Qui sabote les travaux de la Grande mosquée de Saint-Louis ? C’est une question légitime vu le chantier de reconstruction du principal site religieux de la communauté musulmane saint-lousienne ?
En effet, depuis quelques semaines, comme au mois de novembre dernier, les travaux de reconstruction de l’édifice, engagés depuis quatre ans et qui peinent à être bouclés, sont encore à l’arrêt. Des arrêts répétitifs sur lesquels apparemment les principaux protagonistes semblent fermer les yeux depuis longtemps. Malgré les nombreuses interpellations, les autorités religieuses ont toujours esquivé la question du retard constaté sur l’avancement des travaux.
Même son de cloche du côté de la commune de Saint-Louis, même si le maire, Mansour Faye, avait déclaré lors de la Korité, que les incompréhensions qui bloquaient les travaux avaient été levées, sans toutefois donner des détails.
Du côté du Bureau d’architecture et de conservation des palais nationaux, le représentant local n’a pas souhaité, au premier arrêt, se prononcer sur la question, pour n’avoir pas reçu le feu vert de ses supérieurs. Pour ce qui est de l’entreprise, Sics, en charge des travaux, les responsables ont dégagé toute responsabilité sur ces arrêts de travaux.
Toutefois, les enquêtes que nous avons menées auprès de certains d’entre eux, ont permis de savoir que ladite entreprise n’a pas été payée depuis le mois de décembre, mieux, cette dernière a déjà effectué l’essentiel des travaux à sa charge. Le blocage serait dû, selon un responsable de l’entreprise, aux tergiversations de la Bac, en charge de la fourniture des carreaux, qui s’était engagée à les fournir mais qui tarde encore à le faire.
La même structure, qui devait également gérer l’installation du lustre géant de la coupole centrale, des lustres satellites et équipements électriques, ne l’aurait pas encore fait, tout comme elle n’aurait pas encore livré le matériel de sonorisation et de climatisation que l’entreprise devait mettre en place.
L’élévation des deux minarets de la mosquée constitue également un autre blocage, selon nos informations, du fait d’une correspondance qu’aurait adressée l’Unesco aux autorités sénégalaises, pour attirer leur attention sur le fait que la grande mosquée est un monument historique classé patrimoine mondial. Par conséquent, les minarets ne devraient donc pas dépasser une certaine hauteur.
En l’absence d’une note écrite des autorités l’autorisant à les élever aux hauteurs validées par la ville de Saint-Louis, estimées entre 30 et 35 mètres, l’entreprise aurait suspendu ses interventions sur cette partie, avec des risques sur tout l’édifice pendant cette période d’hivernage, qui est annoncé pluvieux cette année.
De grosses menaces planent donc, selon un responsable de l’entreprise, sur le bâtiment et les investissements déjà effectués. De quoi renforcer l’inquiétude des musulmans saint-louisiens, qui prient déjà dans la plus grande promiscuité, surtout lors des grands événements religieux comme la Korité et la Tabaski.
Aujourd’hui, la question qu’on se pose ici, c’est surtout pourquoi la reconstruction de la mosquée tarde-t-elle réellement à s’achever quatre ans presque après le lancement des travaux ? Et pourquoi les voix les plus autorisées ne s’élèvent jamais pour s’en offusquer ? Autant de questions qui mériteraient des réponses.
Les travaux de la Grande mosquée de Saint-Louis avaient été lancés après plusieurs années de complaintes de la communauté musulmane qui s’était fortement mobilisée, avec l’appui de plusieurs personnalités, pour porter le plaidoyer auprès de l’Etat. Un plaidoyer qui avait amené le Président Macky Sall à prendre en charge les coûts de la reconstruction.
Le Quotidien
En effet, depuis quelques semaines, comme au mois de novembre dernier, les travaux de reconstruction de l’édifice, engagés depuis quatre ans et qui peinent à être bouclés, sont encore à l’arrêt. Des arrêts répétitifs sur lesquels apparemment les principaux protagonistes semblent fermer les yeux depuis longtemps. Malgré les nombreuses interpellations, les autorités religieuses ont toujours esquivé la question du retard constaté sur l’avancement des travaux.
Même son de cloche du côté de la commune de Saint-Louis, même si le maire, Mansour Faye, avait déclaré lors de la Korité, que les incompréhensions qui bloquaient les travaux avaient été levées, sans toutefois donner des détails.
Du côté du Bureau d’architecture et de conservation des palais nationaux, le représentant local n’a pas souhaité, au premier arrêt, se prononcer sur la question, pour n’avoir pas reçu le feu vert de ses supérieurs. Pour ce qui est de l’entreprise, Sics, en charge des travaux, les responsables ont dégagé toute responsabilité sur ces arrêts de travaux.
Toutefois, les enquêtes que nous avons menées auprès de certains d’entre eux, ont permis de savoir que ladite entreprise n’a pas été payée depuis le mois de décembre, mieux, cette dernière a déjà effectué l’essentiel des travaux à sa charge. Le blocage serait dû, selon un responsable de l’entreprise, aux tergiversations de la Bac, en charge de la fourniture des carreaux, qui s’était engagée à les fournir mais qui tarde encore à le faire.
La même structure, qui devait également gérer l’installation du lustre géant de la coupole centrale, des lustres satellites et équipements électriques, ne l’aurait pas encore fait, tout comme elle n’aurait pas encore livré le matériel de sonorisation et de climatisation que l’entreprise devait mettre en place.
L’élévation des deux minarets de la mosquée constitue également un autre blocage, selon nos informations, du fait d’une correspondance qu’aurait adressée l’Unesco aux autorités sénégalaises, pour attirer leur attention sur le fait que la grande mosquée est un monument historique classé patrimoine mondial. Par conséquent, les minarets ne devraient donc pas dépasser une certaine hauteur.
En l’absence d’une note écrite des autorités l’autorisant à les élever aux hauteurs validées par la ville de Saint-Louis, estimées entre 30 et 35 mètres, l’entreprise aurait suspendu ses interventions sur cette partie, avec des risques sur tout l’édifice pendant cette période d’hivernage, qui est annoncé pluvieux cette année.
De grosses menaces planent donc, selon un responsable de l’entreprise, sur le bâtiment et les investissements déjà effectués. De quoi renforcer l’inquiétude des musulmans saint-louisiens, qui prient déjà dans la plus grande promiscuité, surtout lors des grands événements religieux comme la Korité et la Tabaski.
Aujourd’hui, la question qu’on se pose ici, c’est surtout pourquoi la reconstruction de la mosquée tarde-t-elle réellement à s’achever quatre ans presque après le lancement des travaux ? Et pourquoi les voix les plus autorisées ne s’élèvent jamais pour s’en offusquer ? Autant de questions qui mériteraient des réponses.
Les travaux de la Grande mosquée de Saint-Louis avaient été lancés après plusieurs années de complaintes de la communauté musulmane qui s’était fortement mobilisée, avec l’appui de plusieurs personnalités, pour porter le plaidoyer auprès de l’Etat. Un plaidoyer qui avait amené le Président Macky Sall à prendre en charge les coûts de la reconstruction.
Le Quotidien