Dr Cheikh Tidiane Dièye d’expliquer qu’en réalité au sein des organisations internationales, « on le sait, prennent toujours des précautions langagières pour rester dans les périmètres diplomatiques acceptables afin de ne pas frustrer des Etats membres en les attaquant frontalement. C’est connu de tous ceux qui fréquentent ces enceintes internationales ».
Le coordonnateur National Plateforme Avenir Senegaal Bi Ñu Begg dissèque la déclaration relayée par le ministère des Affaires Etrangères et qui a été largement repris par la presse sénégalaise.
« Dans la Déclaration présentée par M. Volker Türk, Haut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, ce 19 juin 2023, la référence au Sénégal tient sur 2 phrases. C’est la suivante: « Contrairement à de nombreux États plus riches, le Sénégal a ratifié tous les principaux traités relatifs aux droits de l’homme et est à jour de toutes ses obligations en matière de présentation de rapports. Bien que j’aie récemment fait état de préoccupations, il est important de reconnaître qu’il s’agit d’un pays ayant une longue tradition de coopération positive ».
Rien dans cette phrase n’indique la moindre satisfaction sur le cas du Sénégal. Bien au contraire, il s’agit même d’un message qui rappelle implicitement au Gouvernement actuel que le Sénégal (avant Macky Sall) avant ratifié tous les traités internationaux relatifs aux droits humains et répondait positivement aux demandes des Nations-Unies pour des visites de terrain afin d’évaluer le respect des droits de l’homme. C’est de cela qu’il parle lorsqu’il parle de « tradition de coopération positive » souligne le Dr Dièye.
Qui ajoute qu’ « aujourd’hui c’est un tout autre Sénégal qu’ils avaient en face d’eux à Genève, représenté par un Gouvernement qui a moralement failli, ne respectant plus aucune de ses obligations internationales en matière de respect et de protection des droits humains. C’est pourquoi, malgré ses efforts pour respecter les protocoles diplomatiques et réserver un minimum de dignité à notre pays, le Haut-Commissaire n’a pas pu s’abstenir de rappeler les préoccupations qu’il avait exprimées le 13 juin dernier ».
« Par ailleurs, à la place des satisfécits et félicitations imaginaires annoncés par le Gouvernement et pompeusement relayés par sa presse, c’est même une critique à peine voilée, pour qui sait lire entre les lignes, que la Commission des Droits de l’Homme a servi au gouvernement. En effet dans la note de bas de page 2, elle cite dix-neuf(19) pays qui ont refusé systématiquement, depuis 5 ans au moins, de recevoir la visite des équipes d’évaluations des Nations-Unies sur l’état des droits de l’homme.
Evidemment le Sénégal y figure en bonne place aux côtés de l’Algérie, de Bahreïn, du Cameroun, de Cuba, de la RDC, de la Cote d‘Ivoire, d’Haïti, de l’Inde, d’Israël, du Malawi, du Nicaragua, du Pakistan, de la Papouasie NouvelleGuinée du Rwanda, de l’Arabie Saoudite, entre autres.
S’accrocher donc à quelques bouts de phrases et les interpréter à sa guise, sans honte, pour donner l’impression que le Sénégal aurait reçu les félicitations de la Commission des Nations-Unies aux Droits de l’Homme est une abomination pour un gouvernement qui vient d’enterrer plus de 26 jeunes et dont les hôpitaux sont encore remplis de blessés mal soignés et les prisons d’innocents arbitrairement détenus » conclut ce dirigeant de Yewwi Askan wi.
Le Témoin
Le coordonnateur National Plateforme Avenir Senegaal Bi Ñu Begg dissèque la déclaration relayée par le ministère des Affaires Etrangères et qui a été largement repris par la presse sénégalaise.
« Dans la Déclaration présentée par M. Volker Türk, Haut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, ce 19 juin 2023, la référence au Sénégal tient sur 2 phrases. C’est la suivante: « Contrairement à de nombreux États plus riches, le Sénégal a ratifié tous les principaux traités relatifs aux droits de l’homme et est à jour de toutes ses obligations en matière de présentation de rapports. Bien que j’aie récemment fait état de préoccupations, il est important de reconnaître qu’il s’agit d’un pays ayant une longue tradition de coopération positive ».
Rien dans cette phrase n’indique la moindre satisfaction sur le cas du Sénégal. Bien au contraire, il s’agit même d’un message qui rappelle implicitement au Gouvernement actuel que le Sénégal (avant Macky Sall) avant ratifié tous les traités internationaux relatifs aux droits humains et répondait positivement aux demandes des Nations-Unies pour des visites de terrain afin d’évaluer le respect des droits de l’homme. C’est de cela qu’il parle lorsqu’il parle de « tradition de coopération positive » souligne le Dr Dièye.
Qui ajoute qu’ « aujourd’hui c’est un tout autre Sénégal qu’ils avaient en face d’eux à Genève, représenté par un Gouvernement qui a moralement failli, ne respectant plus aucune de ses obligations internationales en matière de respect et de protection des droits humains. C’est pourquoi, malgré ses efforts pour respecter les protocoles diplomatiques et réserver un minimum de dignité à notre pays, le Haut-Commissaire n’a pas pu s’abstenir de rappeler les préoccupations qu’il avait exprimées le 13 juin dernier ».
« Par ailleurs, à la place des satisfécits et félicitations imaginaires annoncés par le Gouvernement et pompeusement relayés par sa presse, c’est même une critique à peine voilée, pour qui sait lire entre les lignes, que la Commission des Droits de l’Homme a servi au gouvernement. En effet dans la note de bas de page 2, elle cite dix-neuf(19) pays qui ont refusé systématiquement, depuis 5 ans au moins, de recevoir la visite des équipes d’évaluations des Nations-Unies sur l’état des droits de l’homme.
Evidemment le Sénégal y figure en bonne place aux côtés de l’Algérie, de Bahreïn, du Cameroun, de Cuba, de la RDC, de la Cote d‘Ivoire, d’Haïti, de l’Inde, d’Israël, du Malawi, du Nicaragua, du Pakistan, de la Papouasie NouvelleGuinée du Rwanda, de l’Arabie Saoudite, entre autres.
S’accrocher donc à quelques bouts de phrases et les interpréter à sa guise, sans honte, pour donner l’impression que le Sénégal aurait reçu les félicitations de la Commission des Nations-Unies aux Droits de l’Homme est une abomination pour un gouvernement qui vient d’enterrer plus de 26 jeunes et dont les hôpitaux sont encore remplis de blessés mal soignés et les prisons d’innocents arbitrairement détenus » conclut ce dirigeant de Yewwi Askan wi.
Le Témoin