C’est pourquoi, à l’entame d’une échéance électorale cruciale avec l’avènement de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal, une question s'impose : peut-on sérieusement exclure du champ des critères de choix pour un président de la République en 2024, celui d’avoir les mains propres, de ne pas s’être compromis avec l’argent public ?
Gorgorlou, loin de toute considération politico-judiciaire, a du mal à digérer le fait que des personnes supposées avoir été prises la main dans le sac des deniers publics, soient autorisés à participer à la présidentielle de 2024, là où un candidat aux mains propres pour avoir défié quiconque de prouver qu’il aura mangé strictement 50 francs du contribuable, soit lui, mis à l’écart pour une affaire strictement «privée», comme clamé urbi et orbi par les tenants du pouvoir.
Aussi, ce qui est attendu du successeur au Président Sall est qu’il ait avant tout les mains propres, qu’il soit quelqu’un dont le nom n’a jamais été cité dans un quelconque scandale financier. Sinon, il risque d’avoir les mains liées et aura du mal à convaincre ses compatriotes.
Et aujourd’hui, ce combat contre la corruption, la mal gouvernance et les détournements de deniers est devenu incontournable. Et il faut impérativement le gagner. Car, il est incompréhensible que les populations continuent de trimer alors que les ressources existent.
Pour preuve, combien de milliers de milliards supposés avoir été détournés ont été révélés à travers la presse ?
Les sommes sont tellement faramineuses qu’elles ont fini par donner le tournis. Combien de problèmes aurait-on pu régler avec cette manne financière ? Malgré tout, le pouvoir n'a, à ce jour, posé aucun acte tendant à y mettre fin si ce ne sont des slogans. Pourtant, avec la création de l'Ofnac l'espoir était grand de voir enfin la corruption endiguée dans ce pays.
Malheureusement, cet espoir a duré le temps d'une rose, car la première présidente de l'Institution, Nafi Ngom Kéïta, a été tout simplement virée pour jeu dangereux contre son camp. Son seul tort aura été d'avoir pris son travail à cœur en traquant tous les délinquants financiers.
D'ailleurs lors de la cérémonie d'installation des membres de l'Ofnac, le 28 mars 2014, le Président Sall, à propos de la lutte contre la corruption, disait ceci
«J'invite l’Ofnac à porter ce combat, tout en s’assurant que toute personne coupable de corruption soit traitée conformément à la loi, sans aucune autre forme de protection, quelle qu’elle soit. Les moyens y nécessaires seront mis à votre disposition pour accomplir correctement votre mission. Vous l'avez bien souligné, Madame la Présidente, la corruption est facteur d’inégalité et d'injustice. Elle ruine les efforts d'une nation, annihile l'excellence, menace la paix sociale et met en péril la vie et l’avenir des citoyens».
Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, le Président Sall avait ajouté : «La lutte contre la corruption est donc une exigence éthique, avant d’être un impératif démocratique. C’est aussi une nécessité sociale. C’est, surtout, une condition du développement. Cette lutte contre la corruption traduit une volonté forte de rompre avec l'injustice, de promouvoir la compétence et l'intégrité, de récompenser le mérite et d'optimiser l'utilisation des ressources publiques au profit du citoyen. Au demeurant, c'est un combat difficile, compte tenu des intérêts en jeu. Mais, il faut le gagner».
Mais au final, ce combat semble avoir été perdu, car à ce jour, rien n’est fait pour endiguer ce fléau. Un fléau qui plombe le développement du pays, alors que les défis sont là : l’arrivée massive des milliers de diplômés sur le marché de l’emploi, l’insertion des milliers de jeunes candidats à l’émigration, mais aussi la menace terroriste.
