« Je suis à l’aise pour développer sur le pourquoi j’ai fait la prison. Lorsque j’ai fini de purger ma peine, j’ai ressenti une énorme satisfaction de retrouver ma famille. Actuellement, j’adopte la posture de sensibiliser mes jeunes frères et sœurs pour ne pas vivre ce que j’ai vécu et qui m’a privé de liberté pendant 5 ans.
J’avais commis une énorme faute dans ma folie de jeunesse en soustrayant les biens d’autrui avec des amis. C’est lors d’un vol dans une cité qu’on m’a heurté avec un véhicule qui était à notre poursuite. J’ai été appréhendé, déshabillé, ligoté et filmé avant que la vidéo ne soit partagée sur les réseaux sociaux. J’ai été condamné à 5 ans de prison ferme pour des faits de vol commis la nuit avec effraction», raconte le jeune Mactar Ndiaye, habitant du quartier Arafat de Grand Yoff.
Pour l’ancien détenu, la prison n’est pas un lieu pour une bonne personne. C’est un lieu qui broie la vie des détenus. « J’ai vu en prison des vieux dont la famille est divisée. Ils ont été placés sous mandat de dépôt depuis longtemps ou condamnés à de longues peines. Ils n’arrivent plus à avoir des nouvelles de leurs familles. Leurs femmes, qui ne peuvent plus patienter, ont demandé le divorce.
Mais aussi on peut faire la prison et apprendre beaucoup de choses qui nous serviront de leçon pour notre avenir comme c’est mon cas », raconte le jeune homme qui dit ressentir un fort regret.
« J’étais très têtu et je n’avais peur de rien. Mais quand tu fais des années en prison, tu nourris des regrets », a confessé l’ancien lutteur. « Rien n’est plus merveilleux que d’avoir sa liberté, d’être en bonne santé et de circuler librement. En prison, tu es permanemment surveillé par les gardes pour tes faits et gestes.
Depuis que j’ai été libéré, je continue de lancer des messages de sensibilisation à travers les réseaux sociaux et dans les médias à l’endroit de la jeunesse sénégalaise et plus particulièrement de celle de Grand Yoff.
Les jeunes doivent arrêter de consommer de la drogue, ce n’est pas bon pour leur santé. La drogue détruit leur avenir et les pousse à faire de mauvaises choses qu’ils ne devraient pas faire. Pour dire vrai, depuis que je suis sorti de prison, ce que j’ai constaté au niveau de ma localité à Grand Yoff me dépasse. Tu vois des gamins qui vivent et se glorifient des actes du banditisme », fait remarquer l’ancien détenu.
« Chaque jour, je fais le tour des quartiers. Je fréquente des groupes de jeunes pour les sensibiliser et leur expliquer mon vécu et ma vie privée. Je ne leur cache rien du tout pour juste les conscientiser en leur prodiguant des conseils qui pourraient les éloigner de la délinquance.
« La prison est comme les cimetières et les hôpitaux. Je suis dans une campagne de sensibilisation de mes jeunes frères parce qu’on ne peut habiter dans le banditisme continuellement. Ce que j’ai vécu, c’est le passé mais le reste de mon avenir, je vais le construire pour rendre fiers et dignes mes parents, ma famille, mes amis et mes voisins.
Je conseille aux jeunes d’ouvrir les yeux et de ne pas sous-estimer leur emploi parce qu’il n’y a pas de sot métier. Il suffit juste d’être patient et de croire à ce que l’on fait. Depuis que je suis sorti, je n’ai pas eu de difficulté pour ma, reconversion et mon insertion sociale. Je suis dans mon boulot. J’étais plombier avant d’avoir des problèmes avec la justice mais je suis de retour au bercail et j’ai retrouvé des chantiers avec mon grand frère.
