Notre pays, le Sénégal, en est aujourd’hui à un tournant décisif de sa marche résolue sur la voie de son émergence dans la démocratie. Pour avoir expérimenté et réussi, dans le contexte d’un pays en développement, un modèle démocratique éprouvé et reconnu comme tel dans le monde entier, le Sénégal s'est toujours distingué par la maturité de sa classe politique et de ses régulateurs sociaux, qui ont toujours su, en toutes circonstances, faire prévaloir la sagesse sur les solutions de radicalité, chaque fois que des crises qui sont dans l’ordre naturel des choses en démocratie, se sont invitées dans l'espace public .
Or nous sommes confrontés de nos jours, au paradoxe d'une nation qui n'a jamais autant réuni des atouts pour réussir son émergence. Mais qui, au même moment, est traversée par des formes d’extrémisme sans précédent, dans certaines composantes de sa classe politique.
C'est en effet la première fois dans notre trajectoire démocratique, qu’un leader politique, dont le parti bénéficie d'une existence légale, décide d'assumer ouvertement son option de remettre en cause les fondements républicains de notre Etat, par une attitude de défiance systématique à l'égard de toutes les institutions du pays, sans exception.
Dans la cohérence de cette logique, ce leader de parti qui se présente en réalité en chef de guerre, ne rate aucune occasion pour appeler à la guerre civile, invitant ouvertement ses partisans à emprunter la voie de l'élimination physique de responsables de la majorité politique qui gouverne le pays ainsi que les membres de leurs familles.
Nous, leaders d’organisations membres de la sous coalition Bby, tenons à marquer avec force, notre indignation face à de telles positions politiques que rien ne peut justifier dans une démocratie aussi respectée que la nôtre.
Nous observons tous qu'à la faveur des crises multiformes qui traversent le monde, des courants populistes et fascistes sont de plus en plus présents de nos jours dans les démocraties. Mais elle est bien singulière la forme par laquelle les tenants du courant sénégalais de ce nouveau populisme, s’expriment dans notre pays, avec la haine aveugle et la violence non retenue qui les caractérisent.
C'est la raison pour laquelle nos organisations tiennent à ce qu'il soit entendu que la démocratie sénégalaise que les partisans de la violence politique souhaitent anéantir, a été le fruit de combats acharnés gagnés au prix d’énormes sacrifices consentis sur plusieurs générations, par des hommes et des femmes qui n'ont ménagé ni leur liberté ni leurs vies pour la faire triompher.
Il convient de toujours rappeler à la jeunesse et à l’opinion que le but ultime de ces sacrifices pour la démocratie, c'est d'épargner notre peuple des violences et des souffrances dont l’histoire révèle qu’elles n'ont jamais débouché sur des lendemains heureux au bénéfice des citoyens.
On ne peut en effet citer aucun pays au monde où les porteurs de discours de violence, ont été parmi les victimes. Seuls des innocents sans défense en souffrent avec leurs familles, tels que les événements de mars 2021 en sont la plus parfaite illustration. Qu'on nous cite une seule victime parmi les familles ou proches de ceux qui ont appelé au "Mortal kombat" .
Si notre pays a pris depuis toujours l’option de la démocratie avec la garantie du libre exercice de tous les droits et libertés, c'est précisément pour que les moyens de la légalité républicaine, dans le strict respect des lois et des institutions qui les incarnent, soient la règle dans le traitement politique des affaires de notre société et de notre pays.
Aucune autre voie ne peut être tolérée dans le cadre d'une république démocratique digne de ce nom . Le Sénégal ne saurait y faire exception.
Si le principe de liberté est la règle en république, le respect du droit et des règles de droit en est le rempart. Pour des acteurs politiques ayant été au cœur de l'élaboration des lois électorales en vigueur, ayant au surplus admis publiquement les graves erreurs commises par leurs mandataires, dans l'observation des règles édictées d’un commun accord en ce qui concerne la confection des listes de candidats aux élections législatives, aucun prétexte ne peut aujourd’hui justifier la défiance à l'égard des juges électoraux, dans les décisions finales rendues sur les listes en question.
Face à ces menaces irresponsables d'installer notre pays dans la guerre civile, tous les Sénégalais ont le devoir de se mobiliser pour faire barrage aux tenants de la violence politique, au mépris de la légalité républicaine et de la paix civile qui sont les fondements d 'une nation majeure comme la nôtre.
