Les procédures pour traduire et condamner le député-maire Farba Ngom sont de pures formalités. Son sort est scellé depuis que le Premier ministre lui a jeté ce sinistre sort « c’est sa dernière campagne électorale ». Il sera ainsi inéligible pour ce qui lui reste de carrière politique.
La politique au Sénégal est affaire de vengeance froide et crue que l’on subit de plein fouet lorsque l’on perd le pouvoir. Les nouveaux régimes essaient toujours de se faire la place en orchestrant une liquidation systématique de ténors du pouvoir précédent. Senghor avait emprisonné Mamadou Dia et sept ministres avec lui; Diouf avait fait passer par la trappe tous les les barons de Senghor; Wade avait d’emblée mis en prison Abdou Aziz Tall (DG LONASE) et Mbaye Diouf (DG Chemins de fer) vus comme argentiers du PS; Sall avait lancé la traque des biens mal acquis par la CREI de Diouf et mis au cachot Karim Wade et consorts, jusqu’à orchestrer son exil pur et simple au Qatar. Pour aucun résultat tangible devant permettre au Sénégal et aux Sénégalais de ne plus être classé parmi les pays les plus pauvres au monde.
Pastef est en train de suivre ce chemin. Farba Ngom sera le premier d’une longue liste d’anciens responsables des douze années du pouvoir Macky Sall qui seront traqués et emprisonnés en 2025, année judiciaire, après l’année blanche 2024 (aucun investissement, aucune création de richesses ni d’emploi mais plutôt récession économique). Rien de nouveau sous nos cieux. Il faut nourrir égo et base populiste.
Lorsqu’ils perdront le pouvoir, des responsables de Pastef suivront ce même sort. Vendetta à la sénégalaise.
Ainsi va la politique au Sénégal. Violente, haineuse et fait perdre du temps, de l’argent et de la mobilisation commune des énergies pour faire face à nos vraies ennemies mortelles : ignorance et pauvreté.
Nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes des « plus que frères » comme le chante notre hymne national que nombre de politiciens ne peuvent ni réciter ni comprendre.