Même en prison, je travaillais, j’appliquais mes métiers de plombier et de plasticien. Si je vois que le banditisme prend de l’importance dans mon quartier et ma localité, mon devoir est de sensibiliser mes jeunes frères pour ne pas commettre les mêmes erreurs que moi », a témoigné l’ancien détenu devenu un modèle pour la jeunesse de son quartier
Le Témoin
J’avais commis une énorme faute dans ma folie de jeunesse en soustrayant les biens d’autrui avec des amis. C’est lors d’un vol dans une cité qu’on m’a heurté avec un véhicule qui était à notre poursuite. J’ai été appréhendé, déshabillé, ligoté et filmé avant que la vidéo ne soit partagée sur les réseaux sociaux. J’ai été condamné à 5 ans de prison ferme pour des faits de vol commis la nuit avec effraction», raconte le jeune Mactar Ndiaye, habitant du quartier Arafat de Grand Yoff.
Pour l’ancien détenu, la prison n’est pas un lieu pour une bonne personne. C’est un lieu qui broie la vie des détenus. « J’ai vu en prison des vieux dont la famille est divisée. Ils ont été placés sous mandat de dépôt depuis longtemps ou condamnés à de longues peines. Ils n’arrivent plus à avoir des nouvelles de leurs familles. Leurs femmes, qui ne peuvent plus patienter, ont demandé le divorce.
Mais aussi on peut faire la prison et apprendre beaucoup de choses qui nous serviront de leçon pour notre avenir comme c’est mon cas », raconte le jeune homme qui dit ressentir un fort regret.
« J’étais très têtu et je n’avais peur de rien. Mais quand tu fais des années en prison, tu nourris des regrets », a confessé l’ancien lutteur. « Rien n’est plus merveilleux que d’avoir sa liberté, d’être en bonne santé et de circuler librement. En prison, tu es permanemment surveillé par les gardes pour tes faits et gestes.
Depuis que j’ai été libéré, je continue de lancer des messages de sensibilisation à travers les réseaux sociaux et dans les médias à l’endroit de la jeunesse sénégalaise et plus particulièrement de celle de Grand Yoff.
Les jeunes doivent arrêter de consommer de la drogue, ce n’est pas bon pour leur santé. La drogue détruit leur avenir et les pousse à faire de mauvaises choses qu’ils ne devraient pas faire. Pour dire vrai, depuis que je suis sorti de prison, ce que j’ai constaté au niveau de ma localité à Grand Yoff me dépasse. Tu vois des gamins qui vivent et se glorifient des actes du banditisme », fait remarquer l’ancien détenu.
« Chaque jour, je fais le tour des quartiers. Je fréquente des groupes de jeunes pour les sensibiliser et leur expliquer mon vécu et ma vie privée. Je ne leur cache rien du tout pour juste les conscientiser en leur prodiguant des conseils qui pourraient les éloigner de la délinquance.
« La prison est comme les cimetières et les hôpitaux. Je suis dans une campagne de sensibilisation de mes jeunes frères parce qu’on ne peut habiter dans le banditisme continuellement. Ce que j’ai vécu, c’est le passé mais le reste de mon avenir, je vais le construire pour rendre fiers et dignes mes parents, ma famille, mes amis et mes voisins.
Je conseille aux jeunes d’ouvrir les yeux et de ne pas sous-estimer leur emploi parce qu’il n’y a pas de sot métier. Il suffit juste d’être patient et de croire à ce que l’on fait. Depuis que je suis sorti, je n’ai pas eu de difficulté pour ma, reconversion et mon insertion sociale. Je suis dans mon boulot. J’étais plombier avant d’avoir des problèmes avec la justice mais je suis de retour au bercail et j’ai retrouvé des chantiers avec mon grand frère.
Même en prison, je travaillais, j’appliquais mes métiers de plombier et de plasticien. Si je vois que le banditisme prend de l’importance dans mon quartier et ma localité, mon devoir est de sensibiliser mes jeunes frères pour ne pas commettre les mêmes erreurs que moi », a témoigné l’ancien détenu devenu un modèle pour la jeunesse de son quartier
Le Témoin