Le procès de Habré reprend ce lundi, au palais de justice de Dakar. Une reprise marquée par l’incertitude de la défense de Habré. En effet, les nouveaux avocats commis d’office par les juges n’ont pu rencontrer leur client. L’intéressé qui les a récusés n’a pas voulu les recevoir à la prison du Cap Manuel où il est détenu depuis son arrestation. L’ex-homme fort de Ndjamena considère que ses avocats légitimes sont ceux qu’il a lui-même désignés pour assurer sa défense, avec notamment Me Ibrahima Diawara, François Serres et autres. Même s’il leur a demandé de boycotter l’audience, un droit que lui concède le bâtonnier.
Ce que les juges ne veulent pas admettre car estimant que ce boycott des conseils de Habré est constitutif d’un déport qui ne dit pas son nom. Voilà pourquoi ils avaient commis d’office Mes Mbaye Sène, Abdou Gning et Mounir Balal lors de la dernière audience. Cette situation de conflit entre les deux camps (avocats originels et ceux commis d’office) ne laisse pas indifférent le Barreau.
En marge de la prestation de serment des avocats-stagiaires, vendredi dernier, le bâtonnier de l’Ordre des avocats avait estimé que cette question était soumise à une réflexion du Barreau. Mais de manière implicite, Me Ameth Bâ avait déjà tranché le débat en estimant qu’un avocat, même commis d’office, ne peut plaider contre la volonté du client. « Devant une juridiction criminelle, un accusé peut dire qu’il va se défendre lui-même. Il peut également dire que les avocats qu’il a commis n’iront pas à l’audience. C’est sa liberté qui doit être respectée. Les avocats qui ont été choisis par Habré ne sont pas venus confirmer ou infirmer devant la juridiction qu’ils ont été commis. Les Chambres africaines extraordinaires, ayant constaté cela, ont décidé de commettre des avocats d’office », avait déclaré Me Ameth Bâ.
« La position de l’Ordre, c’est que si Habré a choisi des avocats, ils doivent officialiser leur constitution. Une fois que cela est fait, le problème est simplifié. La balle est dans leur camp. Si, lors de la reprise de son procès, Habré décide que ses avocats qu’il a lui-même choisis n’aillent pas à l’audience, là on est devant une autre difficulté », avait-il encore indiqué. Qualifiant cette affaire de « questions difficiles », le Bâtonnier avait, en outre, estimé que « l’opportunité, pour les avocats désignés, de défendre Habré est en train d’être étudiée au sein de la corporation ».
Ce que les juges ne veulent pas admettre car estimant que ce boycott des conseils de Habré est constitutif d’un déport qui ne dit pas son nom. Voilà pourquoi ils avaient commis d’office Mes Mbaye Sène, Abdou Gning et Mounir Balal lors de la dernière audience. Cette situation de conflit entre les deux camps (avocats originels et ceux commis d’office) ne laisse pas indifférent le Barreau.
En marge de la prestation de serment des avocats-stagiaires, vendredi dernier, le bâtonnier de l’Ordre des avocats avait estimé que cette question était soumise à une réflexion du Barreau. Mais de manière implicite, Me Ameth Bâ avait déjà tranché le débat en estimant qu’un avocat, même commis d’office, ne peut plaider contre la volonté du client. « Devant une juridiction criminelle, un accusé peut dire qu’il va se défendre lui-même. Il peut également dire que les avocats qu’il a commis n’iront pas à l’audience. C’est sa liberté qui doit être respectée. Les avocats qui ont été choisis par Habré ne sont pas venus confirmer ou infirmer devant la juridiction qu’ils ont été commis. Les Chambres africaines extraordinaires, ayant constaté cela, ont décidé de commettre des avocats d’office », avait déclaré Me Ameth Bâ.
« La position de l’Ordre, c’est que si Habré a choisi des avocats, ils doivent officialiser leur constitution. Une fois que cela est fait, le problème est simplifié. La balle est dans leur camp. Si, lors de la reprise de son procès, Habré décide que ses avocats qu’il a lui-même choisis n’aillent pas à l’audience, là on est devant une autre difficulté », avait-il encore indiqué. Qualifiant cette affaire de « questions difficiles », le Bâtonnier avait, en outre, estimé que « l’opportunité, pour les avocats désignés, de défendre Habré est en train d’être étudiée au sein de la corporation ».