« L’espoir que nous placions en ces Assises a été confirmé par la qualité de la réunion, d’abord du point de vue de l’organisation qui était impeccable; c’était un véritable protocole d’Etat qui a été décliné. Pourtant, le démarrage des Assises a été réalisé dans des conditions extrêmement difficiles, avec des partis qui n’ont pas les moyens de l’Etat pour avoir les informations en amont, mais surtout tous les leviers en mains. Ensuite, il y a le grand défi de la participation. Malgré tout ce que l’Etat a pris comme mesures pour dissuader ceux qu’on avait invités, tous les pièges et difficultés que nous avons rencontrés à tous les niveaux, les pressions, les chantages sur les ambassades et les chefs religieux, que Wade a clairement, après Farba Senghor, menacés, intimidés, quelquefois corrompus, on a eu une présence massive et de qualité. Nous avons fait notre devoir : les inviter à prendre part à la manifestation en rappelant que, de ce point de vue, que ce soit les ambassades, les chefs religieux, les personnalités invitées, pour la plupart, l’ont été pour la cérémonie d’ouverture. Donc, ces gens ne peuvent être que des observateurs. Sur ce plan, nous pouvons nous en réjouir. Malgré les pressions du gouvernement, c’est extraordinaire et inédit dans notre pays et même en Afrique que les invités aient bravé l’interdit pour venir prendre part à un événement qui devrait constituer une date-repère dans l’histoire démocratique de notre pays, que les fils du pays décident de se rencontrer, de partager un diagnostic, une analyse et recherchent à reconstruire des consensus fondateurs sur les fondamentaux de la République, démocratique, fondamentaux politiques et sociaux.
Et si nous réussissons à aboutir à des conclusions, à des consensus les plus larges possibles, cela servira beaucoup à l’approfondissement de la démocratie, à l’enrichissement de la science politique africaine et au fonctionnement des démocraties »
Et si nous réussissons à aboutir à des conclusions, à des consensus les plus larges possibles, cela servira beaucoup à l’approfondissement de la démocratie, à l’enrichissement de la science politique africaine et au fonctionnement des démocraties »