Les étudiants et les enseignants-chercheurs de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont tenu, ce dimanche, un sit-in pour dénoncer, selon Jean Alain Goudiaby, Professeur de sociologie, toutes les formes de violence sur le genre telles que les harcèlements physiques, moraux, sexuels et le chantage.
L’objectif, dit-il, est d’alerter la communauté universitaire et nationale pour qu’on mette fin à ces formes de violence aux conséquences désastreuses.
Le taux d’abandon de 56 % des filles de l’université est-il lié à ces formes de violence, s’interroge, Fatoumata Hane, Professeure chercheure en sociologie ? Quoi qu’il en soit, elle interpelle les autorités universitaires, les femmes juristes, les organisateurs de défense des Droits de l’homme pour que les auteurs soient identifiés et sanctionnés comme le prévoit la loi.
«L’université de Ziguinchor promeut les valeurs africaines. Fort de cela, le respect de la dignité et de l’intégrité physique et morale de tous les acteurs doit être garanti et ne faire l’objet d’aucune négociation. Il nous a été permis de constater des cas récurrents de violence, de harcèlement, de chantage sexuel - osons dire le mot - d’humiliation ou d’insultes graves», rapporte la chercheure.
Et de poursuivre : «La réalité, c’est qu’il reste encore difficile d’oser parler de ces violences sexistes dans un cadre aussi prestigieux que l’université. Etre victime, c’est douter d’être entendu, craindre que l’institution ne réagisse pas.»
Toutefois, elle a dénoncé cette situation qui perdure et qui, si elle n’est pas stoppée nette, risque de porter un sacré coup à l’UASZ.