Suite à la disparition brutale, ce week-end, du demi-frère de Yahya Jammeh, de forts soupçons d’empoisonnement ont été évoqués dans la presse locale. L’ex-président aurait réclamé une autopsie pour déterminer la véritable cause de la mort de son frère cadet, relayait certains sites gambiens. Mardi, l’ex-parti au pouvoir, à travers son porte-parole, réfute cette thèse et fait savoir que Ansoumana Jammeh, 45 ans, souffrait d’hypertension artérielle aiguë.
Selon toujours Doudou Dia, son frère et ancien chef de l’État qui vit en exil en Guinée équatoriale, n’a jamais réclamé une autopsie.
« Les rumeurs d’empoisonnement du demi-frère de Jammeh qui ont circulé sur les réseaux sociaux et dans la presse locale sont fausses et dénuées de tout fondement. Je puis vous attester également qu’en aucun cas, l’ancien président Jammeh, de son exil équato-guinéen, n’a réclamé quoi que ce soit pour déterminer la véritable cause du décès de son frère. Tous les proches sont unanimes là -dessus. Ansouma était souffrant naturellement comme tout le monde. Il s’est rendu dans une clinique proche de chez lui. Il y a été hospitalisé pendant 2 jours avant qu’il ne rende l’âme. Ansou, comme on l’appelait affectueusement n’avait maille à partir avec personne, notamment le régime en place. Il ne constituait donc pas une menace pour quelqu’un, à ce que l’on sache. Nous réfutons catégoriquement la thèse d’empoisonnement. Il souffrait d’une maladie, notamment d’hypertension artérielle, naturellement comme cela peut arriver à tout le monde. Il repose désormais dans son village natal à Kanilai. Ansou était quelqu’un de bien, surtout de discret. Durant tout le magistère de Jammeh, personne ne l’a entendu sur quoi que ce soit. Il n’était pas du genre clivant, et s’entendait avec tout le monde. Il a longtemps servi comme ambassadeur de Gambie au Qatar. Il était un membre actif de notre parti et participait à toutes les activités mais n’occupait aucune fonction au sein de la formation politique ».