On ne peut pas continuer à faire la transhumance telle qu’elle se pratique actuellement. Il faut qu’on mette de l’éthique dans tout cela. Il faut qu’on revienne aux valeurs», déclarait le Président Sall en 2012, non sans qualifier les transhumants de «rats».
Toujours à la même année, accordant une interview à Jeune Afrique, il affirmait : «La rupture n’est pas qu’un slogan. C’est un comportement, celui que les dirigeants de ce pays doivent adopter. Humilité, sobriété et rigueur doivent régir notre action politique. Je vous assure qu’il s’agit bien là d’une rupture profonde avec les pratiques en vigueur sous mon prédécesseur», clamait le nouvel élu.
Mais le constat est qu'aujourd'hui, cette rupture tant vantée et chantée n'est qu'un slogan, car les populations ont toujours droits aux mêmes pratiques en vigueur sous le régime Pds. En atteste la campagne actuelle de débauchage tous azimuts de maires opposants entreprise par le Président Sall (lire par ailleurs), qui n'est pas sans rappeler la période des libéraux.
Pourtant, le peuple qui rejette ces pratiques d'une époque révolue, a fini par les sanctionner lors des dernières élections locales. En langage clair, les Sénégalais ne veulent plus des acteurs politiques versatiles, qui changent de camp au gré de leurs intérêts. Mais, il semble que le pouvoir n'a toujours pas encore décrypté le message contenu dans les urnes.
Parce qu'il est incompréhensible qu'après la sanction infligée aux transhumants comme Moussa Sy, que le Président Sall qualifiait de «gros poisson» ou Idrissa Seck sorti deuxième de la dernière présidentielle, et qui était censé faire grimper son électorat à 85%. Au final, ces derniers ne lui ont été d'aucun apport, car ils ont été tout bonnement laminés. Donc, en allant pêcher encore d'autres maires dans les eaux de Yewwi Askan Wi, quel message le Président Sall veut-il envoyer à ses compatriotes, qui de plus en plus aspirent à une autre façon de faire la politique ?
Parce que, force est de reconnaître que, malgré les changements de régime auxquels on assiste depuis 2000, et les promesses de moralisation de la vie politique, les modèles qui se sont offerts aux Sénégalais ont été négatifs surtout sur le plan de la moralité et des vertus morales. Et si le constat de la faillite de la moralité est présentement incontestable dans le champ politique aujourd'hui, cela veut dire, en toute logique, que ceux qui ont eu la responsabilité de gérer ce pays ont failli à leur mission première qui était de redonner à la politique ses lettres de noblesse
En pêchant d'autres maires de l’opposition dans les eaux de Yewwi Askan Wi, quel message le président Sall tente-t-il d’envoyer à ses compatriotes, de plus en plus dépités par une certaine façon de faire la politique au Sénégal ?
Mais ce qui inquiète le plus dans ce Sénégal d'aujourd'hui est que ce sont ceux qui sont censés être des modèles de droiture et de probité qui favorisent la corruption, la concussion, l'irresponsabilité, le clientélisme qu'ils ont fini par ériger en système de gouvernement.
Aussi, ce qui est incompréhensible dans ces choix du Président Sall, c'est que les transhumants ne sont appréciés ni par ses partisans ni par les populations. Mais aujourd'hui, en jetant son dévolu sur ce qu'il semblait abhorrer hier, il prend tout son monde de court. En faisant la promotion des transhumants tout en sachant pertinemment l'aversion, la répulsion et le mépris qu'ils inspirent à leurs compatriotes, que cherche finalement le Président Sall ?
À travers cette persistance à ramer à contre-courant des désirs de ses compatriotes, à qui il avait pourtant promis une moralisation de la vie politique, veut-il leur démontrer que le Sénégalais ne croit en rien si ce n'est l'argent ?
Ou bien le pays manque-t-il de cadres compétents et vertueux au point qu'il n'a d'autre recours que de recycler des «rats» rongeurs de billets de banque ?
