Aujourd’hui, ils œuvrent toujours à la lutte contre la lèpre, en mettant en place plusieurs stratégies. Dans l’optique de rompre la chaine de contamination, ils ont eu à mener une étude sur le dépistage actif associé à la chimioprophylaxie.
Dans un premier temps, ils ont ciblé les villages de reclassement qui étaient les anciens foyers de la lèpre. Lors de cette étude, ils ont dépisté de nouveaux cas. La stratégie, selon lui, est de dépister précocement pour pouvoir rompre la chaine de contamination et réduire aussi davantage le nombre de mutilés.
“Nous avons eu l’expérience que la plupart des malades qui venaient pour la prise en charge étaient déjà mutilés, c’est-à-dire qu’il y a des dépistages tardifs avec des mutilations, alors que la lèpre peut être guérie sans mutilation. En 2022, il y a eu 150 nouveaux cas de lèpre au Sénégal. Les régions les plus touchées sont au nombre de quatre : Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès”.
“A Dakar, renseigne le médecin, il y a la présence du centre de l’Ordre de Malte qui est un hôpital de référence pour la prise en charge de la lèpre. Il faut noter, parmi ces cas qui sont notifiés à Dakar, des cas qui viennent de la banlieue, notamment Guédiawaye, Pikine et Yeumbeul”.
Ainsi, le Dr Zoubi précise que la lèpre est une maladie tropicale négligée (MTN), car elle existe depuis longtemps et elle réémerge. Mais aussi, il n’y a pas de financement, car il n’y a pas intérêt réel par rapport aux États et aux partenaires.
“C’est possible d’éliminer la lèpre au Sénégal, car nous avons un plan mondial qui est élaboré par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Donc, nous avons une feuille de route pour tous les pays endémiques à cette maladie. Il y a neuf villages de reclassement au Sénégal qui se trouvent à Njambo (à Saint-Louis), Mbaling et Toubapico (Thiès), Tabi et Djibélor (Ziguinchor), Médina Cherif (Kolda), Fadiga (Kédougou), Souane (Fatick) et enfin Koutal (Kaolack). Il y a plusieurs perspectives pour accompagner les malades du point de vue social et de la réinsertion”, renseigne-t-il.
Mettre fin aux villages de reclassement social
A cela, le président de l’Association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les MTN ajoute qu’il faut une prise en charge pour ceux qui vivent les séquelles de la maladie. Pour y arriver, Pape Mamadou Diagne souhaite qu’il y ait un accompagnement psychosocial et des programmes de réinsertion. La Journée nationale de la lèpre, renseigne-t-il, a été célébrée le dernier dimanche du mois de janvier.
“Nous avons voulu partager avec les professionnels des médias les statistiques de la lèpre pour l’année 2022. Mais nous ne pouvons pas avoir les données complètes, car il y a la rétention d’informations, avec les grèves des partenaires sociaux”.
Il est revenu sur la loi 03-76 du 25 mars 1976 qui régit les villages de reclassement social. “Quand on vous dit qu’en 2023, il y a des villages qui n’existent pas administrativement parlant dans la cartographie du Sénégal. Nous sommes en train de mener des combats pour l’élimination de cette loi qui est stigmatisante et discriminatoire. C’est une loi obsolète et nous interpellons le président de la République à avoir cette loi pour permettre à ces populations de retrouver leur dignité. On ne peut concevoir, à l’heure où nous sommes, de parler de village de reclassement social. C’est inadmissible”, fulmine-t-il.
EnQuete
Dans un premier temps, ils ont ciblé les villages de reclassement qui étaient les anciens foyers de la lèpre. Lors de cette étude, ils ont dépisté de nouveaux cas. La stratégie, selon lui, est de dépister précocement pour pouvoir rompre la chaine de contamination et réduire aussi davantage le nombre de mutilés.
“Nous avons eu l’expérience que la plupart des malades qui venaient pour la prise en charge étaient déjà mutilés, c’est-à-dire qu’il y a des dépistages tardifs avec des mutilations, alors que la lèpre peut être guérie sans mutilation. En 2022, il y a eu 150 nouveaux cas de lèpre au Sénégal. Les régions les plus touchées sont au nombre de quatre : Diourbel, Kaolack, Dakar et Thiès”.
“A Dakar, renseigne le médecin, il y a la présence du centre de l’Ordre de Malte qui est un hôpital de référence pour la prise en charge de la lèpre. Il faut noter, parmi ces cas qui sont notifiés à Dakar, des cas qui viennent de la banlieue, notamment Guédiawaye, Pikine et Yeumbeul”.
Ainsi, le Dr Zoubi précise que la lèpre est une maladie tropicale négligée (MTN), car elle existe depuis longtemps et elle réémerge. Mais aussi, il n’y a pas de financement, car il n’y a pas intérêt réel par rapport aux États et aux partenaires.
“C’est possible d’éliminer la lèpre au Sénégal, car nous avons un plan mondial qui est élaboré par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Donc, nous avons une feuille de route pour tous les pays endémiques à cette maladie. Il y a neuf villages de reclassement au Sénégal qui se trouvent à Njambo (à Saint-Louis), Mbaling et Toubapico (Thiès), Tabi et Djibélor (Ziguinchor), Médina Cherif (Kolda), Fadiga (Kédougou), Souane (Fatick) et enfin Koutal (Kaolack). Il y a plusieurs perspectives pour accompagner les malades du point de vue social et de la réinsertion”, renseigne-t-il.
Mettre fin aux villages de reclassement social
A cela, le président de l’Association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les MTN ajoute qu’il faut une prise en charge pour ceux qui vivent les séquelles de la maladie. Pour y arriver, Pape Mamadou Diagne souhaite qu’il y ait un accompagnement psychosocial et des programmes de réinsertion. La Journée nationale de la lèpre, renseigne-t-il, a été célébrée le dernier dimanche du mois de janvier.
“Nous avons voulu partager avec les professionnels des médias les statistiques de la lèpre pour l’année 2022. Mais nous ne pouvons pas avoir les données complètes, car il y a la rétention d’informations, avec les grèves des partenaires sociaux”.
Il est revenu sur la loi 03-76 du 25 mars 1976 qui régit les villages de reclassement social. “Quand on vous dit qu’en 2023, il y a des villages qui n’existent pas administrativement parlant dans la cartographie du Sénégal. Nous sommes en train de mener des combats pour l’élimination de cette loi qui est stigmatisante et discriminatoire. C’est une loi obsolète et nous interpellons le président de la République à avoir cette loi pour permettre à ces populations de retrouver leur dignité. On ne peut concevoir, à l’heure où nous sommes, de parler de village de reclassement social. C’est inadmissible”, fulmine-t-il.
EnQuete