Intervenant hier à Saly à l’ouverture des travaux du séminaire portant sur « La prise en charge du trafic des migrants et autres infractions assimilées par les autorités policières et judiciaires », dans le cadre du Partenariat opérationnel conjoint (Poc) sollicité par l’Etat du Sénégal auprès de la France et de l’Espagne et portant sur la lutte contre l’émigration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des personnes, le commissaire divisionnaire Mame Seydou Ndour, directeur de la Police de l’Air et des Frontières, a montré des chiffres attestant d’un net recul de l’émigration clandestine, rapporte "Le Témoin".
En 2020, le Sénégal a connu plus de 3000 (trois mille) migrants qui sont arrivés sur les côtes espagnoles. Mais en 2021, avec la lutte accentuée, 247 migrants seulement ont été enregistrés et pour 2022, seulement 57 migrants sont pour l’instant dénombrés. Ce nombre concerne les migrants recensés par la Police des frontières et qui sont arrivés à destination, précise le commissaire Ndour. A l’en croire, le volet sensibilisation est crucial dans cette croisade contre l’émigration clandestine, car, fait-il remarquer, parmi les migrants, il y a certaines personnes qui ne sont pas des chômeurs, qui gagnent honnêtement leur vie. Mais qui, du fait que l’Europe est considérée comme un Eldorado et que des gens se font plein d’illusions, ont tout abandonné sur place pour aller à l’aventure.
Pour lutter contre ces pratiques délictuelles et à la limite criminelles, du fait des risques que comportent ces voyages périlleux, qui coûtent la vie à des centaines de personnes, les forces de sécurité ont changé de pratique en attaquant le mal à la racine. Désormais, la Police et la Gendarmerie mettent plus l’accent sur la prévention, en s’attaquant aux lieux de départ plutôt que de rester sur la plage et guetter les mouvements suspects. D’ailleurs, ce qui était à l’origine d’une migration massive, c’est le fait que la plupart des candidats étaient des pêcheurs.
Ainsi, les zones côtières comme Joal et Mbour ont été repérées comme les principaux points d’embarquement. Selon Alphonse Faye, substitut du procureur de Mbour, le Tribunal de Grande Instance de la Petite côte a pour le moment 10 dossiers, qui ne sont pas encore jugés. D’ailleurs, note-t-il, au niveau du TGI de Mbour, il est quasiment rare de passer un mois sans pour autant avoir à la barre un candidat qui aurait tenté de voyager avec de faux papiers.
Doté d’un budget d’environ 6 milliards FCfa (9 millions d’euros) et financé par l’Union Européenne, le Partenariat opérationnel conjoint (POC) a démarré le 27 octobre 2019, pour trois ans. Il est mis en œuvre par CIVIPOL, opérateur du ministère de l’Intérieur français, en partenariat avec la FIIAPP, agence espagnole de coopération et animé par une équipe sénégalo-européenne. Celle-ci entend, par une démarche partenariale, globale et inclusive, soutenir prioritairement la lutte contre les réseaux criminels de trafiquants de migrants, en associant les forces de sécurité et de défense, et ce, dans le cadre du renforcement de la chaîne pénale.
En 2020, le Sénégal a connu plus de 3000 (trois mille) migrants qui sont arrivés sur les côtes espagnoles. Mais en 2021, avec la lutte accentuée, 247 migrants seulement ont été enregistrés et pour 2022, seulement 57 migrants sont pour l’instant dénombrés. Ce nombre concerne les migrants recensés par la Police des frontières et qui sont arrivés à destination, précise le commissaire Ndour. A l’en croire, le volet sensibilisation est crucial dans cette croisade contre l’émigration clandestine, car, fait-il remarquer, parmi les migrants, il y a certaines personnes qui ne sont pas des chômeurs, qui gagnent honnêtement leur vie. Mais qui, du fait que l’Europe est considérée comme un Eldorado et que des gens se font plein d’illusions, ont tout abandonné sur place pour aller à l’aventure.
Pour lutter contre ces pratiques délictuelles et à la limite criminelles, du fait des risques que comportent ces voyages périlleux, qui coûtent la vie à des centaines de personnes, les forces de sécurité ont changé de pratique en attaquant le mal à la racine. Désormais, la Police et la Gendarmerie mettent plus l’accent sur la prévention, en s’attaquant aux lieux de départ plutôt que de rester sur la plage et guetter les mouvements suspects. D’ailleurs, ce qui était à l’origine d’une migration massive, c’est le fait que la plupart des candidats étaient des pêcheurs.
Ainsi, les zones côtières comme Joal et Mbour ont été repérées comme les principaux points d’embarquement. Selon Alphonse Faye, substitut du procureur de Mbour, le Tribunal de Grande Instance de la Petite côte a pour le moment 10 dossiers, qui ne sont pas encore jugés. D’ailleurs, note-t-il, au niveau du TGI de Mbour, il est quasiment rare de passer un mois sans pour autant avoir à la barre un candidat qui aurait tenté de voyager avec de faux papiers.
Doté d’un budget d’environ 6 milliards FCfa (9 millions d’euros) et financé par l’Union Européenne, le Partenariat opérationnel conjoint (POC) a démarré le 27 octobre 2019, pour trois ans. Il est mis en œuvre par CIVIPOL, opérateur du ministère de l’Intérieur français, en partenariat avec la FIIAPP, agence espagnole de coopération et animé par une équipe sénégalo-européenne. Celle-ci entend, par une démarche partenariale, globale et inclusive, soutenir prioritairement la lutte contre les réseaux criminels de trafiquants de migrants, en associant les forces de sécurité et de défense, et ce, dans le cadre du renforcement de la chaîne pénale.