Depuis le 15 juin, le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) continue toujours son combat. En face, un ministre de tutelle qui refuse de céder, malgré les différentes médiations.
Me Malick Sall subordonne toute négociation avec le Sytjust à un arrêt préalable de la grève et le retour vers les tribunaux. Ce que rejette catégoriquement Me Aye Boun Malick et Cie, qui font savoir qu’ils sont en toute légalité dans l’exercice de leur droit syndical. Et que le ministre devait plutôt chercher un compromis d’abord, avant de demander l’arrêt de la grève.
Plus deux (2) mois donc, l’administration de la justice sénégalaise est paralysée avec des détenus pas encore entendus au fond, des citoyens qui peinent à trouver certains documents comme le certificat de nationalité, le casier judiciaire.
Selon l’Union Nationale des Travailleurs de Justice (UNTJ), des agents pénitentiaires sont en train d’être formés pour 10 jours afin de remplacer les greffiers grévistes. Pour une profession réglementée, qui nécessite deux (2) ans de formation au CFJ, ça pose problème.
Il y a lieu d’interpeller encore directement le Chef de l’Etat, pour régler définitivement cette situation. D’autant plus que les décrets dont Sytjust réclame la publication ont été signés par lui-même.