Pénal de Liberté 6, à Dakar, purgeant des peines de 5 à 20 ans. Ce sont de longues peines et ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles".
Il a également mentionné l'importance de respecter les droits des détenus, même dans le cadre des fouilles prévues par le décret 2001-362 du 4 mai 2001? sur les procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales. "La méthode employée n’a pas été la bonne. Les gardes ne devraient pas agir de la sorte. Sur ce, les détenus sollicitent la présence en toute urgence du ministre de la Justice et du nouveau Directeur général des prisons", réclame-t-il.
Les scènes de violence qui ont suivi? ont été capturées et partagées sur les réseaux sociaux, montrant des détenus blessés et des installations détruites. Des matelas brûlés, des caméras de surveillance coupées, des grenades lacrymogènes et des coups de feu, ont transformé la prison en champ de bataille.
Face à l’ampleur de la situation, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s'est rendu immédiatement sur place. Selon des informations de nos confrères de "Dakaractu", sa présence a contribué à ramener le calme, et il a quitté les lieux après avoir constaté que la situation était sous contrôle.
Mais, que s'est-il réellement passé ?
De sources proches du Camp Pénal de Liberté 6, nous apprenons que les gardes pénitentiaires ont soupçonné l'introduction de chanvre indien dans la chambre 8 de la prison. Une intervention a été jugée nécessaire, pour traquer le stupéfiant et maintenir l'ordre au sein de l'établissement. Bien que nous ne puissions divulguer la stratégie utilisée par les matons pour éveiller leurs soupçons, il est clair que leur démarche a été minutieusement planifiée.
Lorsque les gardes ont entrepris la fouille de la cellule, les détenus s'y sont vigoureusement opposés. Profitant de la situation tendue, ces derniers ont semé la pagaille, transformant l'incident en une véritable émeute. Les cris et la violence ont rapidement escaladé, créant un environnement chaotique et dangereux pour les gardiens et les autres détenus.
Face à la résistance féroce des détenus, les gardes pénitentiaires ont été contraints de recourir à des mesures plus drastiques pour rétablir l'ordre. Ils ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser le groupe perturbateur et mettre fin à l'émeute. Cette décision, bien que nécessaire pour la sécurité de tous, a malheureusement laissé un total de 17 détenus blessés.
Ces informations sont quasiment confirmées par l’administration pénitentiaire, qui en apporte aussi d’autres précisions. Dans un communiqué qui nous est parvenu, la Diection générale de l’Administration pénitentiaire informe que : « Ce mercredi 19 juin 2024, vers 9 heures, des informations faisant état d’une mutinerie au Camp Pénal de Liberté 6 ont été relayées sur les réseaux sociaux. Des vidéos et des images prises par les détenus, ont circulé sur les réseaux sociaux, heurtant ainsi la sensibilité de beaucoup de personnes et particulièrement, les parents des détenus.
Les images et vidéos provenant de l'intérieur de cet établissement pénitentiaire, frauduleusement filmées par les détenus, résultent d'un incident survenu après que les pensionnaires de la chambre 8 du Camp Pénal de Liberté 6, ont refusé de se soumettre à l'appel nominatif, qui reste une mesure de sécurité obligatoire. Ils ont par la suite délibérément mis le feu à leurs effets de couchage ». Le communiqué précise également que « la situation a été vite maîtrisée par le personnel en service. Aucun blessé n'est à déplorer, encore moins une perte en vie humaine ».
Cependant, elle rassure qu'une enquête sera ouverte pour connaître la provenance des téléphones qui ont filmé et partagé ces scènes de violence. Par ailleurs, « l'Administration pénitentiaire voudrait inviter les détenus et l'opinion publique, au respect des dispositions sécuritaires qui régissent le fonctionnement des établissements pénitentiaires », a conclu le communiqué.
Birame Khary Ndaw
Ibrahima Sall, président de l'Association pour le Soutien et la Réinsertion Sociale des Détenus (ASRED), s'est exprimé sur cette situation critique. "Les détenus nous ont appelés ce matin, pour nous informer qu’il y a une fouille à la chambre 8 et ça a dégénéré. La méthode que les agents pénitentiaires ont employée, n’a pas plu aux détenus. Et cela a créé des problèmes entre eux", a-t-il expliqué.
