Le 3 avril dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lançait un appel au dialogue. Une invitation que l’opposition menace de boycotter. Les acteurs de la Société civile interrogés, rappellent qu’ils ont déjà reçu du ministère de l’Intérieur, les Termes de référence (Tdr), une démarche qu’ils ont bien appréciée. Pour Djibril Gningue, du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), l’élaboration et le partage des Tdr par le pouvoir en place attestent sa bonne volonté.
« Nous travaillons, à Afrikajom center, sur les questions de paix, de sécurité, de démocratie et de droits humains. Donc, nous sommes toujours d’accord pour les dialogues politiques et nous invitons, tout le temps, tous les acteurs impliqués dans les dialogues à venir, à y participer », soutient Alioune Tine, qui estime que l’appel au dialogue du président de la République, est « rassurant ».
Cette position est partagée par le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), Mouhamadou Seck. Pour lui, le dialogue permet de discuter des problèmes réels qui engagent la vie de la Nation. Il pense que le dialogue devrait faciliter l’amélioration des politiques publiques, économiques et sociales ; ce qui lui fait dire que « c’est une bonne chose pour le pays ». Il désapprouve la décision de l’opposition, de boycotter le dialogue.
« Je ne pourrais pas cautionner qu’il y ait une volonté délibérée d’une certaine opposition, de boycotter ces rencontres. L’histoire a toujours montré que la politique de la chaise vide n’a jamais réglé les questions d’intérêt national. Par conséquent, j’invite tous les acteurs, y compris l’opposition, à prendre part à cette rencontre », précise-t-il.
Consolider notre système politique
Djibril Gningue rappelle que le 28 mai a été institutionnalisé par le pouvoir sortant, comme journée du Dialogue national. Compte tenu de la crise politique que notre pays a traversée entre 2021 et 2024 et des rapports fortement polarisés entre l’opposition et le pouvoir, il estime que le dialogue est une excellente chose.
Le dialogue, souligne-t-il, peut permettre de pacifier la situation politique et de stabiliser les institutions. En plus, ajoute-t-il, il y a la nécessité de parfaire notre système politique, qui est adossé, en bonne partie, sur le système électoral. De son point de vue, il y a un certain nombre de points sur lesquels il y avait des divergences que le pays a traînées sur une vingtaine d’années.
« Si le régime actuel est ouvert sur un débat sur ces questions et pour qu’on ait un dépassement, un consensus, je trouve que c’est bénéfique pour le pays. Cela permettra de consolider notre système politique », souligne M. Gningue.
Pour Alioune Tine, on est « dans une période de basculement global, de basculement géopolitique, de basculement technologique, puis de basculement démocratique », d’où la nécessité d’une « réflexion collective ». Revenant sur la décision de l’opposition de boycotter le dialogue, M. Tine soutient qu’Africajom peut « comprendre » que des partis soient dans cette position.
« Dans tous les cas, nous respectons les positions des uns et des autres, mais tout de même, nous invitons tous les partis politiques à y participer », souligne-t-il. Il estime aussi que c’est important que l’on discute pour dégager des consensus, sur des questions extrêmement importantes pour l’avenir politique et démocratique du Sénégal.
« Maintenant, nous allons demander également au gouvernement et à la majorité présidentielle, de travailler dans le sens de donner le plus de crédibilité possible, des garanties sur ce qui va se passer », soutient Alioune Tine.
Questions écrites, il promet de tout faire pour que toutes les voix soient entendues
Pour la Raddho, les questions essentielles qui doivent être abordées durant ce dialogue, portent sur l’indépendance de la justice, la participation ou nom du chef de l’État au Conseil supérieur de la magistrature, les réformes judiciaires, la réforme du parquet, la mise en place de la Cour constitutionnelle, l’âge de la retraite des magistrats, le choix des magistrats au niveau de certaines juridictions, etc.
Récemment, l’opposition parlementaire a formulé son intention de boycotter la session portant sur des questions écrites à l’Assemblée nationale. Elle a indexé la posture du président de l’institution, mais aussi celle du Premier ministre.
Mouhamadou Seck, de la Raddho, relevant la volonté du chef du gouvernement de se rendre régulièrement à l’Assemblée nationale, parle d’avancée démocratique. Il estime que ce n’est pas une bonne idée de boycotter cette séance, puisque, précise-t-il, l’opposition n’a que l’Hémicycle pour participer à la réflexion démocratique.
Et de renchérir : « Il ne faudrait pas qu’elle rate cette occasion. Ils (ses membres) ont été mandatés par la population et celle-ci attend d’eux, qu’ils fassent leur travail de parlementaire », lance-t-il. À son avis, il faut que l’on dépasse cette querelle partisane et que l’on se préoccupe de la population. « Le débat doit avoir lieu comme cela a toujours été le cas. Ils sont et doivent constituer le contre-pouvoir au sein du Parlement », lance M. Seck.
