« Les comités d’hygiène et de sécurité au Sénégal: obstacles et solutions », tel est l’intitulé de l’ouvrage de Dr Isrmaëla Mbaye, médecin du travail paru dans les éditions la cométe.
La cérémonie de dédicace du l’ouvrage a eu lieu ce mercredi 24 mars 2022 à Dakar en présence de grandes sommités de la littérature mais aussi de la médecine et du monde du travail.
Dans ce manuel de 87 pages, l’auteur s’évertue à rappeler avec une approche didactique et pédagogique simple et limpide, les buts, les méthodes et les différentes étapes d’analyse et d’évaluation des risques professionnels, un des précieux outils de tout préventeur.
Selon Dr Souleymane Ndiogou Diop médecin du travail qui a préfacé le livre, il s’agit d’un véritable bréviaire pour tout membre de comité d’hygiène et de sécurité (CHS) car aidant à mieux comprendre les enjeux, les activités dévolues à la mission: « Dr Isrmaëla Mbaye aborde la problématique des CHS au Sénégal par une approche constructive où sont relatées quelques unes des insuffisances juridiques qui sont mises en lumière. Ce livre est une vraie voix dans le domaine de la santé au travail au Sénégal. Il recommande aussi la formation des membres des comités d’hygiène et de sécurité qui est l’une des pierres angulaires de la politique et des stratégies de prévention des risques au sein de l’entreprise, pour qu’ils soient performants dans leurs activités de prévention ».
Pour l’auteur de manuel, c’est une sorte de diagnostic sans complaisance de la situation pour éventuellement pointer du doigt là où ça fait mal, connaître les origines et apporter des solutions par des recommandations pour le bien être des travailleurs: « Il ya beaucoup de goulots au niveau des différents axes, le premier c’est au niveau de la réglementation. Cette réglementation existe depuis 1994 mais elle est très lacunaire. Il ya énormément d’aspects pratiques qu’elle ne prend pas en considération et c’est ce qui fait que, même s’il ya des comités, les gens peinent à savoir un peu comment cela doit marcher et nous avons essayé de voir quels sont les problèmes qui se posent au niveau de la réglementation en matière d’organisation des régions, en matière de désignation des membres et en matière aussi de proposition des plans d’action. Au niveau institutionnel, le grand problème c’est d’abord le fonctionnement et le contrôle qui peinent à être effectifs au niveau des structures industrielles et il ya l’inspection du travail et la caisse de sécurité sociale qui font ce qu’ils peuvent mais il reste beaucoup à faire ». Et ce manque de contrôle, précise Docteur Isrmaëla Mbaye, laisse malheureusement la porte ouverte à un certain nombre de laxisme de la part de certains employeurs qui ne respectent pas les recommandations qui sont faites dans la réglementation.
L’ancien interne des hôpitaux de Dakar de rappeler que cette faille s’est faite sentir durant la pandémie de la Covid-19: « je ne pense pas que durant cette phase de pandémie de Covid, les comités d’hygiène et de sécurité aient été très impliqués. Ils ne l’ont pas été. Il ya eu juste des mesures pour l’essentiel prises au niveau des autorités et des directions générales alors que c’était l’organe clé qui devait réfléchir sur les évaluations de risques et sur les propositions de solutions consensuelles au niveau de l’organisation et donc c’est un peu la tradition de ces lacunes qui s’est manifestée durant cette phase »
L’autre éléments aussi, fait-il savoir, c’était l’accompagnement nécessaire des institutions telles que le ministère du travail : « là aussi , il est extrêmement important que dans des phases comme celà, de sentir la présence de ces autorités pour accompagner les entreprises et les mettre un peu sur le bon chemin pour que des actions concrètes soient prises et qu’en définitive qu’il y ait un contrôle et une surveillance ».
Cet auteur d’une trentaine de publication scientifique et contributeur dans plusieurs ouvrages et manuels, est un ancien maître assistant à l’Ucad qui a capitalisé une riche expérience professionnelle, autant dans l’enseignement universitaire que dans la pratique organisationnelle au niveau national et international.
L’ancien interne des hôpitaux de Dakar de rappeler que cette faille s’est faite sentir durant la pandémie de la Covid-19: « je ne pense pas que durant cette phase de pandémie de Covid, les comités d’hygiène et de sécurité aient été très impliqués. Ils ne l’ont pas été. Il ya eu juste des mesures pour l’essentiel prises au niveau des autorités et des directions générales alors que c’était l’organe clé qui devait réfléchir sur les évaluations de risques et sur les propositions de solutions consensuelles au niveau de l’organisation et donc c’est un peu la tradition de ces lacunes qui s’est manifestée durant cette phase »
L’autre éléments aussi, fait-il savoir, c’était l’accompagnement nécessaire des institutions telles que le ministère du travail : « là aussi , il est extrêmement important que dans des phases comme celà, de sentir la présence de ces autorités pour accompagner les entreprises et les mettre un peu sur le bon chemin pour que des actions concrètes soient prises et qu’en définitive qu’il y ait un contrôle et une surveillance ».
Cet auteur d’une trentaine de publication scientifique et contributeur dans plusieurs ouvrages et manuels, est un ancien maître assistant à l’Ucad qui a capitalisé une riche expérience professionnelle, autant dans l’enseignement universitaire que dans la pratique organisationnelle au niveau national et international.
Dr Isrmaëla Mbaye est un consultant sénior en santé et sécurité au travail, diplômé en médecine de travail à l’UCAD, titulaire d’un Master en santé au travail à l’université Mc Gill de Montréal.