Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février 2025, les membres du SAES ont exprimé avec fermeté, leur indignation face à la situation dramatique que vivent les familles de leurs collègues disparus.
« Dans une République fondée sur le principe de justice sociale, il est inconcevable que l’État se dérobe à ses engagements et laisse dans l’indigence ceux qui, par le sacrifice de leur vie professionnelle, ont contribué à l’essor intellectuel et scientifique de la nation. Aujourd’hui, les familles de nos collègues disparus sont abandonnées, privées du droit légitime à une pension de réversion qui leur revient de plein droit. Cette situation est indéfendable, inexcusable et témoigne d’une profonde indifférence des autorités à l’égard de la dignité des ayants-droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés », a déclaré Fatou Seck Youm, coordonnatrice du SAES Campus de Dakar.
Selon elle, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) multiplie les « contradictions, faux-fuyants et manœuvres dilatoires » pour éviter d’assumer ses responsabilités.
« Comment justifier qu’un décret, pourtant adopté en Conseil des ministres le 28 février 2024, puisse disparaître mystérieusement dans les méandres de l’administration ? », s’interroge-t-elle.
Pour le SAES, ce silence prolongé du gouvernement est un affront aux principes de justice et d’équité. Le syndicat exige ainsi la mise à disposition immédiate du décret et l’application stricte du protocole d’accord signé le 6 janvier 2023.
Dans un communiqué publié le samedi 15 février, le SAES réfute catégoriquement les accusations du ministre de l’Enseignement supérieur, qui tente, selon lui, de discréditer les enseignants et de minimiser la responsabilité de son département dans ce blocage administratif.
Le syndicat s’insurge contre les tentatives du MESRI d’impliquer le SAES, dans la « disparition » du décret tant attendu.
« Le ministre de l’Enseignement supérieur, dans un de ses shows politico-médiatiques, a osé engager la responsabilité du SAES dans la perte du décret modifiant le décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020 portant création d'une allocation spéciale de retraite. Pourtant, le même ministère avait auparavant admis que ce texte avait été mystérieusement égaré dans les méandres de l’administration. Quel ministre croire ? », s’indigne le syndicat dans son communiqué.
Le SAES rappelle qu’il n’a rencontré le Premier ministre qu’une seule fois, le 13 décembre 2024, pour discuter de cette question. Une rencontre dont les conclusions ont été consignées dans un procès-verbal signé le 17 décembre 2024, par le ministre secrétaire général du gouvernement et le secrétaire général du SAES.
Face à ce bras-de-fer entre le syndicat et le gouvernement, le SAES met en garde contre les conséquences désastreuses de cette inertie sur la stabilité du calendrier académique. Il alerte les étudiants, leurs parents et l’ensemble de l’opinion publique, sur les risques que fait peser ce blocage sur le bon déroulement des cours et des examens.
« Malgré notre bonne volonté, le mépris et le dilatoire du MESRI sur la question du préavis de grève arrivé à expiration, compromettent sérieusement la stabilité du sous-secteur de l'enseignement supérieur. »
Le syndicat conclut en réaffirmant sa détermination à poursuivre son combat jusqu’à satisfaction de ses revendications.
« Le SAES ne cédera ni à l’intimidation ni à l’indifférence. Nous poursuivrons ce combat avec détermination, car il est porté par un impératif moral et une exigence de justice. Nous ne lâcherons rien. La pension de réversion est un droit, une dette d’honneur ! »
Le bras de fer entre le SAES et le gouvernement est donc loin d’être terminé. Reste à savoir si l’État répondra aux revendications du syndicat ou si cette crise sociale prendra une ampleur encore plus inquiétante dans les jours à venir.
Birame Khary Ndaw
« Dans une République fondée sur le principe de justice sociale, il est inconcevable que l’État se dérobe à ses engagements et laisse dans l’indigence ceux qui, par le sacrifice de leur vie professionnelle, ont contribué à l’essor intellectuel et scientifique de la nation. Aujourd’hui, les familles de nos collègues disparus sont abandonnées, privées du droit légitime à une pension de réversion qui leur revient de plein droit. Cette situation est indéfendable, inexcusable et témoigne d’une profonde indifférence des autorités à l’égard de la dignité des ayants-droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés », a déclaré Fatou Seck Youm, coordonnatrice du SAES Campus de Dakar.
Selon elle, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) multiplie les « contradictions, faux-fuyants et manœuvres dilatoires » pour éviter d’assumer ses responsabilités.
« Comment justifier qu’un décret, pourtant adopté en Conseil des ministres le 28 février 2024, puisse disparaître mystérieusement dans les méandres de l’administration ? », s’interroge-t-elle.
Pour le SAES, ce silence prolongé du gouvernement est un affront aux principes de justice et d’équité. Le syndicat exige ainsi la mise à disposition immédiate du décret et l’application stricte du protocole d’accord signé le 6 janvier 2023.
Dans un communiqué publié le samedi 15 février, le SAES réfute catégoriquement les accusations du ministre de l’Enseignement supérieur, qui tente, selon lui, de discréditer les enseignants et de minimiser la responsabilité de son département dans ce blocage administratif.
Le syndicat s’insurge contre les tentatives du MESRI d’impliquer le SAES, dans la « disparition » du décret tant attendu.
« Le ministre de l’Enseignement supérieur, dans un de ses shows politico-médiatiques, a osé engager la responsabilité du SAES dans la perte du décret modifiant le décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020 portant création d'une allocation spéciale de retraite. Pourtant, le même ministère avait auparavant admis que ce texte avait été mystérieusement égaré dans les méandres de l’administration. Quel ministre croire ? », s’indigne le syndicat dans son communiqué.
Le SAES rappelle qu’il n’a rencontré le Premier ministre qu’une seule fois, le 13 décembre 2024, pour discuter de cette question. Une rencontre dont les conclusions ont été consignées dans un procès-verbal signé le 17 décembre 2024, par le ministre secrétaire général du gouvernement et le secrétaire général du SAES.
Face à ce bras-de-fer entre le syndicat et le gouvernement, le SAES met en garde contre les conséquences désastreuses de cette inertie sur la stabilité du calendrier académique. Il alerte les étudiants, leurs parents et l’ensemble de l’opinion publique, sur les risques que fait peser ce blocage sur le bon déroulement des cours et des examens.
« Malgré notre bonne volonté, le mépris et le dilatoire du MESRI sur la question du préavis de grève arrivé à expiration, compromettent sérieusement la stabilité du sous-secteur de l'enseignement supérieur. »
Le syndicat conclut en réaffirmant sa détermination à poursuivre son combat jusqu’à satisfaction de ses revendications.
« Le SAES ne cédera ni à l’intimidation ni à l’indifférence. Nous poursuivrons ce combat avec détermination, car il est porté par un impératif moral et une exigence de justice. Nous ne lâcherons rien. La pension de réversion est un droit, une dette d’honneur ! »
Le bras de fer entre le SAES et le gouvernement est donc loin d’être terminé. Reste à savoir si l’État répondra aux revendications du syndicat ou si cette crise sociale prendra une ampleur encore plus inquiétante dans les jours à venir.
Birame Khary Ndaw