« Nous travaillons, à Afrikajom center, sur les questions de paix, de sécurité, de démocratie et de droits humains. Donc, nous sommes toujours d’accord pour les dialogues politiques et nous invitons, tout le temps, tous les acteurs impliqués dans les dialogues à venir, à y participer », soutient Alioune Tine, qui estime que l’appel au dialogue du président de la République, est « rassurant ».
Cette position est partagée par le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), Mouhamadou Seck. Pour lui, le dialogue permet de discuter des problèmes réels qui engagent la vie de la Nation. Il pense que le dialogue devrait faciliter l’amélioration des politiques publiques, économiques et sociales ; ce qui lui fait dire que « c’est une bonne chose pour le pays ». Il désapprouve la décision de l’opposition, de boycotter le dialogue.
« Je ne pourrais pas cautionner qu’il y ait une volonté délibérée d’une certaine opposition, de boycotter ces rencontres. L’histoire a toujours montré que la politique de la chaise vide n’a jamais réglé les questions d’intérêt national. Par conséquent, j’invite tous les acteurs, y compris l’opposition, à prendre part à cette rencontre », précise-t-il.
Consolider notre système politique
Djibril Gningue rappelle que le 28 mai a été institutionnalisé par le pouvoir sortant, comme journée du Dialogue national. Compte tenu de la crise politique que notre pays a traversée entre 2021 et 2024 et des rapports fortement polarisés entre l’opposition et le pouvoir, il estime que le dialogue est une excellente chose.
Le dialogue, souligne-t-il, peut permettre de pacifier la situation politique et de stabiliser les institutions. En plus, ajoute-t-il, il y a la nécessité de parfaire notre système politique, qui est adossé, en bonne partie, sur le système électoral. De son point de vue, il y a un certain nombre de points sur lesquels il y avait des divergences que le pays a traînées sur une vingtaine d’années.
« Si le régime actuel est ouvert sur un débat sur ces questions et pour qu’on ait un dépassement, un consensus, je trouve que c’est bénéfique pour le pays. Cela permettra de consolider notre système politique », souligne M. Gningue.
Pour Alioune Tine, on est « dans une période de basculement global, de basculement géopolitique, de basculement technologique, puis de basculement démocratique », d’où la nécessité d’une « réflexion collective ». Revenant sur la décision de l’opposition de boycotter le dialogue, M. Tine soutient qu’Africajom peut « comprendre » que des partis soient dans cette position.
« Dans tous les cas, nous respectons les positions des uns et des autres, mais tout de même, nous invitons tous les partis politiques à y participer », souligne-t-il. Il estime aussi que c’est important que l’on discute pour dégager des consensus, sur des questions extrêmement importantes pour l’avenir politique et démocratique du Sénégal.
« Maintenant, nous allons demander également au gouvernement et à la majorité présidentielle, de travailler dans le sens de donner le plus de crédibilité possible, des garanties sur ce qui va se passer », soutient Alioune Tine.
Questions écrites, il promet de tout faire pour que toutes les voix soient entendues
Pour la Raddho, les questions essentielles qui doivent être abordées durant ce dialogue, portent sur l’indépendance de la justice, la participation ou nom du chef de l’État au Conseil supérieur de la magistrature, les réformes judiciaires, la réforme du parquet, la mise en place de la Cour constitutionnelle, l’âge de la retraite des magistrats, le choix des magistrats au niveau de certaines juridictions, etc.
Récemment, l’opposition parlementaire a formulé son intention de boycotter la session portant sur des questions écrites à l’Assemblée nationale. Elle a indexé la posture du président de l’institution, mais aussi celle du Premier ministre.
Mouhamadou Seck, de la Raddho, relevant la volonté du chef du gouvernement de se rendre régulièrement à l’Assemblée nationale, parle d’avancée démocratique. Il estime que ce n’est pas une bonne idée de boycotter cette séance, puisque, précise-t-il, l’opposition n’a que l’Hémicycle pour participer à la réflexion démocratique.
Et de renchérir : « Il ne faudrait pas qu’elle rate cette occasion. Ils (ses membres) ont été mandatés par la population et celle-ci attend d’eux, qu’ils fassent leur travail de parlementaire », lance-t-il. À son avis, il faut que l’on dépasse cette querelle partisane et que l’on se préoccupe de la population. « Le débat doit avoir lieu comme cela a toujours été le cas. Ils sont et doivent constituer le contre-pouvoir au sein du Parlement », lance M. Seck.