L’intégralité de la réponse de Me El Hadji Omar Youm, Avocat et député à l’Assemblée nationale du Sénégal à la tribune des trois intellectuels
J’ai lu et relu, plusieurs fois, votre sortie au vitriol sur la situation politique au Sénégal.
Votre analyse m’a aussi profondément troublé que les morts que nous pleurons et déplorons, les énormes dégâts matériels constatés, les bravades de toutes sortes sur des populations sans défense, les saccages de nos universités, de nos bibliothèques incendiées, « le terrorisme digital », les attaques brutales de nos forces de défense et de sécurité vilipendées, violentées et tuées par des manifestants hors-la-loi …
Si pour vous, le seul justificatif à cette sauvagerie devrait être la volonté prêtée au Président Macky Sall de briguer un troisième mandat, alors chers Messieurs, avec tout le respect que je vous voue, brisez vos plumes !
Sans vous en rendre compte vous êtes, manifestement, dans la compromission, la démission, l’euphémisme, dans l’unique dessein, vil et égoïste, de défendre votre image d’intellectuels qui se rangent du « côté du peuple », sans être mus par la volonté de dire la VERITE.
Je voudrais avant tout, regretter votre sarcastique et sournoise « vérité », consistant à affirmer sans raison, dans un jugement de valeur qui n’honore ni votre rang ni votre réputation, et qui, par sa généralisation, enlève toute rigueur intellectuelle à votre fumeuse tribune.
En considérant, de façon manichéenne, sans aucune retenue, ni gêne, que les tenants du pouvoir constituent une « caste que ni la misère sociale ni sa propre misère morale » ne semble affecter, vous dépassez les bornes de la courtoisie et de la simple civilité, en mettant des digues, des barrières funestes à la cohésion et à la justice sociales.
Dans la stigmatisation et les classifications sociétales puériles, beaucoup de prétendus intellectuels ont brulé leur pays sans s’en rendre compte.
Pour ma part, je reste convaincu que dans la classe politique, il n’y a pas que des bons d’un côté et des mauvais de l’autre.
Une telle assertion est monstrueuse, satanique et constitue, à mon sens, une froide et méchante moquerie, qui balafre d’emblée votre petite vérité.
Respectez le peuple qui, en 2019, malgré toutes les affirmations scabreuses contenues dans votre satire, avait réélu le Président Macky Sall au premier tour, avec plus de 58% des suffrages valablement exprimés des Sénégalais.
Respectez vos dirigeants qui se sont engagés en politique pour apporter leur modeste et responsable contribution dans la construction de notre pays, renonçant ainsi à l’intimité d’une paisible vie familiale confortable, se soumettant, avec responsabilité, à la redevabilité, à la critique souvent facile et par endroits, envieuse et lâche.
Vous parlez de justice sociale ?
De quelle justice sociale ?
Notre bilan dans le secteur de la justice sociale est énorme !
Après la mise en œuvre de l’Acte 3 de la Décentralisation pour plus d’équité et de justice dans l’action territoriale, d’énormes chantiers ont été engagés pour réduire les inégalités sociales, mettre en œuvre la carte d’égalité de chance, protéger les personnes vulnérables, créer et élargir les mutuelles de santé, instaurer la bourse de sécurité familiale, renforcer la protection de l’enfance, augmenter les subventions sur les produits de première nécessité, sur l’électricité, sur l’eau, réduire l’impôt au profit des masses laborieuses à travers une réforme de la fiscalité, augmenter les salaires et les pensions, réduire les disparités sociales en dotant les localités périphériques ou isolées d’infrastructures de désenclavement et d’équipements essentiels, tout en renforçant les accès aux soins de santé, à l’eau, à l’électricité…
Des efforts importants ont été déployés pour faire bénéficier à nos populations, particulièrement celles vulnérables, du progrès économique et social.
Alors de quelle justice sociale parlez-vous ?
Chers Messieurs, de grâce, osez affirmer que depuis 2017, avec l’avènement de ce parti d'Ousmane Sonko, nous assistons à une véritable montée en puissance d’un discours politique haineux, médiocre, violent, qui constitue une réelle menace pour la démocratie, à la cohésion sociale et à la concorde nationale.
Nous assistons, à la dictature de la minorité politique, une remise en cause de notre système républicain, à une instrumentalisation d’un nationalisme démodé, irréalisable (impossible, ou inapplicable) et inopérant, un discours démagogique, fondé sur une remise en cause systématique de nos valeurs sociales, un mépris d’une rare brutalité des institutions démocratiques.
Il faut le dire, le Sénégal découvre une nouvelle ère d’une « bambinerie » politique, qui cherche, par l’intimidation et la menace, à bâillonner le pouvoir judiciaire, à garrotter la liberté de la presse et à hypothéquer le droit à une information équilibrée et juste.
