Selon une étude menée par la COSYDEP, les agressions physiques et morales, les propos désobligeants sont les trois formes de violence dominantes en milieu scolaire.
Cette étude, rendue publique hier au lycée Seydou Nourou Tall, a été réalisée en partenariat avec l’ambassade du Portugal et le Service civique national. Elle a concerné les établissements de la banlieue dakaroise. Elle avait pour cible les proviseurs, les censeurs, les surveillants généraux, les enseignants et les élèves, selon l'Agence de presse sénégalaise (APS) .
D'après le rapport final, les agressions physiques et morales représentent 12 %, les propos désobligeants 10 %. Ces trois formes de violence restent dominantes en milieu scolaire, à côté de l’humiliation, les injures, les écarts de conduite, les brimades et la violence sexuelle, entre autres.
Pour le sociologue Djiby Diakhaté, "les victimes de ces violences peuvent être les élèves, les membres du personnel, les enseignants, mais également les divers travailleurs présents dans l’espace scolaire, et les causes sont le plus souvent liées à des distorsions dans les relations qui existent entre les différentes familles d’acteurs de l’école, mais aussi à l’usage de produits psychotropes comme la drogue", dit-il dans la même source.
Dans le rapport, 25 % des acteurs interrogés mettent en cause les relations entre enseignants et élèves comme facteur principal de cette violence en milieu scolaire. Les 17 % attribuent cette violence à la nature des infrastructures, au mode de gestion des établissements et à l’état de l’environnement scolaire.
L’étude a cependant formulé plusieurs recommandations, parmi lesquelles l’application de la législation scolaire, la sensibilisation, la mise en place de cadres fonctionnels de dialogue entre les acteurs de l’espace scolaire. Rapporte Vipeoples .