"Nous avons l’honneur, au nom de la coalition politique YEWWI ASKAN WI (qui signifie « libérer le peuple »), de porter à votre attention, les violations graves et flagrantes des droits et des libertés, au Sénégal.
En mars 2021, Monsieur Ousmane Sonko, membre de YEWWI ASKAN WI, opposant le plus en vue et le plus radical du régime, a fait l’objet d’une convocation par la justice. Une employée du salon de massage, où il faisait ses soins, l’avait accusé de viols répétés et de menaces de mort.
Cette convocation sera à l’origine de vastes manifestations au cours desquelles, treize (13) morts et des centaines de blessés ont été dénombrés. L’affaire a tenu en haleine le pays plus de deux ans. Le 1er juin 2023, la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance hors-classe de Dakar, ne disposant d’aucune preuve de viol, ni de menace de mort, a disqualifié les faits en « corruption de la jeunesse ».
Elle a ainsi condamné Monsieur Ousmane Sonko à une peine de deux (02) ans de prison ferme, une amende de six cent mille (600 000) FCFA et vingt millions (20.000.000) FCfa de dommages et intérêts.
Des manifestations spontanées ont immédiatement éclaté, jusqu’au 3 juin. Un (01) gendarme et quinze (15) jeunes manifestants y ont trouvé la mort, dont la plupart par balles réelles.
Cinq cent quatre-vingt-sept (587) personnes ont été blessées, dont soixante-dix (70) par balles. Cinq cents (500) personnes ont été arrêtées par les forces de défense et de sécurité. Des témoignages concordants ont fait état de l’implication de milices aux côtés des forces de défense et de sécurité.
La chaîne de télévision française, France 24 a fait un reportage accablant les pouvoirs publics à ce sujet. Aucun démenti ne lui a été apporté.
Ces événements malheureux ont été précédés par le blocus du domicile de Monsieur Ousmane Sonko et sa séquestration. Il ne jouit plus de la liberté d’aller et venir, présentement.
Après avoir réussi à rendre inéligibles Monsieur Karim Wade et Monsieur Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar, conformément à sa doctrine de « réduire l’opposition à sa plus simple expression », le président sortant a encore réactivé sa machine politico-judiciaire, pour réserver le même sort à Monsieur Ousmane Sonko.
S’agissant de M. Khalifa Sall, quand bien même il a été gracié par le Président de la République, il est privé injustement de ses droits civiques et politiques. Des dispositions anticonstitutionnelles du code électoral, continuent de lui être opposées.
Pour qu’il en soit ainsi, le juge devait prononcer la privation de façon expresse, en peine complémentaire, au moment de la décision rendue. Or, l’autorité judiciaire compétente n’ayant pas jugé nécessaire de le priver de ses droits civiques et politiques, l’Etat du Sénégal s’est rabattu sur le code électoral.
Par le biais de ce texte liberticide, Ã son initiative, le gouvernement a introduit des dispositions, portant manifestement atteinte aux droits de Monsieur Khalifa Sall.
Aussi voudrions- nous vous demander, de bien vouloir interpeller, dans les meilleurs délais, le gouvernement du Sénégal, au sujet des atteintes graves aux droits et libertés des citoyens, dont il est constamment l’auteur.
Nous vous demandons aussi de l’inviter à élucider les tueries, à mettre immédiatement un terme aux exactions et violations des droits et des libertés des citoyens et à respecter scrupuleusement la Constitution.
Nous sollicitons également l’envoi en urgence d’une commission d’enquête internationale, pour nous édifier davantage sur les faits rapportés.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Haut-Commissaire, à l’assurance de notre parfaite et sincère considération".
En mars 2021, Monsieur Ousmane Sonko, membre de YEWWI ASKAN WI, opposant le plus en vue et le plus radical du régime, a fait l’objet d’une convocation par la justice. Une employée du salon de massage, où il faisait ses soins, l’avait accusé de viols répétés et de menaces de mort.
Cette convocation sera à l’origine de vastes manifestations au cours desquelles, treize (13) morts et des centaines de blessés ont été dénombrés. L’affaire a tenu en haleine le pays plus de deux ans. Le 1er juin 2023, la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance hors-classe de Dakar, ne disposant d’aucune preuve de viol, ni de menace de mort, a disqualifié les faits en « corruption de la jeunesse ».
Elle a ainsi condamné Monsieur Ousmane Sonko à une peine de deux (02) ans de prison ferme, une amende de six cent mille (600 000) FCFA et vingt millions (20.000.000) FCfa de dommages et intérêts.
Des manifestations spontanées ont immédiatement éclaté, jusqu’au 3 juin. Un (01) gendarme et quinze (15) jeunes manifestants y ont trouvé la mort, dont la plupart par balles réelles.
Cinq cent quatre-vingt-sept (587) personnes ont été blessées, dont soixante-dix (70) par balles. Cinq cents (500) personnes ont été arrêtées par les forces de défense et de sécurité. Des témoignages concordants ont fait état de l’implication de milices aux côtés des forces de défense et de sécurité.
La chaîne de télévision française, France 24 a fait un reportage accablant les pouvoirs publics à ce sujet. Aucun démenti ne lui a été apporté.
Ces événements malheureux ont été précédés par le blocus du domicile de Monsieur Ousmane Sonko et sa séquestration. Il ne jouit plus de la liberté d’aller et venir, présentement.
Après avoir réussi à rendre inéligibles Monsieur Karim Wade et Monsieur Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar, conformément à sa doctrine de « réduire l’opposition à sa plus simple expression », le président sortant a encore réactivé sa machine politico-judiciaire, pour réserver le même sort à Monsieur Ousmane Sonko.
S’agissant de M. Khalifa Sall, quand bien même il a été gracié par le Président de la République, il est privé injustement de ses droits civiques et politiques. Des dispositions anticonstitutionnelles du code électoral, continuent de lui être opposées.
Pour qu’il en soit ainsi, le juge devait prononcer la privation de façon expresse, en peine complémentaire, au moment de la décision rendue. Or, l’autorité judiciaire compétente n’ayant pas jugé nécessaire de le priver de ses droits civiques et politiques, l’Etat du Sénégal s’est rabattu sur le code électoral.
Par le biais de ce texte liberticide, Ã son initiative, le gouvernement a introduit des dispositions, portant manifestement atteinte aux droits de Monsieur Khalifa Sall.
Aussi voudrions- nous vous demander, de bien vouloir interpeller, dans les meilleurs délais, le gouvernement du Sénégal, au sujet des atteintes graves aux droits et libertés des citoyens, dont il est constamment l’auteur.
Nous vous demandons aussi de l’inviter à élucider les tueries, à mettre immédiatement un terme aux exactions et violations des droits et des libertés des citoyens et à respecter scrupuleusement la Constitution.
Nous sollicitons également l’envoi en urgence d’une commission d’enquête internationale, pour nous édifier davantage sur les faits rapportés.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Haut-Commissaire, à l’assurance de notre parfaite et sincère considération".