Quoi qu'il en soit, cette propension à débaucher à tour de bras traduit au moins une chose : l’échec de la rupture tant clamée et déclamée.
Toujours à la même année, accordant une interview à Jeune Afrique, il affirmait : «La rupture n’est pas qu’un slogan. C’est un comportement, celui que les dirigeants de ce pays doivent adopter. Humilité, sobriété et rigueur doivent régir notre action politique. Je vous assure qu’il s’agit bien là d’une rupture profonde avec les pratiques en vigueur sous mon prédécesseur», clamait le nouvel élu.
Mais le constat est qu'aujourd'hui, cette rupture tant vantée et chantée n'est qu'un slogan, car les populations ont toujours droits aux mêmes pratiques en vigueur sous le régime Pds. En atteste la campagne actuelle de débauchage tous azimuts de maires opposants entreprise par le Président Sall (lire par ailleurs), qui n'est pas sans rappeler la période des libéraux.
Pourtant, le peuple qui rejette ces pratiques d'une époque révolue, a fini par les sanctionner lors des dernières élections locales. En langage clair, les Sénégalais ne veulent plus des acteurs politiques versatiles, qui changent de camp au gré de leurs intérêts. Mais, il semble que le pouvoir n'a toujours pas encore décrypté le message contenu dans les urnes.
Parce qu'il est incompréhensible qu'après la sanction infligée aux transhumants comme Moussa Sy, que le Président Sall qualifiait de «gros poisson» ou Idrissa Seck sorti deuxième de la dernière présidentielle, et qui était censé faire grimper son électorat à 85%. Au final, ces derniers ne lui ont été d'aucun apport, car ils ont été tout bonnement laminés. Donc, en allant pêcher encore d'autres maires dans les eaux de Yewwi Askan Wi, quel message le Président Sall veut-il envoyer à ses compatriotes, qui de plus en plus aspirent à une autre façon de faire la politique ?
Parce que, force est de reconnaître que, malgré les changements de régime auxquels on assiste depuis 2000, et les promesses de moralisation de la vie politique, les modèles qui se sont offerts aux Sénégalais ont été négatifs surtout sur le plan de la moralité et des vertus morales. Et si le constat de la faillite de la moralité est présentement incontestable dans le champ politique aujourd'hui, cela veut dire, en toute logique, que ceux qui ont eu la responsabilité de gérer ce pays ont failli à leur mission première qui était de redonner à la politique ses lettres de noblesse
En pêchant d'autres maires de l’opposition dans les eaux de Yewwi Askan Wi, quel message le président Sall tente-t-il d’envoyer à ses compatriotes, de plus en plus dépités par une certaine façon de faire la politique au Sénégal ?
Mais ce qui inquiète le plus dans ce Sénégal d'aujourd'hui est que ce sont ceux qui sont censés être des modèles de droiture et de probité qui favorisent la corruption, la concussion, l'irresponsabilité, le clientélisme qu'ils ont fini par ériger en système de gouvernement.
Aussi, ce qui est incompréhensible dans ces choix du Président Sall, c'est que les transhumants ne sont appréciés ni par ses partisans ni par les populations. Mais aujourd'hui, en jetant son dévolu sur ce qu'il semblait abhorrer hier, il prend tout son monde de court. En faisant la promotion des transhumants tout en sachant pertinemment l'aversion, la répulsion et le mépris qu'ils inspirent à leurs compatriotes, que cherche finalement le Président Sall ?
À travers cette persistance à ramer à contre-courant des désirs de ses compatriotes, à qui il avait pourtant promis une moralisation de la vie politique, veut-il leur démontrer que le Sénégalais ne croit en rien si ce n'est l'argent ?
Ou bien le pays manque-t-il de cadres compétents et vertueux au point qu'il n'a d'autre recours que de recycler des «rats» rongeurs de billets de banque ?
Quoi qu'il en soit, cette propension à débaucher à tour de bras traduit au moins une chose : l’échec de la rupture tant clamée et déclamée.