
René Capain Bassène entame une grève de la faim illimitée : « Plutôt mourir que de se déshonorer »
Seul détenu dans l’affaire du massacre de Boffa-Bayotte, le journaliste René Capain Bassène a entamé une grève de la faim illimitée pour dénoncer sa « détention arbitraire » et clamer une fois de plus son innocence. Condamné à la prison à perpétuité, il exprime dans une lettre poignante son désespoir face à plus de sept années d’incarcération qu’il juge injuste.
Dans ce message adressé à ses soutiens, dont des extraits ont été publiés, René Capain Bassène décrit sa descente aux enfers en prison, se sentant réduit à une charge et contraint à la mendicité. Il relate les atteintes à son honneur, les tortures physiques et psychologiques endurées, et le bafouement de sa présomption d’innocence. Il se décrit comme « l’agneau du sacrifice » dans cette affaire où 14 coupeurs de bois ont péri, soulignant qu’il est le seul condamné parmi les 25 personnes initialement arrêtées.
Le journaliste dénonce une « machination politico-judiciaire » visant à le faire taire en raison de ses enquêtes sur le conflit casamançais. Il exprime sa perte d’espoir dans la justice de son pays et dans les organisations de défense des droits de l’homme. Face à la détérioration de sa santé et au sentiment que sa vie n’a plus de sens, il refuse de rester un témoin passif de sa propre déchéance.
Déterminé à mettre un terme à l’injustice qu’il subit depuis près de huit ans, René Capain Bassène annonce son ultime combat à travers cette grève de la faim illimitée. Conscient des risques, il affirme préférer mourir plutôt que de continuer à vivre dans ce qu’il considère comme une détention arbitraire pour un crime qu’il n’a pas commis. Il exhorte ses soutiens à se préparer au pire, les remerciant pour leur soutien indéfectible.