Une mafia de narcotrafiquants, une garde rapprochée armée et des compartiments (laboratoire, fumoirs, entrepôts…) niché au cœur du quartier Ouagou Niayes à Dakar, a été démantelé par les limiers de l’Ocrtis, appuyés par leurs collègues de la Bip.
Les limiers de l’Ocrtis, appuyés par des éléments de la Bip, ont mis fin à un trafic intense de drogues dures, mené par un cartel structuré de narcotrafiquants à Ouagou Niayes.
A la tête de cette mafia, un vestige de la criminalité, spécialisé dans trafic interne et international de drogues dures, répondant au nom de Seydina Omar Diop.
Ce multirécidiviste, rapporte "L’Observateur", qui a signé plusieurs séjours en prison pour des faits de trafic de drogues, recels, blanchiment de capitaux…, a fini par se tailler une place dorée dans le milieu criminogène sénégalais, en reconfigurant la hiérarchie, lit-on dans "Senenews".
Le présumé cerveau dealer à la tête d’une équipe de navétanes…
Repris de justice, «Capo Keuz», dépeint comme un vestige du trafic de stupéfiants, qui a quasiment coché toutes les cases de la criminalité, a eu l’ingénieuse idée d’ériger une forteresse dans son quartier à Ouagou Niayes.
Pour perpétuer son empire criminel, Cap Keuz s’inspire des cartels latino-américain. Il niche sa forteresse dans un immeuble R+2, bâti au domicile familial. Keuz va ensuite sécuriser son bunker par des barbelés, une équipe de préposés à la sécurité, armés, une équipe d’épieurs.
A l’aide de grilles, portes et fenêtres en fer, il procède à un aménagement des compartiments, délimités en zone de stockage, de fumoir, de dépôt de meubles de luxe, fruit du blanchiment de l’argent issu des stupéfiants vendus…
Fort de cette structuration, Seydina Omar Diop alias Capo Keuz, nouvellement porté à la tête d’une populaire équipe de navétanes «Asc N.» à Guédiawaye, pérennise et fructifie son business criminel.
Il se retrouve ainsi à la tête d’une dizaine d’employés de profils différents, dont des femmes. Selon des sources de L’Observateur, Capo Keuz et son staff menaient des pratiques peu orthodoxes, pour contraindre les clients devenus accros et ceux-là , mauvais payeurs, à passer à la caisse.
«Keuz avait mis en place une équipe de recouvrement qui séquestrait et violentait, au besoin, les mauvais payeurs, contraints de faire recours à des proches pour solder leur ardoise salée.
Dans le même ordre, ces agents recouvreurs incitaient les clients sous l’emprise de la toxicomanie, à s’embourber davantage dans l’addiction.
Des pressions et menaces sont alors proférées par les membres du cartel pour entrer dans leurs fonds», soufflent nos sources. Ce sont d’ailleurs ces méthodes mafieuses, qui vont, par la suite, entraîner l’effondrement de l’empire du Capo Keuz.
«Une dénonciation anonyme a été faite par un individu, dont le neveu, séquestré par Keuz et sa cour, a failli trépasser dans cette forteresse, des suites d’une overdose.
A la suite de dénonciations gravissimes, les limiers de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), ont inscrit l’affaire au registre des dossiers à élucider d’urgence», ont confié nos interlocuteurs avisés.
Une enquête est aussitôt ouverte et les éléments de la division opérationnelle de l’Ocrtis sont mis en branle.
Pour recouper, cerner et s’assurer de la fiabilité et de l’ampleur du trafic, la division opérationnelle choisit d’envoyer au charbon des «lièvres», qui ont pour mission mener une enquête de proximité, tout en infiltrant la forteresse.
L’enquête de voisinage va permettre de savoir que «Capo Keuz jouit du soutien complice de certains de ses voisins, qu’il gratifie d’un soutien financier constant».
Dans la foulée, les agents infiltrés rencontrent une difficulté réelle pour accéder à la forteresse, dont les abords immédiats sont infestés de groupes d’épieurs, qui remontent systématiquement toute info suspecte.
Usant de méthodes dont ils ont le secret, les agents infiltrés parviennent à glisser un des leurs dans la forteresse.
Sous la casquette d’un client potentiel, ce dernier parvient à passer une commande portant sur 10 pierres de crack, après avoir gagné la confiance du dispositif de sécurité.
Dans l’antre de Capo Keuz, l’élément infiltré constate que l’accès au mafieux en chef (dont les appartements sont nichés à l’étage), est filtré par une garde rapprochée armée. Seuls, les habitués ou visiteurs autorisés y accèdent.