Nous renouvelons notre confiance et notre soutien sans faille au président de la République, leader de la majorité pour toutes les mesures de sauvegarde qui ne manqueront pas d'être prises pour qu’en toutes circonstances, l'autorité de l'Etat soit sauvegardée, car c'est le socle sur lequel reposent la stabilité du pays, la crédibilité de nos institutions et la dignité de notre république.
C'est une fois ce principe de base accepté par tous, qu’ il peut être admis l'exploration de toute autre voie de recours qui va dans le sens d’un apaisement durable du champ politique partisan. Par la même occasion, nos organisations invitent tous les acteurs politiques qui assument une responsabilité dans la gouvernance de notre pays, à faire preuve de retenue dans les prises de positions qui engagent notre majorité.
Dans les circonstances actuelles, *aucun acte ne doit être posé de nature à gêner le président de la République dans sa posture de chef de l'État, dont il a le devoir d'assurer l’autorité et la crédibilité et tout autant, celui de veiller à ce qu'aucune des composantes de la nation ne soit lésée dans ses droits fondamentaux inaliénables.
Nous avons espoir que la raison prévale en dernière instance dans les rangs de l’opposition, afin qu’un terme soit mis à la logique de chantage, de surenchères et d'appels à la guerre civile, pour les voir revenir à des voies politiques respectueuses de la légalité constitutionnelle. En tout état de cause, toutes les mesures devront être prises pour que les élections du 31 juillet se déroulent dans les conditions de paix et de sérénité favorables au vote citoyen tranquille, le moment venu.
C'est l'occasion d'inviter les responsables et militants de la grande coalition Bby à la mobilisation sans faille pour la défense de la démocratie, de nos institutions et de la République, pour qu’au sortir des prochaines élections législatives, notre majorité parlementaire poursuive l’approfondissement des réformes en faveur d'une démocratie et d'un état de droit consolidés, dans la voie d'un Sénégal uni, paisible et prospère..."
Fait à Dakar le 16 Juin 2022
Ont signé :
Me Ousmane Sèye (CPE)
Abdou Fall (Alternatives citoyennes Andu Nawle)
Abdoulaye Makhtar Diop (SURS)
Thierno Lo (Coalition ADIANA)
Aliou Dia (DAAN DOOLEYI)
Mamour Cissé (PSD/JANT BI)
Ibrahima Badiane (UFN)
Or nous sommes confrontés de nos jours, au paradoxe d'une nation qui n'a jamais autant réuni des atouts pour réussir son émergence. Mais qui, au même moment, est traversée par des formes d’extrémisme sans précédent, dans certaines composantes de sa classe politique.
C'est en effet la première fois dans notre trajectoire démocratique, qu’un leader politique, dont le parti bénéficie d'une existence légale, décide d'assumer ouvertement son option de remettre en cause les fondements républicains de notre Etat, par une attitude de défiance systématique à l'égard de toutes les institutions du pays, sans exception.
Dans la cohérence de cette logique, ce leader de parti qui se présente en réalité en chef de guerre, ne rate aucune occasion pour appeler à la guerre civile, invitant ouvertement ses partisans à emprunter la voie de l'élimination physique de responsables de la majorité politique qui gouverne le pays ainsi que les membres de leurs familles.
Nous, leaders d’organisations membres de la sous coalition Bby, tenons à marquer avec force, notre indignation face à de telles positions politiques que rien ne peut justifier dans une démocratie aussi respectée que la nôtre.
Nous observons tous qu'à la faveur des crises multiformes qui traversent le monde, des courants populistes et fascistes sont de plus en plus présents de nos jours dans les démocraties. Mais elle est bien singulière la forme par laquelle les tenants du courant sénégalais de ce nouveau populisme, s’expriment dans notre pays, avec la haine aveugle et la violence non retenue qui les caractérisent.
C'est la raison pour laquelle nos organisations tiennent à ce qu'il soit entendu que la démocratie sénégalaise que les partisans de la violence politique souhaitent anéantir, a été le fruit de combats acharnés gagnés au prix d’énormes sacrifices consentis sur plusieurs générations, par des hommes et des femmes qui n'ont ménagé ni leur liberté ni leurs vies pour la faire triompher.
