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France-Afrique : Vers une nouvelle ère autour des réparations historiques ?


Rédigé le Jeudi 17 Avril 2025 à 14:39 | Lu 177 fois | 0 commentaire(s)




France-Afrique : Vers une nouvelle ère autour des réparations historiques ?
Environ 200 membres de l’association Diaspora des pays de l’AES, ont défilé samedi dans les rues du Burkina, pour exprimer leur soutien aux revendications de réparations liées au passé colonial. Arborant des pancartes demandant « Justice pour l’Afrique », les manifestants ont interpellé les autorités françaises sur la nécessité d’un dialogue franc autour de cette question. « C’est une question de reconnaissance historique Â», a déclaré un militant, estimant que « le passé colonial continue d’influencer les relations entre la France et l’Afrique Â».

Un fonds spécial en préparation ?

Selon des informations relayées par plusieurs médias, un fonds spécial pourrait figurer dans le budget français de 2025, en vue d’un éventuel mécanisme de soutien ou de compensation à destination d’anciennes colonies à partir de 2026. Un article évoquant ce sujet indique que des pays comme le Sénégal et le Niger, pourraient être concernés. Si aucune confirmation officielle n’a encore été donnée, certaines sources avancent l’hypothèse de mesures de financement telles qu’une taxe sur les grandes entreprises ou une hausse ciblée de certains prélèvements. Des estimations évoquent un montant potentiel de 3 à 4 milliards d’euros, présenté comme un premier jalon dans une dynamique plus large de coopération.

Un débat global sur les réparations historiques

À l’échelle du continent africain, plusieurs États, dont le Ghana, le Nigéria ou encore la Namibie, ont exprimé leur volonté d’engager un dialogue avec les anciennes puissances coloniales autour des réparations. Ces revendications incluent la restitution d’œuvres d’art, la reconnaissance officielle de l’impact historique du colonialisme et, pour certains, des compensations financières. L’Union africaine et la communauté CARICOM ont, à ce titre, présenté des plans d’action structurés, insistant sur la dimension morale et structurelle des inégalités héritées du passé.

Des initiatives européennes, comme le versement annoncé de 1,1 milliard d’euros de l’Allemagne à la Namibie ou le fonds belge de 20 millions d’euros destiné à la République démocratique du Congo, ont été saluées, mais jugées insuffisantes par certains observateurs. Plusieurs voix plaident en faveur de mesures complémentaires, comme les transferts technologiques ou des investissements sociaux durables. Pour la chercheuse kényane Wanjiku Nyoike, « reconnaître le colonialisme comme un crime contre l’humanité, serait une étape symbolique essentielle Â». L’Union africaine envisage de porter la question au niveau des Nations Unies pour approfondir le débat.

Le Sénégal et le souvenir de Thiaroye

Le Sénégal reste un acteur central dans cette dynamique, notamment à travers le souvenir du massacre de Thiaroye en 1944, où des tirailleurs sénégalais furent tués après avoir réclamé leur solde. Ce drame est régulièrement cité comme un symbole fort des injustices subies. Selon certaines sources, des échanges bilatéraux sont en cours entre Dakar et Paris, axés sur les perspectives d’une coopération renforcée autour de la mémoire, de l’éducation et, potentiellement, de mécanismes de reconnaissance ou de compensation.

Le Niger et São Tomé : des revendications diverses

Au Niger, les autorités de transition ont exprimé le souhait d’évaluer l’héritage économique de la période coloniale, notamment en ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles. Un groupe d’experts analyserait les archives afin de documenter ces impacts, dans une logique de transparence et de dialogue.

Par ailleurs, São Tomé-et-Principe a récemment annoncé son intention d’entamer des discussions avec le Portugal au sujet de son passé colonial, s’appuyant sur des déclarations du président portugais, reconnaissant la gravité de la traite atlantique. D’autres pays lusophones, comme l’Angola ou la Guinée-Bissau, pourraient également ouvrir des débats similaires dans un cadre institutionnel.

Une dimension mémorielle et symbolique

Si les aspects financiers alimentent une partie des échanges, chercheurs et militants rappellent que les réparations englobent également, la reconnaissance des traumatismes historiques. « Il ne s’agit pas seulement de sommes d’argent, mais de mémoire et de dignité Â», souligne une universitaire spécialisée en études postcoloniales.

Du côté français, les autorités préfèrent employer des termes comme « coopération renforcée Â» ou « solidarité historique Â», illustrant une approche diplomatique prudente compte tenu des sensibilités autour du sujet.







Senenews


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