Il faut croire que le pouvoir concasse les voix dissidentes. Connu pour être un journaliste très critique, Yoro Dia est devenu très ''institutionnel'' depuis qu'il a été nommé ministre chargé de la communication de la présidence de la République.
Ainsi, l'ancien de «Walfadjri» et analyste politique a décrié le communiqué de la coalition Yewwi Askan Wi, qui affirme avoir suspendu ses manifestations du 3 avril après des concertations avec de hauts gradés de l'armée. A l’en croire, l'armée a bien fait de sortir de son mutisme, pour remettre les pendules à l'heure.
«La Dirpa a bien fait de sortir et de rappeler un certain nombre de règles et de principes. Ce qui m'a le plus plu, c'est la réprobation unanime de l'opinion et des acteurs politiques, pour dénoncer ce précédent très dangereux. Si le Sénégal a évité la partition, il le doit en grande partie à l'armée. L'armée nationale est une institution sacrée ; il faut qu'on la mette à l'abri des clivages politiques et partisans. Les régimes passent, mais l'armée demeure. On peut avoir des divergences politiques, mais il faut mettre l'armée hors du champ politique», affirme-t-il.
Rappelant dans la foulée que le Sénégal va être un pays gazier et pétrolier, Yoro Dia souligne qu’il se pose un grand débat en sciences politiques, qui est de savoir si le pétrole est une malédiction ou pas. «Moi, je pense que c'est une bénédiction. Elle devient une malédiction pour les pays qui ont des problèmes endogènes. C'est bien que l'armée se prépare à l'arrivée du pétrole», indique-t-il, avant de souligner que les causes de la malédiction du pétrole sont l'instrumentalisation de l'armée et l'ethnicisme.
«le verdict du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko prouve l'indépendance de la justice»
Par ailleurs, Yoro Dia s'est exprimé sur le procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko qui tient en haleine le pays depuis des semaines. «Le verdict du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko prouve l'indépendance de la Justice. Dans cette affaire, on peut dire que les magistrats du Sénégal, malgré les attaques et les menaces, ont permis au Sénégal de tenir son rang», se réjouit le journaliste, qui n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur l'opposition et Ousmane Sonko qui, selon lui, a passé son temps à insulter les juges et à menacer les généraux. «Il est parti à un procès, tous ses droits ont été respectés. Et à la fin, tout le monde constate tant au niveau national qu'international, que le juge n'a pas agi sous la dictée de l'exécutif », tranche le directeur de KYS Consulting, qui estime que le charme de l'Etat de droit, c'est l'incertitude. Pour lui, personne, aussi bien l'opposition que l'exécutif, ne pouvait s'attendre au verdict donné par le juge. «La seule différence entre la dictature et la démocratie, c'est le silence».
Sur l'état de la démocratie au Sénégal, Dr. Yoro Dia soutient aussi que depuis le cycle des alternances, le Sénégal a connu un autre seuil dans ce domaine. Malgré cette évolution, le journaliste reste perplexe par rapport à la maturité des hommes politiques. «Aujourd'hui, là où on attend les hommes politiques, c'est qu'ils fassent des propositions concrètes par exemple sur le pétrole, le gaz, la sécurité. Aujourd'hui, nous sommes un îlot de paix dans un océan d'instabilité», dit-il, avant de soutenir que la démocratie sénégalaise est non seulement un exemple, mais reste une référence.
«La démocratie est un conflit d'interprétations permanentes. Ce qui se passe actuellement au Sénégal prouve la vitalité de notre démocratie. La seule différence entre dictature et démocratie, c'est le silence», clame le ministre Dia, soulignant que dans un système démocratique, c'est le brouhaha permanent qui prévaut.
L'As
Ainsi, l'ancien de «Walfadjri» et analyste politique a décrié le communiqué de la coalition Yewwi Askan Wi, qui affirme avoir suspendu ses manifestations du 3 avril après des concertations avec de hauts gradés de l'armée. A l’en croire, l'armée a bien fait de sortir de son mutisme, pour remettre les pendules à l'heure.
«La Dirpa a bien fait de sortir et de rappeler un certain nombre de règles et de principes. Ce qui m'a le plus plu, c'est la réprobation unanime de l'opinion et des acteurs politiques, pour dénoncer ce précédent très dangereux. Si le Sénégal a évité la partition, il le doit en grande partie à l'armée. L'armée nationale est une institution sacrée ; il faut qu'on la mette à l'abri des clivages politiques et partisans. Les régimes passent, mais l'armée demeure. On peut avoir des divergences politiques, mais il faut mettre l'armée hors du champ politique», affirme-t-il.
Rappelant dans la foulée que le Sénégal va être un pays gazier et pétrolier, Yoro Dia souligne qu’il se pose un grand débat en sciences politiques, qui est de savoir si le pétrole est une malédiction ou pas. «Moi, je pense que c'est une bénédiction. Elle devient une malédiction pour les pays qui ont des problèmes endogènes. C'est bien que l'armée se prépare à l'arrivée du pétrole», indique-t-il, avant de souligner que les causes de la malédiction du pétrole sont l'instrumentalisation de l'armée et l'ethnicisme.
«le verdict du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko prouve l'indépendance de la justice»
Par ailleurs, Yoro Dia s'est exprimé sur le procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko qui tient en haleine le pays depuis des semaines. «Le verdict du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko prouve l'indépendance de la Justice. Dans cette affaire, on peut dire que les magistrats du Sénégal, malgré les attaques et les menaces, ont permis au Sénégal de tenir son rang», se réjouit le journaliste, qui n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur l'opposition et Ousmane Sonko qui, selon lui, a passé son temps à insulter les juges et à menacer les généraux. «Il est parti à un procès, tous ses droits ont été respectés. Et à la fin, tout le monde constate tant au niveau national qu'international, que le juge n'a pas agi sous la dictée de l'exécutif », tranche le directeur de KYS Consulting, qui estime que le charme de l'Etat de droit, c'est l'incertitude. Pour lui, personne, aussi bien l'opposition que l'exécutif, ne pouvait s'attendre au verdict donné par le juge. «La seule différence entre la dictature et la démocratie, c'est le silence».
Sur l'état de la démocratie au Sénégal, Dr. Yoro Dia soutient aussi que depuis le cycle des alternances, le Sénégal a connu un autre seuil dans ce domaine. Malgré cette évolution, le journaliste reste perplexe par rapport à la maturité des hommes politiques. «Aujourd'hui, là où on attend les hommes politiques, c'est qu'ils fassent des propositions concrètes par exemple sur le pétrole, le gaz, la sécurité. Aujourd'hui, nous sommes un îlot de paix dans un océan d'instabilité», dit-il, avant de soutenir que la démocratie sénégalaise est non seulement un exemple, mais reste une référence.
«La démocratie est un conflit d'interprétations permanentes. Ce qui se passe actuellement au Sénégal prouve la vitalité de notre démocratie. La seule différence entre dictature et démocratie, c'est le silence», clame le ministre Dia, soulignant que dans un système démocratique, c'est le brouhaha permanent qui prévaut.
L'As