M. Sall a insisté sur le besoin d’humanisme dans les établissements pénitentiaires : "Nous ne souhaitons pas ces genres de choses dans ces milieux carcéraux, car les détenus traversent des moments extrêmement difficiles. Ils sont incarcérés à la prison du Camp Pénal de Liberté 6, à Dakar, purgeant des peines de 5 à 20 ans. Ce sont de longues peines et ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles".
Il a également mentionné l'importance de respecter les droits des détenus, même dans le cadre des fouilles prévues par le décret 2001-362 du 4 mai 2001? sur les procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales. "La méthode employée n’a pas été la bonne. Les gardes ne devraient pas agir de la sorte. Sur ce, les détenus sollicitent la présence en toute urgence du ministre de la Justice et du nouveau Directeur général des prisons", réclame-t-il.
Les scènes de violence qui ont suivi? ont été capturées et partagées sur les réseaux sociaux, montrant des détenus blessés et des installations détruites. Des matelas brûlés, des caméras de surveillance coupées, des grenades lacrymogènes et des coups de feu, ont transformé la prison en champ de bataille.
Face à l’ampleur de la situation, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s'est rendu immédiatement sur place. Selon des informations de nos confrères de "Dakaractu", sa présence a contribué à ramener le calme, et il a quitté les lieux après avoir constaté que la situation était sous contrôle.
Mais, que s'est-il réellement passé ?
De sources proches du Camp Pénal de Liberté 6, nous apprenons que les gardes pénitentiaires ont soupçonné l'introduction de chanvre indien dans la chambre 8 de la prison. Une intervention a été jugée nécessaire, pour traquer le stupéfiant et maintenir l'ordre au sein de l'établissement. Bien que nous ne puissions divulguer la stratégie utilisée par les matons pour éveiller leurs soupçons, il est clair que leur démarche a été minutieusement planifiée.
Lorsque les gardes ont entrepris la fouille de la cellule, les détenus s'y sont vigoureusement opposés. Profitant de la situation tendue, ces derniers ont semé la pagaille, transformant l'incident en une véritable émeute. Les cris et la violence ont rapidement escaladé, créant un environnement chaotique et dangereux pour les gardiens et les autres détenus.
Face à la résistance féroce des détenus, les gardes pénitentiaires ont été contraints de recourir à des mesures plus drastiques pour rétablir l'ordre. Ils ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser le groupe perturbateur et mettre fin à l'émeute. Cette décision, bien que nécessaire pour la sécurité de tous, a malheureusement laissé un total de 17 détenus blessés.
Ces informations sont quasiment confirmées par l’administration pénitentiaire, qui en apporte aussi d’autres précisions. Dans un communiqué qui nous est parvenu, la Diection générale de l’Administration pénitentiaire informe que : « Ce mercredi 19 juin 2024, vers 9 heures, des informations faisant état d’une mutinerie au Camp Pénal de Liberté 6 ont été relayées sur les réseaux sociaux. Des vidéos et des images prises par les détenus, ont circulé sur les réseaux sociaux, heurtant ainsi la sensibilité de beaucoup de personnes et particulièrement, les parents des détenus.
Les images et vidéos provenant de l'intérieur de cet établissement pénitentiaire, frauduleusement filmées par les détenus, résultent d'un incident survenu après que les pensionnaires de la chambre 8 du Camp Pénal de Liberté 6, ont refusé de se soumettre à l'appel nominatif, qui reste une mesure de sécurité obligatoire. Ils ont par la suite délibérément mis le feu à leurs effets de couchage ». Le communiqué précise également que « la situation a été vite maîtrisée par le personnel en service. Aucun blessé n'est à déplorer, encore moins une perte en vie humaine ».
Cependant, elle rassure qu'une enquête sera ouverte pour connaître la provenance des téléphones qui ont filmé et partagé ces scènes de violence. Par ailleurs, « l'Administration pénitentiaire voudrait inviter les détenus et l'opinion publique, au respect des dispositions sécuritaires qui régissent le fonctionnement des établissements pénitentiaires », a conclu le communiqué.
Birame Khary Ndaw