Il convient de toujours rappeler à la jeunesse et à l’opinion que le but ultime de ces sacrifices pour la démocratie, c'est d'épargner notre peuple des violences et des souffrances dont l’histoire révèle qu’elles n'ont jamais débouché sur des lendemains heureux au bénéfice des citoyens.
On ne peut en effet citer aucun pays au monde où les porteurs de discours de violence, ont été parmi les victimes. Seuls des innocents sans défense en souffrent avec leurs familles, tels que les événements de mars 2021 en sont la plus parfaite illustration. Qu'on nous cite une seule victime parmi les familles ou proches de ceux qui ont appelé au "Mortal kombat" .
Si notre pays a pris depuis toujours l’option de la démocratie avec la garantie du libre exercice de tous les droits et libertés, c'est précisément pour que les moyens de la légalité républicaine, dans le strict respect des lois et des institutions qui les incarnent, soient la règle dans le traitement politique des affaires de notre société et de notre pays.
Aucune autre voie ne peut être tolérée dans le cadre d'une république démocratique digne de ce nom . Le Sénégal ne saurait y faire exception.
Si le principe de liberté est la règle en république, le respect du droit et des règles de droit en est le rempart. Pour des acteurs politiques ayant été au cœur de l'élaboration des lois électorales en vigueur, ayant au surplus admis publiquement les graves erreurs commises par leurs mandataires, dans l'observation des règles édictées d’un commun accord en ce qui concerne la confection des listes de candidats aux élections législatives, aucun prétexte ne peut aujourd’hui justifier la défiance à l'égard des juges électoraux, dans les décisions finales rendues sur les listes en question.
Face à ces menaces irresponsables d'installer notre pays dans la guerre civile, tous les Sénégalais ont le devoir de se mobiliser pour faire barrage aux tenants de la violence politique, au mépris de la légalité républicaine et de la paix civile qui sont les fondements d 'une nation majeure comme la nôtre.
Nous renouvelons notre confiance et notre soutien sans faille au président de la République, leader de la majorité pour toutes les mesures de sauvegarde qui ne manqueront pas d'être prises pour qu’en toutes circonstances, l'autorité de l'Etat soit sauvegardée, car c'est le socle sur lequel reposent la stabilité du pays, la crédibilité de nos institutions et la dignité de notre république.
C'est une fois ce principe de base accepté par tous, qu’ il peut être admis l'exploration de toute autre voie de recours qui va dans le sens d’un apaisement durable du champ politique partisan. Par la même occasion, nos organisations invitent tous les acteurs politiques qui assument une responsabilité dans la gouvernance de notre pays, à faire preuve de retenue dans les prises de positions qui engagent notre majorité.
Dans les circonstances actuelles, *aucun acte ne doit être posé de nature à gêner le président de la République dans sa posture de chef de l'État, dont il a le devoir d'assurer l’autorité et la crédibilité et tout autant, celui de veiller à ce qu'aucune des composantes de la nation ne soit lésée dans ses droits fondamentaux inaliénables.
Nous avons espoir que la raison prévale en dernière instance dans les rangs de l’opposition, afin qu’un terme soit mis à la logique de chantage, de surenchères et d'appels à la guerre civile, pour les voir revenir à des voies politiques respectueuses de la légalité constitutionnelle. En tout état de cause, toutes les mesures devront être prises pour que les élections du 31 juillet se déroulent dans les conditions de paix et de sérénité favorables au vote citoyen tranquille, le moment venu.
C'est l'occasion d'inviter les responsables et militants de la grande coalition Bby à la mobilisation sans faille pour la défense de la démocratie, de nos institutions et de la République, pour qu’au sortir des prochaines élections législatives, notre majorité parlementaire poursuive l’approfondissement des réformes en faveur d'une démocratie et d'un état de droit consolidés, dans la voie d'un Sénégal uni, paisible et prospère..."
Fait à Dakar le 16 Juin 2022
Ont signé :
Me Ousmane Sèye (CPE)
Abdou Fall (Alternatives citoyennes Andu Nawle)
Abdoulaye Makhtar Diop (SURS)
Thierno Lo (Coalition ADIANA)
Aliou Dia (DAAN DOOLEYI)
Mamour Cissé (PSD/JANT BI)
Ibrahima Badiane (UFN)