L’analyse de cette mission d’infiltration a permis aux éléments de l’Ocrtis de cerner les enjeux et les éléments d’appréciation recommandent un nécessaire appui opérationnel de l’unité d’élite de la Bip.
La requête validée par la haute hiérarchie, l’assaut est fixé au 13 juillet dernier. Ce jour, en début de soirée, les abords de la forteresse de Capo Keuz sise à Ouagou Niayes, sont envahis de policiers en civil.
L’opportunité de l’assaut convenue, les limiers de l’Ocrtis, secondés par leurs collègues de la Bip, entrent en jeu, sous l’effet de la surprise. Seulement, la tâche ne sera pas évidente.
Arrivés dans les quartiers privés du capo perquisitionnés, les policiers n’auront droit qu’au restant des stocks de drogue qui a échappé dans le noir, à la vigilance de Keuz et Cie.
Les policiers qui ont interpellé Keuz et plusieurs de ses hommes, font l’inventaire des saisies constituées de 21 pierres de crack retrouvées sous des matelas orthopédiques.
La somme 360 000 FCfa, 8 munitions calibre 22 mm, des rouleaux de papier aluminium, des boîtes de bicarbonate de sodium, des pipes de crack, 3 balances électroniques, un lot de briquets, de cadenas…, composant l’impressionnant arsenal de confection, conditionnement et commercialisation de drogues.
Ce n’est pas tout, les policiers vont aussi mettre la main sur un lot de passeports ordinaires, de cartes d’identité et autres chéquiers arrachés à des clients mauvais payeurs et confisqués.
Poursuivant la perquisition, les limiers découvrent dans d’autres compartiments, un lot de meubles de luxe, acquis à la faveur du blanchiment de capitaux et des stocks de drogues.
Au terme de l’opération de démantèlement de cette filière mafieuse, vers 6 heures du matin, les policiers vont jeter dans les fourgonnettes, Seydina Omar Diop alias Keuz et plusieurs membres de sa cour et acolytes : Daouda Fall, Souleymane Tall, Moustapha Fall, Ablaye Diagne, Mor Diop, Mouhamadou Moustapha Fall, Mamadou Diop et Modou Diouf, Omar Ndoye, Khadim M. Diop, Alioune Zakaria Thiam, Abdallah Camara, Khadim Mbacké Diop, Serigne Mbacké Ndiaye et Ousmane Diouf… et les dames, Ndèye Coumba Kaba Diakhaté, Ramatoulaye Diédhiou, Khadidiatou Doucouré, Mada Faye. Direction les locaux de l’Ocrtis.
Les limiers de l’Ocrtis, appuyés par des éléments de la Bip, ont mis fin à un trafic intense de drogues dures, mené par un cartel structuré de narcotrafiquants à Ouagou Niayes.
A la tête de cette mafia, un vestige de la criminalité, spécialisé dans trafic interne et international de drogues dures, répondant au nom de Seydina Omar Diop.
Ce multirécidiviste, rapporte "L’Observateur", qui a signé plusieurs séjours en prison pour des faits de trafic de drogues, recels, blanchiment de capitaux…, a fini par se tailler une place dorée dans le milieu criminogène sénégalais, en reconfigurant la hiérarchie, lit-on dans "Senenews".
Le présumé cerveau dealer à la tête d’une équipe de navétanes…
Repris de justice, «Capo Keuz», dépeint comme un vestige du trafic de stupéfiants, qui a quasiment coché toutes les cases de la criminalité, a eu l’ingénieuse idée d’ériger une forteresse dans son quartier à Ouagou Niayes.
Pour perpétuer son empire criminel, Cap Keuz s’inspire des cartels latino-américain. Il niche sa forteresse dans un immeuble R+2, bâti au domicile familial. Keuz va ensuite sécuriser son bunker par des barbelés, une équipe de préposés à la sécurité, armés, une équipe d’épieurs.
A l’aide de grilles, portes et fenêtres en fer, il procède à un aménagement des compartiments, délimités en zone de stockage, de fumoir, de dépôt de meubles de luxe, fruit du blanchiment de l’argent issu des stupéfiants vendus…
Fort de cette structuration, Seydina Omar Diop alias Capo Keuz, nouvellement porté à la tête d’une populaire équipe de navétanes «Asc N.» à Guédiawaye, pérennise et fructifie son business criminel.
Il se retrouve ainsi à la tête d’une dizaine d’employés de profils différents, dont des femmes. Selon des sources de L’Observateur, Capo Keuz et son staff menaient des pratiques peu orthodoxes, pour contraindre les clients devenus accros et ceux-là , mauvais payeurs, à passer à la caisse.
«Keuz avait mis en place une équipe de recouvrement qui séquestrait et violentait, au besoin, les mauvais payeurs, contraints de faire recours à des proches pour solder leur ardoise salée.
