Dans une contribution précédente, lors des événements de janvier 2015, s’étant déroulés à Paris, j’avais dit que contrairement à ce que l’on croit, le ridicule tue. Des jours ne suffiront pas pour se relever de la gueule de bois généralisée due à l’ivresse d’un soir. D’emblée, je m’incline devant la mémoire des morts et témoigne mon soutien à la France toute entière. Cette France dont je me suis toujours senti très proche. D’emblée aussi, il ne faudra pas nous dire que l’histoire se répète en tragédie puis en comédie. Nul ne saurait, au regard de ces morts atroces, baisser les bras, en voulant s’habituer aux drames que vivent les Hommes. Chaque Homme mérite une vie sous le sceau de la liberté.
Un groupe d’individus, dans ce vacarme ambiant, a décidé de s’appeler « Etat Islamique ». Ils renvoient à l’image de l’Homme dans un ténébreux obscurantisme. Ils ont perdu de vue que l’Islam, dont ils prétendent agir en son nom est à la recherche de croyants pacifiques et au fait que tous les chemins n’ont jamais mené à la Mecque. Ces individus se nourrissent de l’ignorance de leurs contemplateurs. Ces individus, ayant manqué de raison, ont oublié le caractère sacré de la vie humaine. Ces individus, tout comme ceux qui avaient revendiqué les attentats de Janvier, n’ont pas uniquement de contentieux à régler avec les dessinateurs, les juifs, les Français : ils ont, au regard de leurs modes opératoires, un problème avec l’humanité toute entière. En 2015, il y a un choc : non pas celui des civilisations, mais celui entre le monde libre et les obscurantistes. Autant savoir que nous sommes tous les cibles de ce groupe de terroristes parce que nous avons fait le choix d’avoir notre identité et de respecter celle de l’autre, au nom de l’humanité partagée.
Me concernant, je ne serai que du coté du juif, chrétien, athée qui me reconnait ma « musulmanité » et je ne serai jamais auprès de ceux qui lorsqu’ils agissent ne visent que la bêtise et une volonté de faire de notre planète un endroit où la liberté n’existera plus. Jusqu’à mon dernier souffle, je combattrai, par la plume, par la paix, voire par ma vie, si l’on m’y pousse, ce conglomérat d’ignorants. Que les musulmans le sachent, ces gens là ne font pas que souiller la religion musulmane. Ils prennent en otage notre volonté collective de vivre ensemble. Mais qu’ils se le prennent pour dit, ils courent à leur perte. Je me répète en disant qu’il faut savoir qu’ils ont, au regard de leurs modes opératoires, un problème avec le monde LIBRE des bouddhistes, hindouistes, musulmans, athées, polythéistes, etc.
A cet autre Etat dans l’ « urgence », tout comme Zola, « J’accuse » !
Ne remontons pas très loin pour porter la France dans notre cœur. L’administration Chirac a assez insisté sur l’obligation du monde à ne pas sombrer dans des guerres vides de toute pertinence. L’exemple de l’Irak et sa position historique qui fut donnée a été saluée. Il a su, au nom d’un peuple épris de paix, avoir pris la décision de refuser d’engager ce dernier dans une guerre dont la motivation n’était mue que par le désir de tout chercher et récupérer sauf l’arme de destruction massive. En quelques années, Chirac, l’homme de grande culture, a vu son travail sapé par l’équipe de son successeur. Oui, j’accuse le président Sarkozy d’avoir, à l’intérieur, comme à l’extérieur de la France favorisé une haine de la part de ses ennemis qu’il a lui-même créés. Il a, à travers un regrettable discours politique, dressé les français les uns contre les autres.
Il l’a tellement fait pour que des ignorants, se réclamant de l’Islam, ont pu en arriver à oublier qu’ils commettent des attentats contre leur propre nation, leur propre terre mère. Nombre de musulmans de nationalité française ne se sentent pas chez eux. Ce mal être est le résultat des discours nauséabonds de la droite et de l’extrême droite française, allant de Sarkozy, Guéant, Copé à Marine Le Pen. Cette France avait vu en son Zidane le héros de 98 et en Mérah le résultat désolant de la politique de refus d’une France qui est maintenant plus qu’un bastion judéo-chrétien.