C’est une véritable guerre qui est engagée contre la République et ses valeurs.
C’est notre système républicain qui est menacé !
C’est notre mode de coexistence pacifique qui est soumis à rude épreuve !
C’est notre système démocratique qui est remis en cause !
Face à ces acteurs politiques d’un genre nouveau, incultes, malappris et discourtois, j’attendais de vous, à défaut d’une condamnation de principe, un simple appel à la retenue, à la responsabilité de tous les acteurs politiques, au respect et à la protection des biens publics et privés, ainsi qu’à la restauration de la tranquillité politique, rappelant qu’il ne peut y avoir place, dans l’espace politique, par essence démocratique, ni violence physique ni pillages.
Vous n’avez pas entendu les appels au mortel combat, au « thioki fin » comme dans un film de western.
Vous n’avez point vu les dérobades et mises en scène, de très mauvais goût, sur le chemin de la justice, d’un monsieur qui a violé, éhontément, les règles de restriction dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 pour se rendre, librement et sans aucune contrainte, dans un lugubre salon, afin d’assouvir une appétence certainement mal domptée.
Quelle déception !
Quel silence coupable !
Dans des sociétés moins pudiques que la nôtre, où l’accent du débat démocratique est fortement mis sur la probité morale des hommes politiques, pour moins que ça, à défaut de se retirer de la vie publique, des acteurs de premier ordre ont été contraints de présenter, souvent en toute humilité, leurs excuses ou leur démission.
Mais pour vous, rien de grave, c’est simplement la justice qui est aux ordres…
C’est pourquoi, je comprends mieux, désormais, l’autre qui, affirmait, du reste avec raison, qu’ « intellectuel n’est pas forcément synonyme d’intelligent ».
Au lieu de nommer avec courage, impartialité et sérénité, les maux qui guettent notre société, surtout en politique, vous avez préféré utiliser votre plume servile et inévitablement partiale, pour tenter d’humilier une partie de la classe politique ainsi stigmatisée, jeter en pâture les gouvernants et, ainsi, rabaisser nos institutions démocratiques.
Et, par-dessus tout, vous osez parler de Pacte républicain à défendre….
Sans vous en rendre compte, chers messieurs, vous venez de le déchirer.
Ce pacte, je ne sais pas si vous en connaissez le contenu, est constitué de l’ensemble des règles et principes, transcendant vos opinions, les miennes, opinions plurielles, multiples, souvent divergentes et qui facilite notre vie en société, dans la République.
L’essence de ce Pacte, en principe, hors temps, qui outrepasse nos convictions religieuses, politiques, philosophiques, notre appartenance sociale ou politique, est dans le respect de nos institutions, notamment celles judiciaires.
L’essence de ce pacte est dans le respect de nos forces de défense et de sécurité, qui représentent la force de notre souveraineté nationale qui s’exprime exclusivement à travers la LOI.
Si elles sont fragilisées c’est, assurément, tout l’édifice social qui s’affaisse.
Chers messieurs,
Aucun mot de reconnaissance voire de compassion ou de solidarité à ces braves citoyens qui, fidèles à leur serment de défendre en tout lieu et en tout temps notre République, ont accepté, dans ce contexte d’une rare gravité, de faire preuve de retenue dans l’exercice de leur mission, à la fois exaltante, difficile et loin d’être banale dans la consolidation du Pacte républicain.
Contrairement à votre proposition consistant à changer le régime présidentiel que vous indexez sans raison, j’ai envie de vous rappeler que le problème du Sénégal n’est pas dans le choix entre un régime présidentiel et un régime parlementaire, choix déjà tranché en 2001, par un référendum ayant validé la Constitution, socle du Pacte républicain, à plus de 94% des suffrages exprimés, avec un taux de participation de plus de 65% des citoyens sénégalais.
Le problème de ce pays n’est donc pas dans la nature du régime, accepté et plébiscité par le Peuple.
Il est plutôt, à mon sens, au risque de me tromper, essentiellement dans nos us, dans nos mœurs, dans notre système éducatif, dans nos quartiers, dans nos maisons, dans nos lieux de travail, fortement symbolisé par cette sorte de légèreté morale déconcertante, stupéfiante, narcissique et généralisée, qui menace notre commune volonté de vivre ensemble.
Ne pas le reconnaître, c’est faire preuve d’une cécité dommageable !
Dès lors, il ne fait pas de doute que faire porter, exclusivement, la responsabilité de cette situation au seul président de la République, au régime présidentiel, est un raccourci primaire, dangereux, sans fondement intellectuel (rigoureux), qui affadit davantage votre vérité « en commandite ».
Malheureusement, comme le disait l’autre, « c’est souvent comme ça avec le quotient intellectuel : un vrai « i » mais un faux « Q » ! ».