Dans le même ordre, ces agents recouvreurs incitaient les clients sous l’emprise de la toxicomanie, à s’embourber davantage dans l’addiction.
Des pressions et menaces sont alors proférées par les membres du cartel pour entrer dans leurs fonds», soufflent nos sources. Ce sont d’ailleurs ces méthodes mafieuses, qui vont, par la suite, entraîner l’effondrement de l’empire du Capo Keuz.
«Une dénonciation anonyme a été faite par un individu, dont le neveu, séquestré par Keuz et sa cour, a failli trépasser dans cette forteresse, des suites d’une overdose.
A la suite de dénonciations gravissimes, les limiers de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), ont inscrit l’affaire au registre des dossiers à élucider d’urgence», ont confié nos interlocuteurs avisés.
Une enquête est aussitôt ouverte et les éléments de la division opérationnelle de l’Ocrtis sont mis en branle.
Pour recouper, cerner et s’assurer de la fiabilité et de l’ampleur du trafic, la division opérationnelle choisit d’envoyer au charbon des «lièvres», qui ont pour mission mener une enquête de proximité, tout en infiltrant la forteresse.
L’enquête de voisinage va permettre de savoir que «Capo Keuz jouit du soutien complice de certains de ses voisins, qu’il gratifie d’un soutien financier constant».
Dans la foulée, les agents infiltrés rencontrent une difficulté réelle pour accéder à la forteresse, dont les abords immédiats sont infestés de groupes d’épieurs, qui remontent systématiquement toute info suspecte.
Usant de méthodes dont ils ont le secret, les agents infiltrés parviennent à glisser un des leurs dans la forteresse.
Sous la casquette d’un client potentiel, ce dernier parvient à passer une commande portant sur 10 pierres de crack, après avoir gagné la confiance du dispositif de sécurité.
Dans l’antre de Capo Keuz, l’élément infiltré constate que l’accès au mafieux en chef (dont les appartements sont nichés à l’étage), est filtré par une garde rapprochée armée. Seuls, les habitués ou visiteurs autorisés y accèdent.
L’analyse de cette mission d’infiltration a permis aux éléments de l’Ocrtis de cerner les enjeux et les éléments d’appréciation recommandent un nécessaire appui opérationnel de l’unité d’élite de la Bip.
La requête validée par la haute hiérarchie, l’assaut est fixé au 13 juillet dernier. Ce jour, en début de soirée, les abords de la forteresse de Capo Keuz sise à Ouagou Niayes, sont envahis de policiers en civil.
L’opportunité de l’assaut convenue, les limiers de l’Ocrtis, secondés par leurs collègues de la Bip, entrent en jeu, sous l’effet de la surprise. Seulement, la tâche ne sera pas évidente.
Arrivés dans les quartiers privés du capo perquisitionnés, les policiers n’auront droit qu’au restant des stocks de drogue qui a échappé dans le noir, à la vigilance de Keuz et Cie.
Les policiers qui ont interpellé Keuz et plusieurs de ses hommes, font l’inventaire des saisies constituées de 21 pierres de crack retrouvées sous des matelas orthopédiques.
La somme 360 000 FCfa, 8 munitions calibre 22 mm, des rouleaux de papier aluminium, des boîtes de bicarbonate de sodium, des pipes de crack, 3 balances électroniques, un lot de briquets, de cadenas…, composant l’impressionnant arsenal de confection, conditionnement et commercialisation de drogues.
Ce n’est pas tout, les policiers vont aussi mettre la main sur un lot de passeports ordinaires, de cartes d’identité et autres chéquiers arrachés à des clients mauvais payeurs et confisqués.
Poursuivant la perquisition, les limiers découvrent dans d’autres compartiments, un lot de meubles de luxe, acquis à la faveur du blanchiment de capitaux et des stocks de drogues.
Au terme de l’opération de démantèlement de cette filière mafieuse, vers 6 heures du matin, les policiers vont jeter dans les fourgonnettes, Seydina Omar Diop alias Keuz et plusieurs membres de sa cour et acolytes : Daouda Fall, Souleymane Tall, Moustapha Fall, Ablaye Diagne, Mor Diop, Mouhamadou Moustapha Fall, Mamadou Diop et Modou Diouf, Omar Ndoye, Khadim M. Diop, Alioune Zakaria Thiam, Abdallah Camara, Khadim Mbacké Diop, Serigne Mbacké Ndiaye et Ousmane Diouf… et les dames, Ndèye Coumba Kaba Diakhaté, Ramatoulaye Diédhiou, Khadidiatou Doucouré, Mada Faye. Direction les locaux de l’Ocrtis.