A l’extérieur de la France, une corrélation peut s’établir si on constate, en un temps record et en un moment enchaînement, l’immixtion de la France dans les affaires intérieures de la Lybie, du Maroc, de l’Egypte, de la Tunisie, de la Syrie. Il y a l’évidence d’une récurrence de conflits entretenus par la France dans des zones arabo-musulmanes. Cette tendance ou tentation à fractionner, diviser et déstabiliser nous donne la création d’un grand centre pour le terrorisme et une menace pour nombre d’endroits dans le monde. La France n’avait mis en place aucune politique de stabilisation dans des zones où, malgré la dictature dont on les accuse, fonctionnait mille fois mieux que ce qui se passe actuellement. Le mensonge et le prétexte de dictature n’est pas valable pour une administration qui serre la main de Khadafi et Assad, un jour, et la refuse le lendemain, sous prétexte qu’ils sont des dictateurs, après lui avoir vendu toute sorte d’armement. Il faut arrêter de mentir et de se mentir.
Chacun, à son niveau, est responsable de la menace qui pèse sur nos têtes. Je voue un amour pour le peuple français qui, grâce à son système éducatif, sa culture, sa société, a fait de moi un homme satisfait dans sa quête d’ouverture. J’ai toujours mal quand je vois cette société qui abrite maintenant une partie de ma famille, comme ses citoyens, se déchirer à cause de l’intolérance de certains et de l’ignorance d’autres. Il y a deux Etats : l’un « islamique » contre qui je me battrai pour que son qualificatif appartienne la famille d’un autre mot que celui de ma religion. Je leur donnerai sans problème le nom d’ « Etat Obscurantiste ». L’autre Etat est celui dans l’urgence. Je lui souhaite de retrouver la paix, la joie, l’humanisme qui a toujours été sa marque de fabrique et que je défendrai toujours. En effet, je me sens bien dans un monde ouvert, libre où la différence, quelle qu’elle soit, est source de richesse.
Je prie pour Paris.
Cheikh Mouhamed DIOP
Analyste et Contrôleur financier
Responsable politique
Guédiawaye
Un groupe d’individus, dans ce vacarme ambiant, a décidé de s’appeler « Etat Islamique ». Ils renvoient à l’image de l’Homme dans un ténébreux obscurantisme. Ils ont perdu de vue que l’Islam, dont ils prétendent agir en son nom est à la recherche de croyants pacifiques et au fait que tous les chemins n’ont jamais mené à la Mecque. Ces individus se nourrissent de l’ignorance de leurs contemplateurs. Ces individus, ayant manqué de raison, ont oublié le caractère sacré de la vie humaine. Ces individus, tout comme ceux qui avaient revendiqué les attentats de Janvier, n’ont pas uniquement de contentieux à régler avec les dessinateurs, les juifs, les Français : ils ont, au regard de leurs modes opératoires, un problème avec l’humanité toute entière. En 2015, il y a un choc : non pas celui des civilisations, mais celui entre le monde libre et les obscurantistes. Autant savoir que nous sommes tous les cibles de ce groupe de terroristes parce que nous avons fait le choix d’avoir notre identité et de respecter celle de l’autre, au nom de l’humanité partagée.
Me concernant, je ne serai que du coté du juif, chrétien, athée qui me reconnait ma « musulmanité » et je ne serai jamais auprès de ceux qui lorsqu’ils agissent ne visent que la bêtise et une volonté de faire de notre planète un endroit où la liberté n’existera plus. Jusqu’à mon dernier souffle, je combattrai, par la plume, par la paix, voire par ma vie, si l’on m’y pousse, ce conglomérat d’ignorants. Que les musulmans le sachent, ces gens là ne font pas que souiller la religion musulmane. Ils prennent en otage notre volonté collective de vivre ensemble. Mais qu’ils se le prennent pour dit, ils courent à leur perte. Je me répète en disant qu’il faut savoir qu’ils ont, au regard de leurs modes opératoires, un problème avec le monde LIBRE des bouddhistes, hindouistes, musulmans, athées, polythéistes, etc.
