Il explique : « toutes les ressources sont surexploitées. Les seules qui restaient, c’était le merlu. C’est une ressource profonde avec un stock très faible, 3000 tonnes. C’est sur cette ressource-là , ces dernières années, que les autorités se sont appuyées pour donner des licences de pêche. »
A qui ? « Principalement à des sociétés qui appartiennent apparemment à des Sénégalais mais nous savons tous quand on a des demandes de dix bateaux, pour dire que c’est un Sénégalais qui aura 51%, alors qu’un bateau coûte entre 500 millions à 1 milliard F CFA, je ne vois pas un pêcheur sénégalais qui peut mettre ces sommes sur la table. C’est des prête-noms. C’est la réalité. »
Il estime qu’il appartient à l’État de faire que les ressources puissent être exploitées au bénéfice du peuple sénégalais, selon les termes de l’article 25 de la Constitution.
Aussi, a-t-il signalé, « nous avons la chance d’avoir une pêche artisanale extrêmement dynamique. Je rappelle que la pêche industrielle fait des mises à terre entre 10 et 15% au maximum. Les 15%, c’est parce qu’on a introduit les Chinois qui prennent ce que nos pêcheurs artisanaux prenaient. »
La preuve : « Nous avons envoyé des missions à Abidjan. C’est le marché principal du chinchard, de la sardinelle et autres. Nous voyons que la ressource profonde sur laquelle les gens s’appuient pour donner des licences, elle fait 3000 tonnes. C’est la pêche de deux ou trois bateaux. Tout le reste, c’est au détriment de la pêche artisanale. Les arraisonnements de ces bateaux, c’est inouï. Cela veut dire qu’ils ne respectent rien du tout. C’est cela que nous dénonçons surtout pour éviter le Barça ou barsakh (immigration irrégulière). Tant que le pêcheur, le mareyeur, la femme transformatrice ne se retrouveront pas, cette souveraineté alimentaire, la base, c’est le poisson au Sénégal. »
Par ailleurs, la menace que constituerait l’exploitation du pétrole et du gaz préoccupe également le Gaipes. « Une économie, c’est des segments. On ne peut pas venir dans un pays comme le Sénégal et ne pas tenir compte des réalités que cela offre au plan économique pour dire que nous faisons l’option pétrole à tout va, a plaidé son vice-président. On peut trouver un juste milieu. Il y a des zones qui seront impactées du côté de Saint-Louis. Mais, les gens travaillent pour qu’il y ait le moins d’impact possible. »
« Il faudra aussi, a-t-il préconisé, que l’on retrouve dans la répartition de ces ressources pétrolières, le moyen de redéployer certaines parties de ces zones qui ne sont plus accessibles pour que les pêcheurs puissent avoir une autre activité autre que celle de pêche. L’option pétrole est une manne qui nous tombe du ciel. Il est inconcevable de ne pas l’exploiter dans de bonnes conditions. Mais, restons vigilants quant à l’écosystème à préserver pour la diversité ».
Emedia
A qui ? « Principalement à des sociétés qui appartiennent apparemment à des Sénégalais mais nous savons tous quand on a des demandes de dix bateaux, pour dire que c’est un Sénégalais qui aura 51%, alors qu’un bateau coûte entre 500 millions à 1 milliard F CFA, je ne vois pas un pêcheur sénégalais qui peut mettre ces sommes sur la table. C’est des prête-noms. C’est la réalité. »
Il estime qu’il appartient à l’État de faire que les ressources puissent être exploitées au bénéfice du peuple sénégalais, selon les termes de l’article 25 de la Constitution.
Aussi, a-t-il signalé, « nous avons la chance d’avoir une pêche artisanale extrêmement dynamique. Je rappelle que la pêche industrielle fait des mises à terre entre 10 et 15% au maximum. Les 15%, c’est parce qu’on a introduit les Chinois qui prennent ce que nos pêcheurs artisanaux prenaient. »
La preuve : « Nous avons envoyé des missions à Abidjan. C’est le marché principal du chinchard, de la sardinelle et autres. Nous voyons que la ressource profonde sur laquelle les gens s’appuient pour donner des licences, elle fait 3000 tonnes. C’est la pêche de deux ou trois bateaux. Tout le reste, c’est au détriment de la pêche artisanale. Les arraisonnements de ces bateaux, c’est inouï. Cela veut dire qu’ils ne respectent rien du tout. C’est cela que nous dénonçons surtout pour éviter le Barça ou barsakh (immigration irrégulière). Tant que le pêcheur, le mareyeur, la femme transformatrice ne se retrouveront pas, cette souveraineté alimentaire, la base, c’est le poisson au Sénégal. »
Par ailleurs, la menace que constituerait l’exploitation du pétrole et du gaz préoccupe également le Gaipes. « Une économie, c’est des segments. On ne peut pas venir dans un pays comme le Sénégal et ne pas tenir compte des réalités que cela offre au plan économique pour dire que nous faisons l’option pétrole à tout va, a plaidé son vice-président. On peut trouver un juste milieu. Il y a des zones qui seront impactées du côté de Saint-Louis. Mais, les gens travaillent pour qu’il y ait le moins d’impact possible. »
« Il faudra aussi, a-t-il préconisé, que l’on retrouve dans la répartition de ces ressources pétrolières, le moyen de redéployer certaines parties de ces zones qui ne sont plus accessibles pour que les pêcheurs puissent avoir une autre activité autre que celle de pêche. L’option pétrole est une manne qui nous tombe du ciel. Il est inconcevable de ne pas l’exploiter dans de bonnes conditions. Mais, restons vigilants quant à l’écosystème à préserver pour la diversité ».
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