Le président de la République a exprimé, à la veille de la fête nationale de l’indépendance puis le jour de la fête de korité, son vœu de dialoguer avec toutes les forces vives de la nation. Face à cette main tendue du président Macky Sall, et contrairement à ce qui s’était passé lorsqu’il s’était agi de faire front commun contre la pandémie de Covid19, l’opposition semble divisée cette fois-ci sur l’attitude à adopter.
Certaines de ses composantes posent des conditions notamment que le chef de l’Etat dise publiquement qu’il renonce à un 3ème mandat.
D’autres insistent sur la libération des détenus politiques et le règlement de la question de l’inéligibilité des opposants Khalifa Ababacar Sall et Karim Maïssa Wade.
Enfin, il y a aussi des partis qui demandent la suppression du parrainage qu’ils considèrent comme un moyen d’élimination de potentiels candidats et adversaires politiques à l’élection présidentielle.
Face à ces positions tranchées, Alioune Tine, président du think thank Afrikajom center et figure de proue de la société, s’est prononcé.
L’ancien président de la Raddho évoque les moyens qui sont à la disposition du président Macky Sall et qui lui permettant de recréer la confiance en commençant par libérer les détenus.
D’après Alioune Tine, quand vous avez des centaines de personnes qui sont dans les prisons et qui appartiennent à un parti politique, dire qu’il n’y a pas de détenus politiques, cela renvoie à la question de bonne foi pour le dialogue. Évoquant la question de l’éligibilité et la modification des textes, il estime que l’Assemblée nationale peut s’en saisir car elle est le lieu par excellence du dialogue.
« On surnomme l’Assemblée nationale, le Parlement, les assemblées de paroles où la palabre se tient. Alors s’il y a la bonne volonté, la bonne foi, on règle les problèmes. Quand nous disons aux gens qu’on va dialoguer, c’est favorable à tous car c’est ce qui va nous sauver. Parce que, sans le dialogue, nous allons vers des affrontements, la déflagration et nous n’avons pas besoin de cette situation qui risque d’aggraver la vulnérabilité du Sénégal par rapport aux menaces qu’on connaît » estime-t-il.
D’après le président du think thank Afrikajom center, tout le monde a intérêt qu’il y ait un dialogue, que le dialogue réussisse et que la bonne foi soit au rendez-vous d’une confiance totale. Mais si, selon lui, cela commence par le déni, avec l’article 27 qu’on dit avoir verrouillé depuis plus de quatre ans et vouloir dire autre chose, les problèmes persisteront.
Alioune Tine insiste sur le respect de l’article 27 comme solution face à tous les combats menés en 2011-2012 et ayant causé des morts. Des combats lors desquels le président Macky Sall était acteur, vent debout contre les manœuvres de son prédécesseur. « C’est lui qui a gagné le pouvoir suite aux combats contre le 3ème mandat, donc son devoir essentiel est de faire qu’il n’y ait plus de 3eme mandat car le 3eme mandat est une bombe politique, sociale et tout le monde le sait » soutient Alioune Tine.
Le président de Afrikajom center estime qu’à partir du moment où on dit « moi je respecte la Constitution » c’est fini. On ne peut pas élaborer une norme pour revenir dire le contraire. Et le plus grand problème que nous avons aujourd’hui, d’après ce vétéran des droits de l’homme dans notre pays, c’est celui de la bonne foi et de la crédibilité de la première institution.
Le Témoin
Certaines de ses composantes posent des conditions notamment que le chef de l’Etat dise publiquement qu’il renonce à un 3ème mandat.
D’autres insistent sur la libération des détenus politiques et le règlement de la question de l’inéligibilité des opposants Khalifa Ababacar Sall et Karim Maïssa Wade.
Enfin, il y a aussi des partis qui demandent la suppression du parrainage qu’ils considèrent comme un moyen d’élimination de potentiels candidats et adversaires politiques à l’élection présidentielle.
Face à ces positions tranchées, Alioune Tine, président du think thank Afrikajom center et figure de proue de la société, s’est prononcé.
L’ancien président de la Raddho évoque les moyens qui sont à la disposition du président Macky Sall et qui lui permettant de recréer la confiance en commençant par libérer les détenus.
D’après Alioune Tine, quand vous avez des centaines de personnes qui sont dans les prisons et qui appartiennent à un parti politique, dire qu’il n’y a pas de détenus politiques, cela renvoie à la question de bonne foi pour le dialogue. Évoquant la question de l’éligibilité et la modification des textes, il estime que l’Assemblée nationale peut s’en saisir car elle est le lieu par excellence du dialogue.
« On surnomme l’Assemblée nationale, le Parlement, les assemblées de paroles où la palabre se tient. Alors s’il y a la bonne volonté, la bonne foi, on règle les problèmes. Quand nous disons aux gens qu’on va dialoguer, c’est favorable à tous car c’est ce qui va nous sauver. Parce que, sans le dialogue, nous allons vers des affrontements, la déflagration et nous n’avons pas besoin de cette situation qui risque d’aggraver la vulnérabilité du Sénégal par rapport aux menaces qu’on connaît » estime-t-il.
D’après le président du think thank Afrikajom center, tout le monde a intérêt qu’il y ait un dialogue, que le dialogue réussisse et que la bonne foi soit au rendez-vous d’une confiance totale. Mais si, selon lui, cela commence par le déni, avec l’article 27 qu’on dit avoir verrouillé depuis plus de quatre ans et vouloir dire autre chose, les problèmes persisteront.
Alioune Tine insiste sur le respect de l’article 27 comme solution face à tous les combats menés en 2011-2012 et ayant causé des morts. Des combats lors desquels le président Macky Sall était acteur, vent debout contre les manœuvres de son prédécesseur. « C’est lui qui a gagné le pouvoir suite aux combats contre le 3ème mandat, donc son devoir essentiel est de faire qu’il n’y ait plus de 3eme mandat car le 3eme mandat est une bombe politique, sociale et tout le monde le sait » soutient Alioune Tine.
Le président de Afrikajom center estime qu’à partir du moment où on dit « moi je respecte la Constitution » c’est fini. On ne peut pas élaborer une norme pour revenir dire le contraire. Et le plus grand problème que nous avons aujourd’hui, d’après ce vétéran des droits de l’homme dans notre pays, c’est celui de la bonne foi et de la crédibilité de la première institution.
Le Témoin