Parce qu’avant tout, le terreau fertile du terrorisme c’est tout d'abord un sentiment d’injustice. Aussi, pour le combattre efficacement, il faudrait réduire les inégalités sociales, en mettant en place une société plus juste et moins inégalitaire. Étant entendu que c’est toujours l’injustice et l’impunité qui font le lit du terrorisme
Tribune
Gorgorlou, loin de toute considération politico-judiciaire, a du mal à digérer le fait que des personnes supposées avoir été prises la main dans le sac des deniers publics, soient autorisés à participer à la présidentielle de 2024, là où un candidat aux mains propres pour avoir défié quiconque de prouver qu’il aura mangé strictement 50 francs du contribuable, soit lui, mis à l’écart pour une affaire strictement «privée», comme clamé urbi et orbi par les tenants du pouvoir.
Aussi, ce qui est attendu du successeur au Président Sall est qu’il ait avant tout les mains propres, qu’il soit quelqu’un dont le nom n’a jamais été cité dans un quelconque scandale financier. Sinon, il risque d’avoir les mains liées et aura du mal à convaincre ses compatriotes.
Et aujourd’hui, ce combat contre la corruption, la mal gouvernance et les détournements de deniers est devenu incontournable. Et il faut impérativement le gagner. Car, il est incompréhensible que les populations continuent de trimer alors que les ressources existent.
Pour preuve, combien de milliers de milliards supposés avoir été détournés ont été révélés à travers la presse ?
Les sommes sont tellement faramineuses qu’elles ont fini par donner le tournis. Combien de problèmes aurait-on pu régler avec cette manne financière ? Malgré tout, le pouvoir n'a, à ce jour, posé aucun acte tendant à y mettre fin si ce ne sont des slogans. Pourtant, avec la création de l'Ofnac l'espoir était grand de voir enfin la corruption endiguée dans ce pays.
Malheureusement, cet espoir a duré le temps d'une rose, car la première présidente de l'Institution, Nafi Ngom Kéïta, a été tout simplement virée pour jeu dangereux contre son camp. Son seul tort aura été d'avoir pris son travail à cœur en traquant tous les délinquants financiers.
D'ailleurs lors de la cérémonie d'installation des membres de l'Ofnac, le 28 mars 2014, le Président Sall, à propos de la lutte contre la corruption, disait ceci
«J'invite l’Ofnac à porter ce combat, tout en s’assurant que toute personne coupable de corruption soit traitée conformément à la loi, sans aucune autre forme de protection, quelle qu’elle soit. Les moyens y nécessaires seront mis à votre disposition pour accomplir correctement votre mission. Vous l'avez bien souligné, Madame la Présidente, la corruption est facteur d’inégalité et d'injustice. Elle ruine les efforts d'une nation, annihile l'excellence, menace la paix sociale et met en péril la vie et l’avenir des citoyens».
Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, le Président Sall avait ajouté : «La lutte contre la corruption est donc une exigence éthique, avant d’être un impératif démocratique. C’est aussi une nécessité sociale. C’est, surtout, une condition du développement. Cette lutte contre la corruption traduit une volonté forte de rompre avec l'injustice, de promouvoir la compétence et l'intégrité, de récompenser le mérite et d'optimiser l'utilisation des ressources publiques au profit du citoyen. Au demeurant, c'est un combat difficile, compte tenu des intérêts en jeu. Mais, il faut le gagner».
Mais au final, ce combat semble avoir été perdu, car à ce jour, rien n’est fait pour endiguer ce fléau. Un fléau qui plombe le développement du pays, alors que les défis sont là : l’arrivée massive des milliers de diplômés sur le marché de l’emploi, l’insertion des milliers de jeunes candidats à l’émigration, mais aussi la menace terroriste.
Parce qu’avant tout, le terreau fertile du terrorisme c’est tout d'abord un sentiment d’injustice. Aussi, pour le combattre efficacement, il faudrait réduire les inégalités sociales, en mettant en place une société plus juste et moins inégalitaire. Étant entendu que c’est toujours l’injustice et l’impunité qui font le lit du terrorisme
Tribune