La marche Bleue de l’ancien président de la République, Me Wade qui sillonne le pays pour appeler les populations à voter contre la coalition Benoo Bokk Yakaar n’est pas du goût du président du groupe parlementaire Benoo Bokk Yakaar.
Face à la presse hier, jeudi 26 juin, Moustapha Diakhaté a affiché un sentiment de désolation envers le comportement de Me Wade.
«Cela me fait vraiment mal qu’un ancien président de la République, redevienne un président de la rue publique. Après avoir été au pouvoir pendant 12 ans, la place d’Abdoulaye Wade n’est pas la rue », indique-t-il.
A ce titre, il suggère de prendre des mesures pour que les anciens chefs d’Etat aient un statut qui les extrait des contingents politiciens.
«Je souhaite qu’Abdoulaye Wade redevienne un patrimoine national au même niveau que Nelson Mandela et non un chef de camp et de gangs», laisse-t-il entendre.
Selon lui, ces agissement de Me Wade n’ébranle guerre le comité électoral de Benoo Bokk Yakaar parce que soutient-il «c’est au sommet de sa puissance que nous l’avons combattu et battu. Nous savons pertinemment que ce n’est pas ce type de combat qu’il gagne».
Sur un autre registre, Moustapha Diakhaté a accusé l’ancien édile de la ville de Dakar, Khalifa Sall de manipuler l’opinion publique en se faisant passer pour le candidat de la ville de Dakar.
«Aujourd’hui, avec l’acte III, la ville est devenue une communauté de vie. Il n’ya plus des liens de subordination politique ou financière entre la ville et les communes de Dakar. Or, si vous observez ce qui se passe à Dakar avec Khalifa Sall, vous avez l’impression qu’on a une campagne de ville comme en 2009 », se plaint Moustapha Diakhaté.
Selon lui, il ne peut pas y avoir de campagne de ville parce que l’enjeu c’est les communes dans lesquelles vivent les populations.
Sous ce rapport, il précise que ce sont les maires de ces communes qui devront prendre en charge les préoccupations des populations. Avant de conclure : «avec l’acte 3, Khalifa Sall ne pourra plus demain, s’il redevient maire, jouer le même rôle que dans l’ancien code des collectivités locales».