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TROIS GOUVERNEMENTS EN DEUX ANS... A quand l’alliance vraie pour la république?


Rédigé le Dimanche 20 Juillet 2014 à 20:54 | Lu 109 fois | 0 commentaire(s)




TROIS GOUVERNEMENTS EN DEUX ANS... A quand l’alliance vraie pour la république?
TIMES24: Il faut du temps à l’éclair et au tonnerre, il faut du temps à la lumière des astres, il faut du temps aux actions, même lorsqu’elles sont accomplies pour être vues et entendues. Beaucoup d’encore ont coulé et couleront encore sur ce qu’il est convenu d’appeler le «troisième séisme» de l’alliance pour la république. Disons plutôt une alliance d’hommes épris d’un Etat de droit, de justice et de prospérité qui ont su décroché l’adhésion totale d’un peuple mature et nostalgique d’une gouvernance saine et vertueuse. Cela fait deux ans que le peuple souverain, indigné jusque dans sa chair, fatigué d’être ballotté dans des eaux troubles par le navire libéral, s’était décidé, pour une seconde fois depuis l’indépendance, à se libérer de l’emprise de tout un régime politique. Et chose curieuse, du sang humain fut verser pour témoigner de la volonté ardente des sénégalais à veiller désormais au grain à sa destinée. Gouvernement pléthorique, tripatouillages constitutionnels, ambitions dynastiques et pillage des deniers de la république sont, entre autres, les péchés capitaux qui ont éconduit le président Wade et son équipe. Aujourd’hui encore l’actualité quotidienne vient de porter à notre connaissance que le mal est toujours dans le fruit et qu’on joue aux dés au sommet de l’Etat. En vérité, nul n’est besoin d’être pseudo-analyste ou expert en politique, pour comprendre avec justesse que des slogans creux et vides de sens ont jusque là servi à nourrir un peuple affamé de concret. Et pour cause, la soi disant alliance pour… cache sous ses draps une désunion profonde que vient de traduire le limogeage du second chef de gouvernement sous l’ère Macky Sall. A-t-elle été conviée à payer sa débâcle au terme des élections locales? La décence politique voudrait qu’on épargne l’opinion d’un argument aussi fallacieux qui traduirait, en filigrane, l’inaptitude du premier des sénégalais à distinguer celui ou celle qu’il faut à la place qu’il faut. L’élection locale était ce l’alibi idéal pour se départir d’un premier ministre avide de pouvoir comme l’a été son mentor qui, naguère, fut accusé de lorgner le fauteuil du chef? Mystère et boule de gomme. Le fait est qu’après deux ans de tâtonnements et de restrictions financières, une autre équipe est remerciée et la troisième appelle enfin au travail. Mon œil! Et gare à celui qui s’aventure à rouspéter, il faut plutôt obtempérer, annihiler toute forme de réflexion et vénérer, en silence, la volonté du maître. Le maître? Si l’appellation a perdu de sa saveur sous d’autres cieux, chez nous, elle jouit encore de la plénitude de son sens. A tel enseigne que le citoyen le moins informé est en mesure de bomber le torse avec fierté et vociférer à tue tête l’éternel refrain «le chef de l’Etat a l’exclusive prérogative de nommer aux postes civiles et militaires» Est-ce là une raison suffisante pour justifier l’instabilité institutionnelle et le tohu-bohu politique qui gangrène encore notre triste Sénégal un demi-siècle durant? Nous ne croyons pas que, chez nous, l’essence de ce «pouvoir de nomination» soit assez bien compris par tous. Ailleurs où la souveraineté et le bien être du peuple est un réel sacerdoce, ce pouvoir de nomme n’est point synonyme d’une épée de Damoclès que le chef a la prérogative de brandir à son gré pour couper des têtes. C’est plutôt un pouvoir que le peuple lui confie pour choisir parmi ses dignes fils, ceux qui sont enclins à disposer leur savoir et leur savoir-faire pour le bien être de tous et de chacun. Si le peuple sénégalais est aussi mature qu’il le clame au-delà des frontières il devrait alors, sans peine, comprendre que «nommer» laisse entendre un choix rationnel et judicieux avec comme préalable des critères bien définis tels que les compétences professionnelles, l’intégrité morale et l’élan patriotique de celui à qui le chef de l’Etat confie un poste de responsabilité quelconque dans son gouvernement. Evidemment un tel choix ne peut s’accompagner de limogeages à la hâte à chaque crépuscule. Hélas, il convient de signaler avec regret que chez nous, le peuple n’est toujours pas souverain. Et c’est pourquoi il a toujours des «maîtres-d’Etat» et non des chefs. Il obéit aux lois tout en se soumettant à des hommes qui manipulent sa destinée au gré de leurs appétits pouvoiristes. Une fois élus, nos chefs d’Etat s’assignent d’abord comme objectif d’étendre l’espace de leur subconscient où doivent s’ensevelir toutes les promesses tenues au peuple (la grosse bête). Et du coup, la vertu politique, principe fondamental de la démocratie, cède la place au principe révolu du droit divin: le droit de gouverner nous appartient à nous et à nous seuls! L’on comprend alors pourquoi, en Afrique, un premier mandat est tout juste un machin pour désherber le chemin qui mène au second!


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