Ils réclament l’électrification de leurs localités, la construction des infrastructures structurantes comme les pistes de production, les points d’eau potable entre autres. Les manifestants qui brandissaient du rouge menacent de ne plus voter aussi longtemps que va perdurer leur situation de précarité ambiante.
A l’initiative du collectif des villages riverains du Sud du fleuve Casamance à cheval entre les communes de Yarang Balante et de Mangaroungou Santo dans le département de Goudomp, les habitants de ces contrées de l’extrême Sud du pays ont consacré plusieurs heures d’hier, vendredi 10 septembre à un sit-in pour dénoncer leurs mauvaises conditions de vie.
L’accès à l’électricité est leur première doléance selon Mamading Yaffa le coordinateur de ce collectif.
«Nous sommes un collectif qui regroupe sept villages à savoir Limane, Niacounda, Sina, Kougnara, avec ses différents hameaux et de Kossi à nous retrouver ici pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur nos piètres conditions de vie. Notre souci premier et principal c’est l’absence du courant électrique. En ce 21e siècle, nous nous éclairons à la bougie, nous ne pouvons même pas recharger nos téléphones portables à plus forte raison de jouir de tous les services liés à la disponibilité de l’électricité», dit-il.
A en croire Mamading Yaffa, tout ou presque manque ici. «Nous souffrons vraiment. C’est comme si nous n’étions pas des Sénégalais au même titre que ceux qui vivent ailleurs. Nous n’avons pas d’eau courante, pas de couverture en réseau de téléphonie mobile. La piste de production est en situation de délabrement inquiétant alors qu’il n’y a même pas de pont aussi pour relier les différents villages de la contrée», a-t-il fait savoir face à la presse.
Et Ababacar Dembo Mané un autre responsable de la manifestation de poursuivre, «nos produits pourrissent en zone de production et cela constitue une source de paupérisation de nos braves concitoyens. Même nos vallées qui servent de culture de riz sont maintenant envahies par la langue salée».
Devant une foule assez agitée mais dans la discipline, Mamanding Yaffa d’ajouter, «le fonctionnement de notre seul poste de santé n’est assuré que par une sage-femme du reste très brave mais sans moyen ni équipement. De même, le collège qui est créé depuis plus de 15 ans n’a pas assez de salles construites, ce sont les populations qui se débrouillent pour élever des salles en abris provisoires et la clôture n’est pas pour demain hélas», se désole- t-il.
Ces manifestants, toutes couches sociales confondues et brandissant des brassards rouges, montrent du rouge aux politiques qu’ils ne souhaitent plus voir dans les couloirs de leur terroir pour les besoins du scrutin si leurs doléances demeurent lettre morte.
«D’ici le 23 janvier 2022 si rien n’est fait pour nous tirer de cette précarité, nous allons croiser nos bras et nous ne permettrons pas aux hommes politiques de se pavaner chez nous à la recherche de voix car, nous n’allons pas les écouter, ni se rendre aux urnes pour voter», pestent-ils.
Sud Quotidien
A l’initiative du collectif des villages riverains du Sud du fleuve Casamance à cheval entre les communes de Yarang Balante et de Mangaroungou Santo dans le département de Goudomp, les habitants de ces contrées de l’extrême Sud du pays ont consacré plusieurs heures d’hier, vendredi 10 septembre à un sit-in pour dénoncer leurs mauvaises conditions de vie.
L’accès à l’électricité est leur première doléance selon Mamading Yaffa le coordinateur de ce collectif.
«Nous sommes un collectif qui regroupe sept villages à savoir Limane, Niacounda, Sina, Kougnara, avec ses différents hameaux et de Kossi à nous retrouver ici pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur nos piètres conditions de vie. Notre souci premier et principal c’est l’absence du courant électrique. En ce 21e siècle, nous nous éclairons à la bougie, nous ne pouvons même pas recharger nos téléphones portables à plus forte raison de jouir de tous les services liés à la disponibilité de l’électricité», dit-il.
A en croire Mamading Yaffa, tout ou presque manque ici. «Nous souffrons vraiment. C’est comme si nous n’étions pas des Sénégalais au même titre que ceux qui vivent ailleurs. Nous n’avons pas d’eau courante, pas de couverture en réseau de téléphonie mobile. La piste de production est en situation de délabrement inquiétant alors qu’il n’y a même pas de pont aussi pour relier les différents villages de la contrée», a-t-il fait savoir face à la presse.
Et Ababacar Dembo Mané un autre responsable de la manifestation de poursuivre, «nos produits pourrissent en zone de production et cela constitue une source de paupérisation de nos braves concitoyens. Même nos vallées qui servent de culture de riz sont maintenant envahies par la langue salée».
Devant une foule assez agitée mais dans la discipline, Mamanding Yaffa d’ajouter, «le fonctionnement de notre seul poste de santé n’est assuré que par une sage-femme du reste très brave mais sans moyen ni équipement. De même, le collège qui est créé depuis plus de 15 ans n’a pas assez de salles construites, ce sont les populations qui se débrouillent pour élever des salles en abris provisoires et la clôture n’est pas pour demain hélas», se désole- t-il.
Ces manifestants, toutes couches sociales confondues et brandissant des brassards rouges, montrent du rouge aux politiques qu’ils ne souhaitent plus voir dans les couloirs de leur terroir pour les besoins du scrutin si leurs doléances demeurent lettre morte.
«D’ici le 23 janvier 2022 si rien n’est fait pour nous tirer de cette précarité, nous allons croiser nos bras et nous ne permettrons pas aux hommes politiques de se pavaner chez nous à la recherche de voix car, nous n’allons pas les écouter, ni se rendre aux urnes pour voter», pestent-ils.
Sud Quotidien