A cet autre Etat dans l’ « urgence », tout comme Zola, « J’accuse » !
Ne remontons pas très loin pour porter la France dans notre cœur. L’administration Chirac a assez insisté sur l’obligation du monde à ne pas sombrer dans des guerres vides de toute pertinence. L’exemple de l’Irak et sa position historique qui fut donnée a été saluée. Il a su, au nom d’un peuple épris de paix, avoir pris la décision de refuser d’engager ce dernier dans une guerre dont la motivation n’était mue que par le désir de tout chercher et récupérer sauf l’arme de destruction massive. En quelques années, Chirac, l’homme de grande culture, a vu son travail sapé par l’équipe de son successeur. Oui, j’accuse le président Sarkozy d’avoir, à l’intérieur, comme à l’extérieur de la France favorisé une haine de la part de ses ennemis qu’il a lui-même créés. Il a, à travers un regrettable discours politique, dressé les français les uns contre les autres.
Il l’a tellement fait pour que des ignorants, se réclamant de l’Islam, ont pu en arriver à oublier qu’ils commettent des attentats contre leur propre nation, leur propre terre mère. Nombre de musulmans de nationalité française ne se sentent pas chez eux. Ce mal être est le résultat des discours nauséabonds de la droite et de l’extrême droite française, allant de Sarkozy, Guéant, Copé à Marine Le Pen. Cette France avait vu en son Zidane le héros de 98 et en Mérah le résultat désolant de la politique de refus d’une France qui est maintenant plus qu’un bastion judéo-chrétien.
A l’extérieur de la France, une corrélation peut s’établir si on constate, en un temps record et en un moment enchaînement, l’immixtion de la France dans les affaires intérieures de la Lybie, du Maroc, de l’Egypte, de la Tunisie, de la Syrie. Il y a l’évidence d’une récurrence de conflits entretenus par la France dans des zones arabo-musulmanes. Cette tendance ou tentation à fractionner, diviser et déstabiliser nous donne la création d’un grand centre pour le terrorisme et une menace pour nombre d’endroits dans le monde. La France n’avait mis en place aucune politique de stabilisation dans des zones où, malgré la dictature dont on les accuse, fonctionnait mille fois mieux que ce qui se passe actuellement. Le mensonge et le prétexte de dictature n’est pas valable pour une administration qui serre la main de Khadafi et Assad, un jour, et la refuse le lendemain, sous prétexte qu’ils sont des dictateurs, après lui avoir vendu toute sorte d’armement. Il faut arrêter de mentir et de se mentir.
Chacun, à son niveau, est responsable de la menace qui pèse sur nos têtes. Je voue un amour pour le peuple français qui, grâce à son système éducatif, sa culture, sa société, a fait de moi un homme satisfait dans sa quête d’ouverture. J’ai toujours mal quand je vois cette société qui abrite maintenant une partie de ma famille, comme ses citoyens, se déchirer à cause de l’intolérance de certains et de l’ignorance d’autres. Il y a deux Etats : l’un « islamique » contre qui je me battrai pour que son qualificatif appartienne la famille d’un autre mot que celui de ma religion. Je leur donnerai sans problème le nom d’ « Etat Obscurantiste ». L’autre Etat est celui dans l’urgence. Je lui souhaite de retrouver la paix, la joie, l’humanisme qui a toujours été sa marque de fabrique et que je défendrai toujours. En effet, je me sens bien dans un monde ouvert, libre où la différence, quelle qu’elle soit, est source de richesse.
Je prie pour Paris.
Cheikh Mouhamed DIOP
Analyste et Contrôleur financier
Responsable politique
Guédiawaye