Il était 20 h 10 le lundi 23 mars 2020, quand le président de la République du Sénégal, Macky Sall, s’adressait à la Nation en annonçant la mise en place de l’état d’urgence et d’un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin sur l’étendue du territoire national pour lutter contre l’épidémie liée au COVID-19.
Bien évidement, conformément à la loi sur l’état d’urgence, ces mesures donneront en particulier aux autorités administratives compétentes le pouvoir d’interdire, entre autres, les rassemblements, la circulation des personnes entre les régions. À la différence des pays européens comme la France qui a, de son côté, adopté le confinement pour faire face à la diffusion du virus, le Sénégal a fait un choix moins restrictif, le couvre-feu l’état d’urgence.
Ainsi, il faudra trouver des éléments de réponse en analysant à quel point la fragilité des activités de commerce des femmes par un confinement pourrait fragiliser le socle des ménages.
Dans cette analyse consistant à donner les « possibles raisons » qui poussent, dans ce contexte sanitaire où nous sommes, à penser que cette peur du confinenement est bien fondée, Malick Mboup, doctorant en première année de géographie dans le domaine recherche, a donné son avis sur la question du confinement compte tenu de sa cohabitation avec les petits commerces de proximité et son impact sur le développement des bassins de production agricoles.