Me El Hadji Omar Youm,
Avocat,
Député à l’Assemblée nationale du Sénégal
J’ai lu et relu, plusieurs fois, votre sortie au vitriol sur la situation politique au Sénégal.
Votre analyse m’a aussi profondément troublé que les morts que nous pleurons et déplorons, les énormes dégâts matériels constatés, les bravades de toutes sortes sur des populations sans défense, les saccages de nos universités, de nos bibliothèques incendiées, « le terrorisme digital », les attaques brutales de nos forces de défense et de sécurité vilipendées, violentées et tuées par des manifestants hors-la-loi …
Si pour vous, le seul justificatif à cette sauvagerie devrait être la volonté prêtée au Président Macky Sall de briguer un troisième mandat, alors chers Messieurs, avec tout le respect que je vous voue, brisez vos plumes !
Sans vous en rendre compte vous êtes, manifestement, dans la compromission, la démission, l’euphémisme, dans l’unique dessein, vil et égoïste, de défendre votre image d’intellectuels qui se rangent du « côté du peuple », sans être mus par la volonté de dire la VERITE.
Je voudrais avant tout, regretter votre sarcastique et sournoise « vérité », consistant à affirmer sans raison, dans un jugement de valeur qui n’honore ni votre rang ni votre réputation, et qui, par sa généralisation, enlève toute rigueur intellectuelle à votre fumeuse tribune.
En considérant, de façon manichéenne, sans aucune retenue, ni gêne, que les tenants du pouvoir constituent une « caste que ni la misère sociale ni sa propre misère morale » ne semble affecter, vous dépassez les bornes de la courtoisie et de la simple civilité, en mettant des digues, des barrières funestes à la cohésion et à la justice sociales.
Dans la stigmatisation et les classifications sociétales puériles, beaucoup de prétendus intellectuels ont brulé leur pays sans s’en rendre compte.
Pour ma part, je reste convaincu que dans la classe politique, il n’y a pas que des bons d’un côté et des mauvais de l’autre.
Une telle assertion est monstrueuse, satanique et constitue, à mon sens, une froide et méchante moquerie, qui balafre d’emblée votre petite vérité.
Respectez le peuple qui, en 2019, malgré toutes les affirmations scabreuses contenues dans votre satire, avait réélu le Président Macky Sall au premier tour, avec plus de 58% des suffrages valablement exprimés des Sénégalais.
Respectez vos dirigeants qui se sont engagés en politique pour apporter leur modeste et responsable contribution dans la construction de notre pays, renonçant ainsi à l’intimité d’une paisible vie familiale confortable, se soumettant, avec responsabilité, à la redevabilité, à la critique souvent facile et par endroits, envieuse et lâche.
Vous parlez de justice sociale ?
De quelle justice sociale ?
Notre bilan dans le secteur de la justice sociale est énorme !
Après la mise en œuvre de l’Acte 3 de la Décentralisation pour plus d’équité et de justice dans l’action territoriale, d’énormes chantiers ont été engagés pour réduire les inégalités sociales, mettre en œuvre la carte d’égalité de chance, protéger les personnes vulnérables, créer et élargir les mutuelles de santé, instaurer la bourse de sécurité familiale, renforcer la protection de l’enfance, augmenter les subventions sur les produits de première nécessité, sur l’électricité, sur l’eau, réduire l’impôt au profit des masses laborieuses à travers une réforme de la fiscalité, augmenter les salaires et les pensions, réduire les disparités sociales en dotant les localités périphériques ou isolées d’infrastructures de désenclavement et d’équipements essentiels, tout en renforçant les accès aux soins de santé, à l’eau, à l’électricité…
Des efforts importants ont été déployés pour faire bénéficier à nos populations, particulièrement celles vulnérables, du progrès économique et social.
Alors de quelle justice sociale parlez-vous ?
Chers Messieurs, de grâce, osez affirmer que depuis 2017, avec l’avènement de ce parti d'Ousmane Sonko, nous assistons à une véritable montée en puissance d’un discours politique haineux, médiocre, violent, qui constitue une réelle menace pour la démocratie, à la cohésion sociale et à la concorde nationale.
Nous assistons, à la dictature de la minorité politique, une remise en cause de notre système républicain, à une instrumentalisation d’un nationalisme démodé, irréalisable (impossible, ou inapplicable) et inopérant, un discours démagogique, fondé sur une remise en cause systématique de nos valeurs sociales, un mépris d’une rare brutalité des institutions démocratiques.
Il faut le dire, le Sénégal découvre une nouvelle ère d’une « bambinerie » politique, qui cherche, par l’intimidation et la menace, à bâillonner le pouvoir judiciaire, à garrotter la liberté de la presse et à hypothéquer le droit à une information équilibrée et juste.
C’est une véritable guerre qui est engagée contre la République et ses valeurs.
