L’avocat Juan Branco n’est plus inquiété par le signalement du ministère français des affaires étrangères concernant la révélation de l’identité de fonctionnaires de l’ambassade de France au Sénégal. L’affaire a été classée sans suite, a annoncé mercredi 2 août le parquet de Paris, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP).
Le Quai d’Orsay avait annoncé le 13 juillet, avoir signalé à la justice la publication par Juan Branco, des noms de plusieurs agents de l’Etat en poste au Sénégal, ainsi que leur numéro de téléphone, adresses e-mail et numéro de matricule. Après analyse, le parquet a classé sans suite ce signalement, estimant que « l’infraction de divulgation d’informations personnelles permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens, n’apparaissant pas suffisamment caractérisée ».
Une demande d’enquête pour « crimes contre l’humanité »
Juan Branco, l’un des avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, a déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, contre le président sénégalais Macky Sall, pour « crimes contre l’humanité », après les pires troubles qu’ait connu le Sénégal depuis des années.
L’avocat avait jugé auprès de l’AFP, « i[scandaleux qu’un conseiller technique français soit resté auprès du ministre sénégalais de l’Intérieur pendant toute cette période et ait participé à l’organisation de la répression » au Sénégal. Il avait également estimé que le signalement du Quai d’Orsay « [confirmait] que les informations que l’on a révélées [étaient] vraies ]i».
La condamnation à deux ans de prison de l’opposant Ousmane Sonko, avait provoqué de graves troubles au Sénégal, faisant seize morts officiellement, au moins une trentaine selon l’opposition. M. Sonko crie au complot pour l’écarter de l’élection présidentielle de février 2024 et son parti estime à plus de trois cents le nombre de « détenus politiques ». Le pouvoir réfute les deux accusations. L’opposant, âgé de 49 ans, a été placé en détention lundi pour divers crimes, dont l’appel à l’insurrection et son parti, le Pastef, a été dissous par les autorités. Deux personnes sont mortes dans des manifestations spontanées.
M. Branco a participé dimanche à Dakar à une conférence de presse des avocats de M. Sonko, alors que les procureurs sénégalais ont émis un mandat d’arrêt international contre lui le 14 juillet.
Le 3 juillet, Macky Sall a finalement annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un troisième mandat à la présidentielle prévue l’an prochain.
Le Monde avec AFP
Le Quai d’Orsay avait annoncé le 13 juillet, avoir signalé à la justice la publication par Juan Branco, des noms de plusieurs agents de l’Etat en poste au Sénégal, ainsi que leur numéro de téléphone, adresses e-mail et numéro de matricule. Après analyse, le parquet a classé sans suite ce signalement, estimant que « l’infraction de divulgation d’informations personnelles permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens, n’apparaissant pas suffisamment caractérisée ».
Une demande d’enquête pour « crimes contre l’humanité »
Juan Branco, l’un des avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, a déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, contre le président sénégalais Macky Sall, pour « crimes contre l’humanité », après les pires troubles qu’ait connu le Sénégal depuis des années.
L’avocat avait jugé auprès de l’AFP, « i[scandaleux qu’un conseiller technique français soit resté auprès du ministre sénégalais de l’Intérieur pendant toute cette période et ait participé à l’organisation de la répression » au Sénégal. Il avait également estimé que le signalement du Quai d’Orsay « [confirmait] que les informations que l’on a révélées [étaient] vraies ]i».
La condamnation à deux ans de prison de l’opposant Ousmane Sonko, avait provoqué de graves troubles au Sénégal, faisant seize morts officiellement, au moins une trentaine selon l’opposition. M. Sonko crie au complot pour l’écarter de l’élection présidentielle de février 2024 et son parti estime à plus de trois cents le nombre de « détenus politiques ». Le pouvoir réfute les deux accusations. L’opposant, âgé de 49 ans, a été placé en détention lundi pour divers crimes, dont l’appel à l’insurrection et son parti, le Pastef, a été dissous par les autorités. Deux personnes sont mortes dans des manifestations spontanées.
M. Branco a participé dimanche à Dakar à une conférence de presse des avocats de M. Sonko, alors que les procureurs sénégalais ont émis un mandat d’arrêt international contre lui le 14 juillet.
Le 3 juillet, Macky Sall a finalement annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un troisième mandat à la présidentielle prévue l’an prochain.
Le Monde avec AFP