L’économie sénégalaise se redresse. Taux de croissance réelle 2011, 2012, 2013,2014 respectivement 2,6 ; 3,5 ; 4 ; 4,5. Les conditions macroéconomiques de la croissance émergent de nouveau. Peut-on entrer dorénavant dans un cercle vertueux de croissance soutenue par l’innovation et par quel moyen ? Le moment est spécialement opportun pour réfléchir sur cet enjeu car se conjuguent trois principes au moins de réévaluer les liens entre emploi et innovation.
La compétition économique est un combat d’innovation et de création. Toute économie dépourvue d’armes pour le mener est vouée à la faillite et pire sera à la merci des économies de l’offre. Notre intégration dans la compétition supranationale reposera de plus en plus sur notre aptitude de recherche et d’innovation et sur la qualité de l’éducation et de la formation. Nous savons que la thèse économique moderne accorde à ces facteurs, qui sont les emplois et les investissements, une place capitale pour la croissance à long terme.
L’innovation n’est pas une série de phases confinées, mais une interaction permanente entre les virtualités offertes par le marché ou la technologie, les ressources privés et publiques misent en branle et les stratégies d’acteurs. De cette interaction résulte la performance communautaire en matière d’innovation.
Nous avons un faible efficiency sociale de la recherche et de l’innovation qui devrait justifier un renforcement des politiques d’incitation à la recherche et à l’innovation. Les remises de prix ne suffisent plus, il faut des infrastructures régionales de proximités capables d’inciter, booster, et accompagner par exemple des startups.
Notre politique économique doit s’évertuer à agir sur les multiples composantes du processus : formation du capital humain et intense, loi sur les brevets, perfectionnement de la qualité des liens entre entreprises privées et recherche publique, motilité des ingénieurs et des chercheurs, environnement social et économique encourageant l’adaptabilité des entreprises.
Devons nous avoir comme ambition de participer activement à la construction de l’Espace CEDEAO de la recherche et de relever les défis de la science, de l'économie et de la société avec ses partenaires internationaux ? Affirmatif !
Le « miracle américain » a été la diffusion de l’innovation à l’ensemble de son économie, y compris les services. Faire en sorte qu’il y ai essor du capital-risque. Google est né d’un capital-risque, Skype en Europe. À la lumière de cela, nous plaidons pour favoriser l’organisation de réseaux de recherche et d’innovation. Nous soulignons aussi la nécessité de mettre en branle des procédures d’évaluation rigoureuses des interventions publiques dans le domaine de la recherche et de l’innovation.
Pourquoi le Gouvernement devrait il intervenir pour peser sur les décisions d’innovation des entreprises et R&D ? Précisément parce que l'efficiency privé est fréquemment inférieur à l'efficiency social. On peut réfuter que cet écart ne fait qu'équilibrer le risque supérieur de l’investissement en R&D comparé à celui en investissement productif. Si les marchés financiers étaient vertueux, ce risque serait intégralement pris en compte par la formation du taux d’intérêt et les validations de crédit.
Or, il est clair que toutes les entreprises n’ont pas un égal accès au financement de l’innovation, les grandes étant privilégiées par rapport aux TPE/PME. Il peut être légitimé à cet égard d’encourager l’émergence de nouveaux instruments financiers, tel l’incitation du capital-risque. C’est là un deuxième principe à l’intervention publique.
Un troisième plus fondamental encore considère que la peur du risque des acteurs privés, défavorable au dynamisme de l’innovation, doit être contrebalancée par la collectivité publique afin d’assurer une excellente décision pour l’ensemble de l’économie. De fait, dans la quasi-totalité des pays développés, les pouvoirs publics ont des politiques de soutien à l’innovation et à la recherche. Depuis une décennie, ces politiques se seraient même plutôt renforcées.
Mouhamed Koudo
Coordonnateur des Cadres Républicains de Lyon
koudo@dsi-projets.com
La compétition économique est un combat d’innovation et de création. Toute économie dépourvue d’armes pour le mener est vouée à la faillite et pire sera à la merci des économies de l’offre. Notre intégration dans la compétition supranationale reposera de plus en plus sur notre aptitude de recherche et d’innovation et sur la qualité de l’éducation et de la formation. Nous savons que la thèse économique moderne accorde à ces facteurs, qui sont les emplois et les investissements, une place capitale pour la croissance à long terme.
L’innovation n’est pas une série de phases confinées, mais une interaction permanente entre les virtualités offertes par le marché ou la technologie, les ressources privés et publiques misent en branle et les stratégies d’acteurs. De cette interaction résulte la performance communautaire en matière d’innovation.
Nous avons un faible efficiency sociale de la recherche et de l’innovation qui devrait justifier un renforcement des politiques d’incitation à la recherche et à l’innovation. Les remises de prix ne suffisent plus, il faut des infrastructures régionales de proximités capables d’inciter, booster, et accompagner par exemple des startups.
Notre politique économique doit s’évertuer à agir sur les multiples composantes du processus : formation du capital humain et intense, loi sur les brevets, perfectionnement de la qualité des liens entre entreprises privées et recherche publique, motilité des ingénieurs et des chercheurs, environnement social et économique encourageant l’adaptabilité des entreprises.
Devons nous avoir comme ambition de participer activement à la construction de l’Espace CEDEAO de la recherche et de relever les défis de la science, de l'économie et de la société avec ses partenaires internationaux ? Affirmatif !
Le « miracle américain » a été la diffusion de l’innovation à l’ensemble de son économie, y compris les services. Faire en sorte qu’il y ai essor du capital-risque. Google est né d’un capital-risque, Skype en Europe. À la lumière de cela, nous plaidons pour favoriser l’organisation de réseaux de recherche et d’innovation. Nous soulignons aussi la nécessité de mettre en branle des procédures d’évaluation rigoureuses des interventions publiques dans le domaine de la recherche et de l’innovation.
Pourquoi le Gouvernement devrait il intervenir pour peser sur les décisions d’innovation des entreprises et R&D ? Précisément parce que l'efficiency privé est fréquemment inférieur à l'efficiency social. On peut réfuter que cet écart ne fait qu'équilibrer le risque supérieur de l’investissement en R&D comparé à celui en investissement productif. Si les marchés financiers étaient vertueux, ce risque serait intégralement pris en compte par la formation du taux d’intérêt et les validations de crédit.
Or, il est clair que toutes les entreprises n’ont pas un égal accès au financement de l’innovation, les grandes étant privilégiées par rapport aux TPE/PME. Il peut être légitimé à cet égard d’encourager l’émergence de nouveaux instruments financiers, tel l’incitation du capital-risque. C’est là un deuxième principe à l’intervention publique.
Un troisième plus fondamental encore considère que la peur du risque des acteurs privés, défavorable au dynamisme de l’innovation, doit être contrebalancée par la collectivité publique afin d’assurer une excellente décision pour l’ensemble de l’économie. De fait, dans la quasi-totalité des pays développés, les pouvoirs publics ont des politiques de soutien à l’innovation et à la recherche. Depuis une décennie, ces politiques se seraient même plutôt renforcées.
Mouhamed Koudo
Coordonnateur des Cadres Républicains de Lyon
koudo@dsi-projets.com