C’est notre système républicain qui est menacé !
C’est notre mode de coexistence pacifique qui est soumis à rude épreuve !
C’est notre système démocratique qui est remis en cause !
Face à ces acteurs politiques d’un genre nouveau, incultes, malappris et discourtois, j’attendais de vous, à défaut d’une condamnation de principe, un simple appel à la retenue, à la responsabilité de tous les acteurs politiques, au respect et à la protection des biens publics et privés, ainsi qu’à la restauration de la tranquillité politique, rappelant qu’il ne peut y avoir place, dans l’espace politique, par essence démocratique, ni violence physique ni pillages.
Vous n’avez pas entendu les appels au mortel combat, au « thioki fin » comme dans un film de western.
Vous n’avez point vu les dérobades et mises en scène, de très mauvais goût, sur le chemin de la justice, d’un monsieur qui a violé, éhontément, les règles de restriction dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 pour se rendre, librement et sans aucune contrainte, dans un lugubre salon, afin d’assouvir une appétence certainement mal domptée.
Quelle déception !
Quel silence coupable !
Dans des sociétés moins pudiques que la nôtre, où l’accent du débat démocratique est fortement mis sur la probité morale des hommes politiques, pour moins que ça, à défaut de se retirer de la vie publique, des acteurs de premier ordre ont été contraints de présenter, souvent en toute humilité, leurs excuses ou leur démission.
Mais pour vous, rien de grave, c’est simplement la justice qui est aux ordres…
C’est pourquoi, je comprends mieux, désormais, l’autre qui, affirmait, du reste avec raison, qu’ « intellectuel n’est pas forcément synonyme d’intelligent ».
Au lieu de nommer avec courage, impartialité et sérénité, les maux qui guettent notre société, surtout en politique, vous avez préféré utiliser votre plume servile et inévitablement partiale, pour tenter d’humilier une partie de la classe politique ainsi stigmatisée, jeter en pâture les gouvernants et, ainsi, rabaisser nos institutions démocratiques.
Et, par-dessus tout, vous osez parler de Pacte républicain à défendre….
Sans vous en rendre compte, chers messieurs, vous venez de le déchirer.
Ce pacte, je ne sais pas si vous en connaissez le contenu, est constitué de l’ensemble des règles et principes, transcendant vos opinions, les miennes, opinions plurielles, multiples, souvent divergentes et qui facilite notre vie en société, dans la République.
L’essence de ce Pacte, en principe, hors temps, qui outrepasse nos convictions religieuses, politiques, philosophiques, notre appartenance sociale ou politique, est dans le respect de nos institutions, notamment celles judiciaires.
L’essence de ce pacte est dans le respect de nos forces de défense et de sécurité, qui représentent la force de notre souveraineté nationale qui s’exprime exclusivement à travers la LOI.
Si elles sont fragilisées c’est, assurément, tout l’édifice social qui s’affaisse.
Chers messieurs,
Aucun mot de reconnaissance voire de compassion ou de solidarité à ces braves citoyens qui, fidèles à leur serment de défendre en tout lieu et en tout temps notre République, ont accepté, dans ce contexte d’une rare gravité, de faire preuve de retenue dans l’exercice de leur mission, à la fois exaltante, difficile et loin d’être banale dans la consolidation du Pacte républicain.
Contrairement à votre proposition consistant à changer le régime présidentiel que vous indexez sans raison, j’ai envie de vous rappeler que le problème du Sénégal n’est pas dans le choix entre un régime présidentiel et un régime parlementaire, choix déjà tranché en 2001, par un référendum ayant validé la Constitution, socle du Pacte républicain, à plus de 94% des suffrages exprimés, avec un taux de participation de plus de 65% des citoyens sénégalais.
Le problème de ce pays n’est donc pas dans la nature du régime, accepté et plébiscité par le Peuple.
Il est plutôt, à mon sens, au risque de me tromper, essentiellement dans nos us, dans nos mœurs, dans notre système éducatif, dans nos quartiers, dans nos maisons, dans nos lieux de travail, fortement symbolisé par cette sorte de légèreté morale déconcertante, stupéfiante, narcissique et généralisée, qui menace notre commune volonté de vivre ensemble.
Ne pas le reconnaître, c’est faire preuve d’une cécité dommageable !
Dès lors, il ne fait pas de doute que faire porter, exclusivement, la responsabilité de cette situation au seul président de la République, au régime présidentiel, est un raccourci primaire, dangereux, sans fondement intellectuel (rigoureux), qui affadit davantage votre vérité « en commandite ».
Malheureusement, comme le disait l’autre, « c’est souvent comme ça avec le quotient intellectuel : un vrai « i » mais un faux « Q » ! ».
Me El Hadji Omar Youm,
Avocat,
Député à l’Assemblée nationale du Sénégal