Eh bien, l’extraordinaire est que le leader de Pastef a réussi une opération « ville morte » jeudi dernier. Sans avoir lancé de mot d’ordre en ce sens qui plus est ! En effet, jeudi dernier c’est-à -dire le 30 mars, jour où devait se tenir le procès l’opposant au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, la capitale, Dakar, était une ville morte.
Placée presque en état de siège, toutes les activités y étaient paralysées. Par crainte qu’ils grossissent les flux de manifestants, tous les élèves et étudiants avaient été mis en vacances de Pâques anticipées. Les banques avaient théoriquement avancé leurs horaires de fermeture mais, en réalité, la plupart de leurs agences n’avaient pas ouvert. Et dans les rares qui étaient ouvertes, les employés n’ont pas vu l’ombre d’un client !
De même, les commerces avaient baissé leurs rideaux et même les marchands ambulants et autres tabliers avaient préféré rester sagement chez eux en banlieue. En fait, même le grouillant marché Sandaga, d’habitude cœur battant de l’activité économique dans la capitale, avait des allures de cimetière.
Il faut dire que même s’ils avaient voulu venir exercer, les vendeurs n’auraient pas pu le faire puisqu'au même titre que la majorité des travailleurs du secteur informel, ils ne pouvaient pas se déplacer à cause de l’immobilisation des moyens de transport en commun, la compagnie publique Dakar Dem Dikk ayant déclaré que ses bus ne circuleraient pas la veille et le jour du procès, tandis que les transporteurs privés, par crainte de voir leurs bus caillassés, avaient demandé à leurs chauffeurs de les garer. Et impossible de se rabattre sur les motos-taxis « Jakarta », le gouverneur de la région de Dakar ayant interdit la circulation des « deux roues » en ce jour du procès de l’opposant numéro 1 au régime en place.
La ville était à ce point calme et la circulation tellement fluide, que les rares automobilistes qui se sont aventurés dans la ville n’en croyaient pas leurs yeux.
Ainsi, des Parcelles Assainies au centre-ville de Dakar, le trajet prenait moins d’un quart d’heure ! C’est d’ailleurs ce temps que prétend avoir mis un chauffeur de taxi pour rallier l’Aéroport international Blaise Diagne à partir d’Ouest-Foire.
Bref, en ce jeudi mars 2016, Ousmane Sonko a réussi le tour de force de faire de Dakar une ville morte…sans même avoir lancé un mot d’ordre en ce sens !
Le Témoin
Placée presque en état de siège, toutes les activités y étaient paralysées. Par crainte qu’ils grossissent les flux de manifestants, tous les élèves et étudiants avaient été mis en vacances de Pâques anticipées. Les banques avaient théoriquement avancé leurs horaires de fermeture mais, en réalité, la plupart de leurs agences n’avaient pas ouvert. Et dans les rares qui étaient ouvertes, les employés n’ont pas vu l’ombre d’un client !
De même, les commerces avaient baissé leurs rideaux et même les marchands ambulants et autres tabliers avaient préféré rester sagement chez eux en banlieue. En fait, même le grouillant marché Sandaga, d’habitude cœur battant de l’activité économique dans la capitale, avait des allures de cimetière.
Il faut dire que même s’ils avaient voulu venir exercer, les vendeurs n’auraient pas pu le faire puisqu'au même titre que la majorité des travailleurs du secteur informel, ils ne pouvaient pas se déplacer à cause de l’immobilisation des moyens de transport en commun, la compagnie publique Dakar Dem Dikk ayant déclaré que ses bus ne circuleraient pas la veille et le jour du procès, tandis que les transporteurs privés, par crainte de voir leurs bus caillassés, avaient demandé à leurs chauffeurs de les garer. Et impossible de se rabattre sur les motos-taxis « Jakarta », le gouverneur de la région de Dakar ayant interdit la circulation des « deux roues » en ce jour du procès de l’opposant numéro 1 au régime en place.
La ville était à ce point calme et la circulation tellement fluide, que les rares automobilistes qui se sont aventurés dans la ville n’en croyaient pas leurs yeux.
Ainsi, des Parcelles Assainies au centre-ville de Dakar, le trajet prenait moins d’un quart d’heure ! C’est d’ailleurs ce temps que prétend avoir mis un chauffeur de taxi pour rallier l’Aéroport international Blaise Diagne à partir d’Ouest-Foire.
Bref, en ce jeudi mars 2016, Ousmane Sonko a réussi le tour de force de faire de Dakar une ville morte…sans même avoir lancé un mot d’ordre en ce sens !
Le Témoin