Ibrahima Kane est formel : les derniers évènements marqués par l’incarcération du leader de Pastef, Ousmane Sonko, la dissolution dudit parti et la vague d’arrestations des militants et sympathisants ainsi l’arrestation spectaculaire de l’avocat franco-espagnol Me Juan Branco comme sa libération après son inculpation, n’honorent pas le pays.
Invité de l’émission "Objection" de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 13 août 2023, le membre fondateur de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et expert sur les questions à la fois des droits humains et de démocratie, en lien avec l’Union africaine (Ua), a indiqué que ces événements renvoient « une très mauvaise image de la démocratie du Sénégal ».
« C’est une très mauvaise image du Sénégal, en tant que pays qui était cité comme étant l’un des grands guides en matière de liberté et de démocratie en Afrique et dans le monde. Et surtout, une peine pour un pays qui était dans une trajectoire qui devait lui permettre de vraiment devenir un modèle sur le continent », a laissé entendre l’invité du jour de notre confrère Baye Oumar Guèye.
Poursuivant son analyse sur ces événements, Ibrahima Kane a notamment déploré le piétinement par le régime en place, des règles élémentaires de l’état de droit dans le cadre de sa traque contre le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko et ses partisans. « Aujourd’hui, on se pose même la question de savoir où est la règle de droit. Quand l’État qui doit être le métronome, qui doit diriger les affaires de la ville en se fondant sur le droit qu’il a lui-même produit, cet État met ce droit, comment dirais-je, en marge de la société et se conduit comme dans un système où il n’y a aucune règle, c’est quand même terrible pour un pays comme le nôtre».
Loin de s’en tenir là , l’expert sur les questions à la fois des droits humains et de démocratie, en lien avec l’Union africaine (Ua), a pointé du doigt le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall et son collègue de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, comme étant les deux principaux responsables de ce détournement des moyens de l’Etat, à des fins de répression politique visant le leader de l’ex-parti Pastef et ses partisans.
«On est amené à se poser la question : dans quel État sommes-nous ? Ce qui est dramatique, c’est que les deux responsables des ministères de la Justice et de l’Intérieur sont deux juristes. L’un est un magistrat, l’autre est un éminent juriste, professeur d’université. Si ce sont eux qui piétinent la règle de droit, on ne sait plus à quel saint se vouer», a-t-il martelé, avant d’insister.
«On est face à un système où l’on n’a plus de scrupule à agir comme on veut, quand on veut, où l’on veut et avec n’importe quel moyen. Le dernier exemple, c’est le drame sur la plage de Rufisque. On a tué un candidat à l'émigration et jusqu’à présent, rien ne s’ensuit. On a un procureur de la République et un système judiciaire. Où sont-ils ? Alors qu’il suffit que Ousmane Sonko montre le bout du nez, pour que toute la machine soit mise à contribution», s’offusque le défenseur des droits humains.
Invité de l’émission "Objection" de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 13 août 2023, le membre fondateur de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et expert sur les questions à la fois des droits humains et de démocratie, en lien avec l’Union africaine (Ua), a indiqué que ces événements renvoient « une très mauvaise image de la démocratie du Sénégal ».
« C’est une très mauvaise image du Sénégal, en tant que pays qui était cité comme étant l’un des grands guides en matière de liberté et de démocratie en Afrique et dans le monde. Et surtout, une peine pour un pays qui était dans une trajectoire qui devait lui permettre de vraiment devenir un modèle sur le continent », a laissé entendre l’invité du jour de notre confrère Baye Oumar Guèye.
Poursuivant son analyse sur ces événements, Ibrahima Kane a notamment déploré le piétinement par le régime en place, des règles élémentaires de l’état de droit dans le cadre de sa traque contre le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko et ses partisans. « Aujourd’hui, on se pose même la question de savoir où est la règle de droit. Quand l’État qui doit être le métronome, qui doit diriger les affaires de la ville en se fondant sur le droit qu’il a lui-même produit, cet État met ce droit, comment dirais-je, en marge de la société et se conduit comme dans un système où il n’y a aucune règle, c’est quand même terrible pour un pays comme le nôtre».
Loin de s’en tenir là , l’expert sur les questions à la fois des droits humains et de démocratie, en lien avec l’Union africaine (Ua), a pointé du doigt le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall et son collègue de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, comme étant les deux principaux responsables de ce détournement des moyens de l’Etat, à des fins de répression politique visant le leader de l’ex-parti Pastef et ses partisans.
«On est amené à se poser la question : dans quel État sommes-nous ? Ce qui est dramatique, c’est que les deux responsables des ministères de la Justice et de l’Intérieur sont deux juristes. L’un est un magistrat, l’autre est un éminent juriste, professeur d’université. Si ce sont eux qui piétinent la règle de droit, on ne sait plus à quel saint se vouer», a-t-il martelé, avant d’insister.
«On est face à un système où l’on n’a plus de scrupule à agir comme on veut, quand on veut, où l’on veut et avec n’importe quel moyen. Le dernier exemple, c’est le drame sur la plage de Rufisque. On a tué un candidat à l'émigration et jusqu’à présent, rien ne s’ensuit. On a un procureur de la République et un système judiciaire. Où sont-ils ? Alors qu’il suffit que Ousmane Sonko montre le bout du nez, pour que toute la machine soit mise à contribution», s’offusque le défenseur des droits humains.